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Les jolies colonies de vacances
A la demande générale d'une bistronaute j'ai posté cet article de Bruno Dive l'un des éditorialistes du quotidien Sud-Ouest.C'est celui du jour (le samedi 13 août 2011).J'ai cédé à cette commande de cette amie parce que je souhaitais m'exprimer sur cette exigence européenne qui arrive comme un cheveu sur la soupe: normaliser,après le calibre des petits pois,la durée du temps de "travail" des moniteurs de colonies de vacances! Au moment où sévit la crise financière économique et monétaire,si nous avons besoin de plus d'Europe ce n'est évidemment pas pour cela!
Il se trouve que, comme beaucoup de petits lotois désargentés etdésireux de partir en vacances océanes, j'ai fait le choix dans ma jeunesse, après avoir goûté aux joies des jolies colonies de vacances de l'après guerre au fond du lac d'Hossegor, à Seignosse dans la forêt de pins, je suis devenu moniteur à la République des gosses non loin de là (avec le père Emile Baynac,le docteur Gluckler,Loulou Lacassagne,Jacques Bourthoumieux et tant d'autres) et puis "Directeur-Econome" des chalets Louis Forestier à la colo de la FOL du Lot pendant une quinzaine d'années.Nous nous occupions des familles hébergées en chalets,en studios ou sous la tente.Je recevais une gratification de 29F par jour (4€)au début des années 80 quand j'ai arrêté.Le travail occupait toute la journée et une grande partie de la nuit...mais personne ne s'en plaignait.J'y ai connu nombre de lotois aujourd'hui médecins, chirurgiens, professeurs ou employés des collectivités locales qui y voyaient t un moyen de s'amuser tout en économisant quelques centaines de francs pour améliorer le quotidien lors de leurs études à Toulouse.Bruno Dive dit tout cela mieux que moi.
Marc Baldy
L'affaire suscite un émoi compréhensible dans le petit monde des colonies de vacances et dans celui des familles, souvent modestes, qui y envoient leurs enfants. Les moniteurs de colonies de vacances vont devoir observer onze heures de repos par jour, qu'ils soient fatigués ou non. C'est une décision de la Cour de justice européenne de Luxembourg, saisie par un syndicat qui doit confondre le boulot des animateurs de colonie avec le travail des postiers ou des cheminots.
Ces animateurs, qui se sentent plutôt une vocation de bénévoles et ne demandaient rien, n'ont pourtant pas une âme de fonctionnaire. Mais c'est comme ça, c'est la règle, et les colonies de vacances devront donc embaucher des animateurs supplémentaires, ce qui renchérira le coût des vacances pour les bambins. Et tant pis pour les familles modestes : nos syndicalistes n'y ont sans doute pas pensé.