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Canicule : à quand une taxe sur le soleil ?

A quand le brumisateur remboursé par la Sécu ? Un droit opposable à la fraîcheur ? Un dispositif pénibilité climatique avec départ en retraite anticipé ? La France suffoque, nos élus débloquent. Si la chaleur ne tuait pas, leurs mesures anti-canicule mériteraient l’almanach Vermot.
A chacun son style. Flou pour François Bayrou qui réclame des climatiseurs « presque gratuits [...] mis en œuvre partout ». Dans la démesure populiste pour le RN, avec son plan (à 50 milliards d’euros) pour écoles, hôpitaux et maisons de retraite. A base de collectivisme débridé pour la gauche radicale et les écologistes, partisans de l’encadrement des prix des bouteilles d’eau, de l’instauration de « seuils de température pour la santé humaine au travail » (entre 14° et 33°), de congés rémunérés pour garde d’enfants pendant les épisodes extrêmes... Suez tranquille braves gens, nos dirigeants veillent sur notre hyperthermie !
Cet emballement cache un triple fourvoiement. Dogmatique d’abord : l‘adaptation au changement climatique a trop longtemps été négligée parce qu’assimilée à de la résignation. Or, d'évidence, la bataille contre le réchauffement se mène à court et à long terme. Budgétaire ensuite. La multiplication des plans nationaux non-financés ou mal ficelés le prouve : l’Etat impécunieux ne peut pas tout, il doit aussi responsabiliser les Français. Politique enfin. Le règne de l'émotion permet toutes les incohérences et instrumentalisations. Interdire les passoires l’hiver, les bouilloires l'été, puis hurler à la crise du logement. Agiter la lutte des classes calorifique sur fond de guéguerre entre pro et anti-clim. Le tout sans jamais oser évoquer l'énorme facture à venir, comme si le Plan pouvait organiser une « transition heureuse ».
Dans ce festival de démagogie, on attend un esprit lucide pour proposer l’ultime recours : pourquoi ne pas taxer les rayons de soleil ?