De 1976 à 1999, Alain Le Blanc était le responsable de l’agence figeacoise de La Dépêche du Midi. Vingt-trois ans de reportages, avant de prendre sa retraite et de se consacrer à sa passion, l’écriture. Après plusieurs romans publiés, il signe chez Tertium Éditions une sorte de dictionnaire des hommes et femmes célèbres du département, sobrement intitulé "Les figures du Lot".

"Lorsque je termine un roman, j’ai besoin de prendre un peu de distance et de me vider la tête un certain temps. Puis je le reprends, le relis et le dépoussière, avant de le donner à mon éditeur. Lorsque j’ai terminé ‘À bientôt’, mon dernier livre, je me suis dit qu’une plongée dans les hommes et femmes remarquables ou remarqués du Lot pouvait m’offrir une belle parenthèse. Et finalement, ce département que j’ai choisi en 1976 m’a un peu piégé, car il y en a beaucoup. Après pas mal de recherches personnelles, rebondissant de l’un à l’autre, je me suis trouvé devant une belle liste. Je n’ai pas voulu m’enfermer dans les personnages glorieux ou militaires dont le 46 est riche, mais toucher à la réalité en m’ouvrant aux sports, à la culture et même aux faits divers."

Tous les personnages retenus par Alain Le Blanc ne sont pas nés dans le Lot, mais tous y sont venus plus ou moins souvent, tels Georges Pompidou, André Breton, Pierre Benoît ; d’autres ont vécu plus ou moins longtemps, comme Nino Ferrer, Jean Lurçat ou Louis Malle. Mais tous avaient en commun l’amour de cette terre, de ses paysages, et pour beaucoup, de ses habitants.

Comme le dit l’écrivain Serge Joncour : "Je ne sais comment l’expliquer, mais j’ai choisi le Lot, et il m’a choisi."

L’auteur consacre ses soixante premières pages aux Incontournables, "hommes et femmes d’exception", avant d’énumérer, par ordre alphabétique et sur près de trois cents autres pages, celles et ceux, nombreuses et nombreux, qui "méritent notre honneur".

"Il faut avoir un peu de recul pour parler des gens, qu’on les aime ou qu’on ne les aime pas", insiste l’auteur. "J’essaie toujours de garder mes distances en parlant des autres ou de moi-même, car tout n’est que vanité. Que je parle de Madame Claude ou de Paulin Ratier, ma démarche doit rester la même. Un journaliste n’a pas à prendre parti, il doit seulement informer. Je suis également Lotois, car ce département que j’ai choisi a su m’attirer et me nourrir au sens littéral du terme, par rapport à ma vie, mes recherches et ma philosophie. J’aime son silence, ses bourgs clairsemés, ses personnages…"

Alain Le Blanc : Les figures du Lot, chez Tertium Éditions. 24 €.