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SONDAGE EXCLUSIF - Avec la trêve des JO, Emmanuel Macron entrevoit une légère accalmie dans l'opinion

La cote de confiance d'Emmanuel Macron remonte de 2 points en un mois, à 27 % dans le baromètre Elabe pour « Les Echos ». La part des Français qui ne lui font pas du tout confiance recule fortement. Très présent, Gabriel Attal bénéficie, lui, d'une cote de confiance à 33 %, en hausse également de 2 points par rapport à juillet.

Gabriel Attal et Emmanuel Macron, à Paris, lors des cérémonies du 14 juillet à Paris.
Gabriel Attal et Emmanuel Macron, à Paris, lors des cérémonies du 14 juillet à Paris. (J.e.e/SIPA)

Par Isabelle FICEK LES ECHOS

Publié le 1 août 2024 à 16:00Mis à jour le 1 août 2024 à 17:06
 

Avant les Jeux Olympiques, Emmanuel Macron avait sonné la trêve politique. Et elle semble avoir un effet sur sa cote de confiance. Dans le baromètre Elabe pour « Les Echos » ce mois-ci, 27 % des Français font confiance au chef de l'Etat pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays, en progression de 2 points par rapport à juillet.

Alors certes, le président de la République ne retrouve pas le niveau qui était le sien avant qu'il prononce la dissolution (29 %). Mais avec la pause politique, la part de Français qui ne lui font pas du tout confiance recule de manière significative (- 5 points, à 39 %). C'est la mesure la moins négative depuis janvier 2024.

« Décrispation »

« La trêve génère une petite accalmie politique et le recul, significatif, de la part de Français ne faisant pas du tout confiance à Emmanuel Macron montre qu'il y a de la décrispation, analyse Bernard Sananès, président d'Elabe. La question, c'est de savoir si c'est une bulle ou pas. » Quant à la hausse de la cote de confiance elle-même, elle est due à la remontée du chef de l'Etat auprès d'électeurs des oppositions, où il était très bas.

Sur cette accalmie, dans les verbatims, le sondeur relève qu'il y a « peu d'attribution » aux Jeux Olympiques. « L'attribution positive est plutôt sur la stature du président de la République, sa capacité à gérer les crises », précise-t-il. « Il est encore un peu tôt pour un effet JO , même si l'enthousiasme pour les Jeux commence à monter. Et s'il y a un effet JO, il faudra voir combien de temps il dure, poursuit Bernard Sananès. En tout cas, l'envie de trêve politique après une période électorale très intense se retrouve dans les chiffres. »

Pouvoir d'achat

En revanche, dans les points négatifs pour le chef de l'Etat, dans les verbatims, le thème du pouvoir d'achat reste omniprésent. « On avait tendance à l'oublier en se disant qu'il y a quand même eu une accalmie sur l'inflation mais les sujets inflation, dette et sécurité sont là », note le sondeur.

 

Premier ministre démissionnaire, chargé de gérer les affaires courantes, Gabriel Attal, lui, maintient la différence avec Emmanuel Macron, sa cote de confiance étant, ce mois-ci, supérieure de 6 points à celle du chef de l'Etat. A 33 %, elle augmente de 2 points, après une remontée équivalente en juillet. Une dynamique qui lui a permis d'effacer la baisse enregistrée après la dissolution et qui peut lui faire espérer de quitter Matignon, qu'il aura occupé sur une période courte, dans un état dans l'opinion plus proche de celui d'Edouard Philippe à sa sortie que de celui d'Elisabeth Borne, plus éreintée par les réformes qu'elle a portées et en tête celle des retraites.

 

Passé la cérémonie d'ouverture des JO, c'est d'ailleurs Gabriel Attal qui, Emmanuel Macron s'étant mis pour l'instant plus en retrait au fort de Brégançon, est davantage présent sur le terrain, intervenant tant sur les vagues de chaleur que sur le déroulement des Jeux.

« Ils font le job »

Un autre ministre démissionnaire a été et demeure très présent dans cette période : Gérald Darmanin, en première ligne à la fois sur le front de la sécurité pour les JO et en première ligne sur le front politique. Réélu député dans son fief du Nord, il ne cache pas ses ambitions pour la suite - non sans une certaine rivalité avec Gabriel Attal - et, tout en préparant sa rentrée politique à Tourcoing en septembre, il a fait quelques sorties remarquées, comme celle en faveur d'une hausse du SMIC .

 

Cela se voit dans le classement des personnalités Elabe pour « Les Echos », un autre indicateur de la confiance en l'exécutif. Il mesure l'image positive ou négative. Auprès de l'ensemble des Français, Gérald Darmanin gagne 4 points, à 31 % d'image positive, en quatrième position du classement, derrière Edouard Philippe (45 %), Jordan Bardella et Marine Le Pen.

 

 

 

« Cela faisait plusieurs mois que Gérald Darmanin progressait légèrement mais sans à-coup ; là, il a été très présent », souligne Bernard Sananès. « Il y a un côté 'ils font le job', pour Gabriel Attal comme pour Gérald Darmanin. Ils le font sérieusement, ils sont présents sans chercher à tirer la couverture à eux », estime-t-il. De quoi peut-être, sauf accident, sortir sans trop d'accrocs de cette délicate période politique. De quoi, aussi, voir naître une rivalité entre Gérald Darmanin et Edouard Philippe, qui certes reste en tête du classement mais a, après la dissolution, eu davantage de mal à trouver sa place.

Isabelle Ficek

 

 



03/08/2024
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