3244-Budget 2025: «Donner l’exemple»? Même pas cap! 1 post

Budget 2025: «Donner l’exemple» ? Même pas cap !

Un garde des Sceaux ne devrait pas s’adonner à un chantage à la démission pour mieux conserver ses crédits ministériels, surtout quand dans sa fonction antérieure de premier président de la Cour des comptes, il fustigeait «l’absence d’effort» d’un pays entré en «zone dangereuse»
Rémi Godeau L'Opinion
 
 
Rémi Godeau 2024
 

Pour « donner l’exemple », Elysée, Assemblée nationale et Sénat ont renoncé à revaloriser leurs dotations pour 2025. Une manière de « participer à l’effort » alors que les députés examinent ce mercredi en commission le projet de budget le plus explosif de la Ve République. Cette brioche lancée aux Français – quelques millions d’euros face aux 60 milliards réclamés pour apurer leurs errements passés – est une réponse démagogue à une demande démagogue. S’ils voulaient vraiment donner l’exemple, nos élus abandonneraient ce jeu de postures et d’impostures.

 

 

 

Etre exemplaire ? Un garde des Sceaux ne devrait pas s’adonner à un chantage à la démission pour mieux conserver ses crédits ministériels, surtout quand dans sa fonction antérieure de premier président de la Cour des comptes, il fustigeait « l’absence d’effort » d’un pays entré en « zone dangereuse ». Un ministre de l’Economie ne devrait pas courir après La France insoumise qui propose, sans rire, une nationalisation de Sanofi (coût : 130 milliards d’euros), comme si rester propriétaire du Doliprane, un médicament mâture, confortait notre souveraineté nationale.

 

Mais difficile d’agir en sage dans un Etat surendetté par des années de dénis, de mensonges et de dissimulations. Est-il sérieux de hurler au « sabordage » du premier degré public pour 3 155 postes supprimés quand un demi-million d'écoliers en maternelle et primaire ont été perdus en quinze ans ? Est-il honnête de parler de « vol de nos aînés » à propos du report de revalorisation des pensions ? Est-il moral de taxer l’exécutif de haute trahison quand on prévoit soi-même une abrogation de la réforme des retraites (coût : entre 35 et 60 milliards par an) qui précipiterait la faillite ? Avec modestie, nos parlementaires devraient renouer avec leur fonction première, héritée de la Révolution : contrôler la dépense pour préserver la liberté.



16/10/2024
1 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 374 autres membres

blog search directory
Recommander ce blog | Contact | Signaler un contenu | Confidentialité | RSS | Créez votre blog | Espace de gestion