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a t-on le perdre en Mai 2012 ?
La politique vue du bistro.
Le traité de Maastricht, que Merkozy veut aujourd'hui réviser, abordait la monnaie unique mais il prévoyait aussi le droit de vote aux élections locales pour les Européens résidant dans les autres pays de l'Union.C'est au moment de réviser ce traité parce que l'euro est au bord du gouffre et l'Europe en capilotade que ressurgit le débat sur le vote des étrangers hors Union européenne . Ce débat est récurrent, depuis trente ans il réapparait avant les élections.
François Mitterrand et Nicolas Sarkozy, favorables au vote des immigrés, n'ont jamais traduit cette proposition dans la législation car si cette idée divise la droite elle embarasse aussi la gauche.Sarkpzy avait trouvé là un moyen, avant d'être élu, de montrer qu'il pouvait lui aussi défendre des idées de gauche comme François Mitterrand.
Il a aujourd'hui changé d'avis ce qui montre à quel point ce débat est instrumentalisé à des fins politiques. Pour Sarkozy il s'agit de récupérer les électeurs tentés par le FN et marquer sa différence avec la gauche qui lui offre une occasion en or. La nouvelle majorité sénatoriale n'a vient d'exhumer une proposition de loi socialiste et de ressusciter ainsi un débat dont elle pense qu'il sert la gauche. Débat légitime mais la proximité des élections fausse le débat.
Chaque camp pense embarrasser l'autre, or il offre une tribune à Marine Le Pen, qui ne va pas rater l'occasion.En réalité le choix de ce terrain montre l'impuissance des uns et des autres face à la crise à la crise économique, à la mondialisation sauvage et au désastre de l'€ qui se profile.
Il serait temps que François Hollande s'affirme comme le leader prêt à succéder à un président qui a échoué sur toute la ligne.Qu'il se dégage du Sénat,des courants et des partis, des accords électoraux remplis d'arrière pensées.Qu'il s'adresse directement au peuple de gauche et à tous les hommes de bonne volonté.La France attend, non pas un Lionel Jospin porté par les sondages mais donc la campagne technocratique ennuyait les Français.Nous n'attendons non pas des conseillers ou des porte parole qui se contredisent, mais un leader qui nous parle, qui propose,et qui décide.Il a la légitimité, à lui, et à lui seul de jouer.
Marc Baldy