969- Nostalgie 4 posts

 

 

Voilà beaucoup plus d'un demi-siècle que je marche dans les rues du vieux Cahors, des Badernes, l'ancien quartier populaire, aux Soubirous qui fut le quartier bourgeois.Entre les deux, près du coeur de la vieille ville, entre l'ancien hôtel du Conseil général devenue hôtel de la Préfecture et la rue Clémenceau, les halles et les quais du Lot, je flâne ce jour, à nouveau pour faire quelques courses.

 

Je quitte la rue Clémenceau par la rue du Tapis vert dont le nom nous faisait rêver au temps ou quelques uns de mes petits camarades de l'école du quartier habitaient la rue Lastié, la rue Nationale, la rue St urcisse.Des ouvriers charpentiers et couvreurs, s'affairent derrière un portail entrouvert qui  découvre une petite cour inondée de soleil, surplombée par des terrasses et un toit de tuiles romanes, un havre de calme et de paix, lumineux derrière  des façades austères .

 

La rue St James a conservé ses petites boutiques, l'échoppe du cordonnier habile qui sait réparer mes vieilles "churchs" achetées à Londres, en solde, voilà vingt ans.

 

La rue du Petit mot, étroite et vide  longe le foyer des anciens  et laisse apercevoir la MJC en conflit  ouvert avec la Mairie.Elle permet aux regards plongeants d'entrer dans la cour, sous les platanes de ma  petite  école Clémenceau.Au fond,à la maternelle, enseignait ma mère, tandis que Monsieur Conquet et monsieur Cammas tenaient fermement en mains leurs élèves dociles.


 

Personne ne mouftait, leur seule autorité nous domptait.S'il avait fallu, le directeur Monsieur Cuvelot que nous redoutions, aurait sévi.

 

Après  40 ans de métier à l'imprimerie, chez Dasquié, à la Maec, chez Charles et Samanos, Fènelon ou chez Pieron, mes condisciples sont toujours là, dans ces quelques rues et ils se retrouvent, à la Civette pour le canard, ou en milieu de journée, sur les quais, près de moulin St James de Roger Estival afin de tailler une bavette et  de se passer les échos de radio platanes.

 

La ville ne change pas, ou peu, tandis que se succèdent les générations.Les espagnols sont arrivés après la chute de la république espagnole puis les portugais et les magrhébins.Ils se sont intégrés sans mal.Notre cité assimile ses nouveaux venus sans gros problème.Il n'est pas nécessaire d'aller très loin, ici, pour voyager.

 

"Que sont mes amis devenus?

que j'avais de si près tenus

et tant aimés.

Ils ont été trop clairsemés.

Je crois le vent les a ôtés..

L'amour est morte....

 

 

Ce sont amis que vent me porte

Et il ventait devant ma porte

Les emporta".

(Rutebeuf)

 

Marc Baldy

Article publié sur ce blog le 30 /05/ 2006 sous le numéro 95

Bernard Charles, Alfred Roques, Aimé Armenza, René Puyo
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05/03/2013
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