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Thomas Hollande : « Mon père déteste que l'on parle de sa vie privée »

Tweet de Trierweiler : Thomas Hollande se dit peiné pour son père

 
"Rapport sur la situation des finances publiques"

Héritage de Fillon-Sarkozy:

Près de huit milliards d'euros de hausses d'impôts

La Cour des comptes a remis son audit au chef de l'État. Les besoins seront couverts par les taxes annoncées durant la campagne.

La double liasse d'environ 250 pages est arrivée samedi midi sur le bureau de François Hollande. Le chef de l'État a reçu l'audit de la Cour des comptes, qu'il avait demandé à son premier président, Didier Migaud, dès son installation à l'Élysée. L'austère document chiffre le point de départ financier du quinquennat. Il donne du grain à moudre à la gauche pour stigmatiser l'héritage des années Sarkozy. Ce "Rapport sur la situation des finances publiques" – son nom officiel – trace aussi les perspectives pour les prochaines années.

Peu de surprises, beaucoup de mauvaises nouvelles. Il manque entre 7,5 et 8 milliards d'euros pour tenir l'objectif de réduction du déficit cette année. Autant de hausses d'impôts – moitié sur les entreprises, moitié sur les ménages – seront annoncées mercredi au Conseil des ministres. Un peu moins que chacun des plans de rigueur Fillon l'an dernier. Au fil des pages, Didier Migaud réitère aussi ses recommandations sur les économies à faire. Des conseils en forme de cadeaux empoisonnés.

Plus de 1,5 milliard de dépenses non financées

Jean-Marc Ayrault va s'employer à boucher les trous. Il manque des recettes dans les caisses de l'État : la TVA rentre mal, ainsi que l'impôt sur les sociétés, dont les estimations sont jugées surévaluées. La faute aussi à la panne de l'économie. Selon nos informations, le gouvernement a calé sa prévision de croissance 2012 sur celle de l'Insee, soit +0,4%. L'équipe précédente tablait sur 0,5%. Insuffisant pour redresser la barre sans mesures de rigueur.

Mauvaises nouvelles également sur les dépenses. Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a découvert au moins 1,5 milliard d'euros de dépenses mal financées par ses prédécesseurs, que l'audit doit détailler. Par exemple, la prime de Noël pour les allocataires du RSA et diverses mesures de solidarité feraient défaut pour 300 millions d'euros. "C'était le vrai programme caché de la droite", attaque-t-on à Bercy. De même, 200 millions d'euros de baisses de charges promises aux agriculteurs n'auraient pas été provisionnées, ainsi que des bourses aux étudiants, des programmes pour l'hébergement d'urgence, de façon plus classique, des dépenses militaires. À ces factures, il faut ajouter le coût de certaines promesses de campagne. Par exemple, la hausse du smic pèse sur les allégements de cotisations à hauteur de 1 milliard d'euros cette année.

Les "efforts" des contribuables

Pour stopper les dérapages, le gouvernement planche sur un "surgel" des dépenses de fonctionnement et d'intervention de l'État, explique un proche du Président. Politiquement, une façon de parer aux accusations de laxisme de l'opposition après la revalorisation de l'allocation de rentrée scolaire ou la retraite à 60 ans. Le montant doit être arbitré au regard de l'audit. En février, le gouvernement Fillon avait mis en réserve 8 milliards d'euros. Jean-Marc Ayrault s'apprête donc à confisquer aux ministres une enveloppe supplémentaire. Préventivement, Cahuzac a déjà mis son veto sur un milliard d'euros.

Mais les principaux "efforts", le terme utilisé par l'exécutif pour parler de rigueur, sont demandés aux contribuables. Hollande a choisi de cibler les plus fortunés et les entreprises, comme annoncé durant la campagne. L'ISF sera en partie rétabli dans son régime antérieur et le régime des droits de succession sera durci. Une nouvelle taxe s'appliquera aux dividendes. Côté entreprises, les compagnies pétrolières et les distributeurs d'essence seront mis à contribution ainsi que les banques et les établissements financiers. Les charges patronales seront rétablies sur les heures supplémentaires dans les entreprises de plus de 20 salariés, mais aussi les charges salariales.

Une autre mesure s'étend au-delà des classes aisées. Les bénéficiaires de primes d'intéressement et de participation (7 millions de personnes) verront le forfait social passer de 8% à 20%. "C'est une attaque en piqué sur les classes moyennes", conteste Gilles Carrez, président UMP de la Commission des finances à l'Assemblée. La polémique ne fait que commencer.

Nicolas Prissette - Le Journal du Dimanche

samedi 30 juin 2012

Jean-Marc Ayrault Paru dans leJDD

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault va devoir activer le levier fiscal pour palier au manque de recettes dans les caisses de l'Etat. (Reuters)


Sport

Le Qatar fait son marché

Le pays le plus riche du monde se lance dans l'achat massif d'épreuves sportives, comme la Coupe du monde de foot en 2022, ou de clubs comme le PSG, Barcelone, et Malaga. Sans doute pour faire oublier qu'il est aussi un des champions de l'atteinte aux droits de l'homme.

  • jiho-10-01





























Merci Jiho

Cameron s'occupe de nos riches  merci Chimulus

Ces nuits après les soirs roses 

SUD OUEST

Profitons donc du rose de cette soirée. Les jours qui viennent pourraient être beaucoup moins souriants

Ces nuits après les soirs roses
Yves Harté édito de Sud-Ouest

Il est un temps encore récent où le Parti socialiste aurait fêté une pareille victoire dans les ors, les trompettes et les sourires satisfaits. D'où nous vient l'impression que ce match électoral, remporté largement aux points, était sans arrêt mis en balance avec l'état du monde et l'immensité de la tâche qui attend désormais cette majorité issue des urnes ? Certes, ce vote donne au Parti socialiste et à ses alliés l'ultime triomphe, celui de la majorité absolue à l'Assemblée nationale, après avoir peu à peu grignoté l'ensemble des appareils de contrôle et de pouvoir dans tout le pays. Les régions sont au PS. Le Sénat est tombé dans son escarcelle. Restent encore quelques grandes villes qui font de la résistance quand les départements sont majoritairement à gauche. Ces élections d'hier, malgré une abstention importante, ne sont venues que confirmer ce que permet le mode de scrutin de la Ve République : conforter le parti dominant et les alliés qui ont passé un accord préalable au détriment d'une véritable représentation des expressions politiques électorales.

Mais ces grands coups de balai - renforcés parfois par des duels fratricides, comme à La Rochelle, ou lors de triangulaires qui marquaient la montée en puissance du Front national - ont produit des dégâts corollaires. Des caciques largement implantés y ont perdu leur fief. Et, de ce point de vue, le Sud-Ouest en devient une terre stupéfiante. Seuls quatre députés représenteront encore l'UMP ou un Modem pratiquement volatilisé. Exit, sans que l'on puisse trouver de raisons similaires, Jean-Paul Garraud à Libourne, Michèle Alliot-Marie à Saint-Jean-de-Luz, François Bayrou à Pau, Jean Grenet à Bayonne… Au-delà des clivages politiques, c'est un passage de génération qui se fait. Au bénéfice de qui ? Du PS. C'est dire la nouvelle et écrasante donne à laquelle oblige cette hégémonie rose.

Certes, François Hollande appelait de ses vœux une majorité cohérente qui permettra au gouvernement de Jean-Marc Ayrault d'appliquer sans embûches son projet. Mais dans ce vote il aurait tort de ne pas percevoir la grande inquiétude de tout un pays. Que demande-t-il ? Que les décisions qui seront prises puissent être exactement celles qui ont été exprimées. Puisqu'il faudra, de toute façon, aller vers une politique de rigueur, autant que celle-ci s'applique avec la plus extrême des justices. Il ne saurait y avoir d'efforts demandés à tous quand certains pourraient s'en exonérer. Rigueur, c'était le sens caché, hier soir, de l'intervention de Jean-Marc Ayrault, qui donnait le ton des jours à venir. Et c'était aussi le soulagement ressenti, quand ce Parti socialiste, aux mains désormais libres, a appris qu'en Grèce une coalition droite-gauche proeuropéenne allait prendre le pouvoir. Profitons donc du rose de cette soirée. Les jours qui viennent pourraient être beaucoup moins souriants. Il en est toujours ainsi quand l'entêtante réalité vient se mêler aux grands soirs. Cette politique à mener est le vrai grand défi et la vertigineuse responsabilité devant lesquels se trouve aujourd'hui un Parti socialiste tout-puissant.


Chiche !

éditorial La Dépêche du midi

Jean Claude Souléry

Étrange sentiment. Nous venons de vivre un dimanche historique, sans que la rue chavire de bonheur et que les cœurs exultent, comme si, en définitive, la victoire de la gauche était dans l'ordre des choses, tellement prévisible, tellement «normale»...

Pourtant, jamais dans l'histoire de notre pays l'ensemble de la gauche n'avait obtenu autant de députés, jamais la gauche n'avait détenu sans partage toutes les clefs du pouvoir : la présidence de la République, le gouvernement, l'Assemblée nationale, le Sénat, la quasi-totalité des régions et des départements, enfin un très grand nombre de villes. Notre démocratie l'a voulu ainsi: la France est quasiment rose sur la totalité de la carte électorale. Ce n'est plus une vague, c'est un océan.

Or voilà que tout commence. C'est à partir de ce lundi que la gauche se retrouve face à son triomphe, c'est-à-dire face à son destin. Il lui faut désormais convaincre l'ensemble des Français - entre autres ceux qui se sont abstenus -, et leur démontrer qu'elle est pleinement à la hauteur d'une tache aussi redoutable. Rien, plus rien, pas même les outrances de l'opposition, ne peut en effet l'empêcher d'appliquer son programme. Mais, puisqu'elle dirige tout, la voilà redevable de tout. Seule face à ses engagements, à ses responsabilités. Seule - pour que change la France.

Ce défi considérable incombe d'abord au Parti socialiste, parce qu'il est le premier parti du pays. Il lui faudra assurément maîtriser sa victoire, la partager avec ses partenaires, et, au nom d'une certaine modestie affichée par le premier de ses leaders, éviter le retour aux anciennes pulsions dominantes. Assumer tous les pouvoirs impose en contrepartie beaucoup de devoirs : être capable d'écoute et de concertation, instaurer une démocratie «irréprochable», faire mentir ceux qui, à droite, avec un gros toupet, s'alarment déjà d'un état-PS. Les premiers pas de François Hollande vont dans le bon sens. Il faut tenir cinq ans.

Enfin, la « nouvelle » France affronte également une crise sans merci. Quelques beaux esprits ont longtemps dénié à la gauche sa capacité à gérer les affaires. Il lui faut aujourd'hui répondre «chiche!» et prouver que ses intuitions valent mieux que la gestion libérale. Dans la tourmente européenne, la France, par un vote sans détour, vient de choisir une voie qui tranche avec le diktat de l'austérité. C'est un signe qui dépasse nos frontières, comme un espoir à l'adresse des autres peuples. Et pourtant…

Parce qu'elle ne doit pas décevoir, la gauche sait que tout n'est pas tout de suite possible. Que, dans un contexte économique contraignant, il lui faut d'abord assainir les déficits, trouver un équilibre entre l'«effort» (nécessaire) et la justice (indispensable). Autrement dit : la France n'est pas débarrassée, par l'enchantement d'un dimanche électoral, des sombres auspices de la crise.

C'est peut-être pour cette raison que nous venons de vivre un moment historique, sans qu'on ait le sentiment que l'Histoire en soit pour l'instant bouleversée.

OUEST FRANCE

Une victoire et une responsabilité

Au travail ! François Hollande dispose d'une majorité nette : entre la présidentielle et les législatives, les Français, ceux de l'Ouest en tête, ont privilégié la cohérence et évité la dispersion. Pour autant, il faut se méfier de l'effet loupe de l'élection.

Une vague rose ? La très faible participation oblige à rappeler que le PS, qualifié de « cadavre à la renverse » au congrès de Reims, en 2008, obtient une majorité absolue, mais avec un quart du corps électoral. Sa victoire repose sur un socle d'opinion assez étroit qui traduit une confiance fragile par les temps qui courent.

La victoire socialiste est un peu ternie par la bruyante défaite de Ségolène Royal, humiliée par Olivier Falorni, qui rebat les cartes pour la présidence de l'Assemblée. Notons en outre que le PS souffre d'un déséquilibre entre la France de l'Ouest et du Sud-Ouest, où le renouvellement des candidats alimente la vague rose, et l'Est et le Sud-Est où les droites dominent.

Un PS hégémonique ? Ce constat, que la droite rejetait lorsqu'elle détenait tous les leviers, avant 1981, n'a jamais été aussi vrai. Il ôte à la gauche, dont tous les ministres ont été élus, toute excuse en cas d'échec. Ceci dit, l'UMP et ses alliés contrôlent des milliers de communes, quarante départements et les droits de l'opposition n'ont cessé d'être renforcés, en particulier par la dernière réforme constitutionnelle. Enfin, l'hégémonie ne dure jamais qu'un temps : parions que les prochaines élections locales seront acharnées.

Un Président aux coudées franches ? Il ne devrait pas réunir tout à fait la majorité des 3/5e pour réformer la Constitution et concrétiser certaines promesses. Les socialistes auront aussi à composer avec tous les contre-pouvoirs politiques, sociaux ou médiatiques qui font la vie démocratique. En revanche, l'exécutif pourra se dispenser de subir les Verts, même s'ils disposeront d'un groupe, et le Front de Gauche. Relative consolation pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault qui vont mesurer que la principale opposition sera la réalité économique. L'avenir des promesses de campagne dépendra autant de la situation à Athènes, Madrid ou Rome que des batailles parlementaires. Ce matin, commencent les choses sérieuses.

La droite défaite ? Claude Guéant, Nadine Morano ou Michèle Alliot-Marie symbolisent un échec qui se solde par la perte d'une centaine de sièges. Un échec et un casse-tête : l'UMP sait encore mieux, depuis hier soir, que sans l'électorat de l'extrême droite, elle aura beaucoup de mal à retrouver le pouvoir ; mais il sait aussi qu'il sera compliqué d'avoir un même projet pour convaincre à la fois les électorats centristes, qui ont beaucoup voté à gauche, et lepénistes.

Les « petits » laminés ? Toute formation qui ne s'arrime pas à un navire amiral risque le naufrage. Ainsi les écologistes et les Radicaux de gauche surnagent alors que le Nouveau Centre et, surtout, le MoDem disparaissent avec leurs leaders. Il n'y aurait que la proportionnelle pour redonner vie, un jour, au soldat Bayrou.

Même le FN n'effectue qu'un petit retour à l'Assemblée, avec une poignée d'élus, sans proportion avec son poids croissant, surtout chez les jeunes. Pour lui aussi, qui se revendique parti de gouvernement, la question des alliances est posée, rendant d'autant plus stratégique la question du renouvellement à la tête de l'UMP.

 Michel Urvoy

politique.blogs.ouest-france.fr

L'édito de LIBERATION

NICOLAS DEMORAND Directeur de Libération

Une vague impressionnante : le PS et ses alliés raflent l'hypermajorité au Parlement. S'achève ainsi, primaire comprise, une très longue année électorale qui voit désormais la gauche en position plus qu'hégémonique, disposant d'absolument tous les pouvoirs. Que va-t-elle en faire maintenant ? Mystère. Peu de choses furent promises pendant la présidentielle. Quelques mesures très symboliques ont déjà été mises en œuvre par le gouvernement. Mais après cette courte bouffée de 1981, une perspective se profile dès demain : un remake de 1983 et du «tournant de la rigueur». La crise économique et industrielle, les décrochages de compétitivité, le chômage de masse, toutes ces bombes qui sortirent les sortants ont conduit les Français à parier sur un autre président et de nouveaux responsables politiques. Qui, pour l'instant, ne disent rien. Quelle gauche, donc, s'apprête à diriger le pays et quel programme a-t-elle exactement en tête ? Ils ne s'en cachent pas : François Hollande et Jean-Marc Ayrault incarnent sereinement la social-démocratie, dans un pays qui l'a toujours eue honteuse. A voir les différentes expériences qui s'en sont réclamées ces dernières années en Europe, un certain nombre de pistes se dessinent. Le quinquennat pourrait ainsi être guidé par la justice sociale, mais ne ressemblera sans doute pas à un chemin parsemé de roses socialistes à la française. La puissance de l'Etat, son irremplaçable utilité peut être renforcée mais en surveillant son coût, son efficacité et, surtout, ce qui est réellement de son ressort. Des droits pour les travailleurs et la protection sociale pour tous seront sans doute sanctuarisés, mais le seront-ils encore sur le modèle extensif des Trente Glorieuses? L'école pourrait être refondée pour former solidement de futurs citoyens appelés à rejoindre le marché du travail, au lieu de fantasmer en chaque élève un potentiel polytechnicien. Est-ce la feuille de route pour les cinq années qui viennent : réformer du sol au plafond le fameux «modèle français» ? Si tel devait être le cas, il serait opportun, voire impérieux, d'en informer le pays, maintenant que toutes les élections sont gagnées. D'autant que, pris devant nos partenaires européens, l'engagement de ramener les comptes publics à l'équilibre ne laisse guère de doute sur le point d'arrivée. Demeure le flou sur tout le reste : le chemin, la méthode, les moyens. Le moment est venu de le dissiper.


Législatives : la vague rose emporte les caricatures de la Sarkozie

Mathieu Deslandes | Journaliste          Rue89
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Le FN emporte deux sièges, mais Marine Le Pen est battue. Tout comme Ségolène Royal, François Bayrou et la plupart des têtes à claques du quinquennat précédent. Avec une majorité absolue, le PS sera seul maître à bord.

Le nettoyage de printemps se poursuit. Après avoir chassé Nicolas Sarkozy, les Français ont poursuivi sur leur lancée en renvoyant chez eux nombre de symboles du sarkozysme. Et aussi, au cours de ce second tour marqué par une forte abstention (près de 44%), quelques têtes à claque de gauche.

1

La Sarkozie punie

Patrick Balkany, Henri Guaino et NKM s'en sortent. Patrick Devedjian aussi, qui a réussi l'exploit de se faire passer pour un antisarkozyste.

Mais sinon, les caricatures du sarkozysme ont été renvoyées chez elles : Nadine Morano, Claude Guéant, Frédéric Lefebvre, Valérie Rosso-Debord, Hervé Novelli, Eric Raoult... La « droite populaire » perd la moitié de ses députés. MAM, la ministre si bienveillante avec le régime de Ben Ali, a également été battue.

Sur ces décombres, la guerre des chefs est déjà ouverte. Les leaders de l'UMP semblaient dimanche soir enfin douter de la stratégie de « droitisation » poussée par Nicolas Sarkozy.

Jean-Pierre Raffarin a le premier appelé à un recentrage de l'UMP. Juppé s'est posé en rassembleur, se proposant de porter une réflexion sur les « valeurs » de l'UMP. Jean-François Copé, le secrétaire général du parti, a répété son intention d'encourager les courants au sein du parti. Il a promis « un grand travail de réflexion programmatique ».

2

Majorité absolue pour le PS

Le PS et ses satellites (PRG et MRC) décrochent la majorité absolue. Les électeurs ont choisi la cohérence des institutions.

Le gouvernement Ayrault n'aura donc besoin, pour gouverner, de donner de gages ni à Europe Ecologie – Les Verts, ni au Front de Gauche.

3

Grand chelem pour les ministres

24 membres du gouvernement Ayrault avaient mis leur portefeuille ministériel en jeu. Ils ont tous été élus. Mais ce sont leurs suppléants qui siègeront. Il faut compter un délai d'un mois pour que ceux-ci puissent les remplacer.

4

Le FN de retour à l'Assemblée

Marine Le Pen est battue à Hénin-Beaumont par le socialiste Philippe Kemel. Mais deux députés du « Rassemblement bleu Marine » sont élus : Marion Maréchal-Le Pen, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, qui sera la benjamine de l'Assemblée ; et l'avocat « mariniste » Gilbert Collard. L'ex-FN Jacques Bompard (Ligue du Sud) sera le troisième député d'extrême droite.

5

Ségolène Royal écrasée

Après s'être vue présidente de la République, elle s'est rêvée présidente de l'Assemblée nationale. Ségolène Royal n'a récolté que 37% des voix dans la circonscription de La Rochelle-Ré.

Mauvaise perdante, elle a accusé le dissident socialiste Olivier Falorni d'être un élu de la droite et des « machos ». Et cité Victor Hugo : « Les traîtres finissent toujours par payer leurs trahisons. » Dès ce dimanche, elle a affirmé que pour elle toutes les options restaient ouvertes – même la direction du PS.

Jack Lang, autre « parachuté », est également éliminé.

6

EELV troisième force

Bayrou battu à Pau, le MoDem n'aura que deux députés.

Le Front de Gauche, lui, en obtient 13 – pas assez pour dispsoser d'un groupe parlementaire (il faut 15 élus). Jean-Luc Mélenchon a d'ailleurs demandé que l'Assemblée s'aligne sur la pratique du Sénat, où l'on peut constituer un groupe avec dix parlementaires.

La troisième force à l'Assemblée sera constituée par les écolos. Ils pourront former un groupe.

7

Des graines semées pour les municipales

A Marseille, La défaite de Renaud Muselier compromet quelque peu ses chances pour les municipales de 2014. La victoire de Marie-Arlette Carlotti et des socialistes « rénovateurs » installe des figures capables d'envisager, à gauche, une alternative au système Guérini.

A Paris, François Fillon et Cécile Duflot réussissent tous deux leur atterrissage.




























18/06/2012
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