3284'Catastrophes naturelles: l’urgence d’une stratégie d’adaptation

 

 
L’acclimatation au réchauffement est une impérieuse nécessité pour mieux préparer l’avenir. Elle risque fort de faire les frais de l’incurie des dépenses publiques du passé
Olivier Baccuzat L'Opinion
 
 
Olivier Baccuzat 2024
 

Les images de désolation et le lourd bilan humain des inondations qui ont frappé le Sud-Est de l’Espagne témoignent, pour ceux qui en doutaient encore, de la réalité du changement climatique. Particulièrement en Europe, qui a enregistré depuis 2020 ses trois années les plus arides (selon toute vraisemblance, 2024 battra aussi des records) et se réchauffe plus vite que le reste du monde. Pour preuve, ces catastrophes à répétition et une intensité qui va crescendo.

 

 

 

La loi de la proximité, qui fait que l’on est davantage sensible à un drame qui se passe en Espagne ou près de chez soi qu’à l’autre bout du monde, participe à la prise de conscience générale sur le Vieux continent. Mais quelle stratégie face à l’inquiétant accès de fièvre de Dame nature ? Dans son discours de politique générale, le 1er octobre, Michel Barnier insistait sur le fait que « la prévention coûte toujours moins cher que la réparation ». Or, la prévention n’est rien sans l’adaptation – ça n’est d’ailleurs qu’en 2022 que le GIEC s’est véritablement penché sur cette question. Ce qui nécessite de lourds investissements, sur le long terme et de manière constante, dans d’innombrables infrastructures.

 

 

Le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique n’en était donc que plus attendu. Enfin sorti du tiroir où l’avait laissé le précédent gouvernement pour cause de dissolution, celui-ci est plein de promesses. Mais l’efficacité des mesures proposées, faute d’être contraignantes, est sujette à caution. Plus grave, il ne bénéficie que de peu de moyens. C’est souvent le cas en matière d’écologie, parent pauvre des politiques publiques en temps de restrictions budgétaires. L’adaptation au réchauffement climatique est une impérieuse nécessité pour mieux préparer l’avenir. Elle risque fort de faire les frais de l’incurie des dépenses publiques du passé.



05/11/2024
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