966- Au bar de mon bistro préféré 119 posts
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Autour de moi les clients abordent tous les problèmes d'actualité, en commençant par les plus importants: ceux qui touchent à la vie cadurcienne et lotoise.D'abord la disparition de La Semaine du Lot, les difficultés de la mise en place de la réforme scolaire, la préparation des prochaines municipales, les difficultés des clubs sportifs, le succès des vins de Cahors, le chômage, les travaux de voirie qui trainent, l'impossibilité demain de stationner près du cimetière de la ville, les trottoirs élargis occupant tout l'espace.Beaucoup se félicitent des 40 millions d'€ attribués par Jérome Cahuzac à la rénovation de la prison de Villeneuve, le probable retour du TGI à Tulle. ...Et puis viennent seulement les grands sujets nationaux ou internationaux: le Mali, les otages, la nécessité de réduire les dépenses et le déficit, les économies possibles, l'action de nos parlementaires...et même la situation politique en Tunisie, en Syrie ou au Moyen Orient.Les projets de surtaxation du gasoil font bondir tout le monde . De nombreux clients soucieux de l'environnement se disent néanmoins prêts à s'en prendre physiquement à ceux, écolos ou non, qui proposent ces mesures insupportables.Le gasoil est déjà assez cher et il est indispensable pour ceux qui travaillent.
Voici les cinq derniers commentaires arrivés sur le blog et qui relèvent des propos de bistrot.Ils permettent à nos bistronautes de partager l'info et au besoin d'en trouver ici.Merci de votre fidélité. MB
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(1)Pierre Bourgault, mon grand-père, tenait le café de sa mère dans un petit village en Mayenne. Une simple table, quelques bouteilles et paquets de tabac gris sur le buffet… et les histoires des vieux copains qui lui rendaient visite.
Entre les chaises paillées dépareillées, j'apprenais à marcher, c'était la maison voisine, et pour moi déjà le bout du monde. Mon père raconte qu'à l'époque de son enfance, il étudiait ses leçons sur la table du bistro mais que les conversations des clients l'intéressaient et l'instruisaient bien davantage.
Le café est une porte ouverte sur le monde, à mi-chemin entre la maison et la rue, l'intime et le public.
Au café, il y a toujours une chance de parler, d'écouter, d'être ému. Café coiffeur, épicerie, bar d'un train chinois… autant d'univers en perpétuel mouvement.
Comme dans l'auberge espagnole, on y trouve ce que l'on y apporte. Le café un endroit inspiré, habité par la personne ou la famille qui le tiennent. Et parfois un véritable théâtre avec le tenancier en vedette principale, les clients qui viennent discuter, se mettre en valeur et en spectacle, ou simplement jouer le rôle de spectateurs. Un café qui ferme, c'est un théâtre qui brûle !
À notre époque technologique, virtuelle, le café demeure, partout dans le monde, un lieu simple, un refuge provisoire avec ses tables et ses chaises. On y apprécie, selon la saison, le réconfort du radiateur ou l'agréable fraîcheur intérieure.
Aller au café, c'est voyager dans le temps, et pas seulement grâce au formica hors d'âge ou à la musique du juke-box. Mais peu importe la décoration : la magie des cafés vient des personnes que l'on y rencontre, la femme ou l'homme derrière son bar, les habitués, des inconnus. Lorsque l'on félicitait Ti Beudeff pour l'ambiance qui règnait dans son bar sur l'île de Groix, il s'excusait presque en répondant que « ...c'est grâce à tout le monde ! »
Pierrick Bourgault
Gilou ·
la décision était connue depuis plusieurs semaines. Elle devient effective. Il s'agit de la disparition pure et simple de LA SEMAINE DU LOT qui n'aura plus d'édition lotoise. Le titre reste dans d'autres départements bien évidemment mais pour le Lot, la clé est mise sous la porte. Une décision qui relève du Groupe DEPECHE DU MIDI qui posséde dans son vaste giron ce titre. Aucun commentaire excepté cet article de janvier dernier "Le groupe de presse la Dépêche du Midi devait annoncer en janvier les détails d'un plan social afin de "dégraisser" la masse salariale. La direction se contentera finalement de départs à la retraite non-remplacés".
Aujourd'hui, les journalistes sont de moins en moins les faiseurs d'informations de ce monde moderne. Entretenir une rédaction, faire des reportages, tout cela coûte cher. Et puis, on trouve, semble-t-il, tellement plus de choses assis derrière son écran.
La technologie permet d'accélérer la vitesse de l'information et de propager à grande échelle son contenu. Pourtant, plus on gagne du temps, moins on sait en perdre à flâner dans les colonnes des journaux et moins on en prend pour réfléchir et se remettre en question. La fiabilité de la presse reste malgré cela une valeur importante, encore présente à l'esprit du grand public, mais pour combien de temps?
En tout cas, ce titre nous manquera chaque fin de semaine, son format, ses photos et celui qui en tenait le stylo avec un talent certain, une disponibilité sans faille et sa bonne humeur...
surf à Capbreton
café au soleil place de l'hôtel de ville l'estacade endommagée