868-Ce qui a manqué au quinquennat. 5 posts


29.06.2011

Les vaches aussi ont trop chaud !

vache sarko climatiseur.jpg
 
 

 

Heureusement avec tous ceux qui brassent de l'air, de Lagarde à Martine, de Flamby à Sarko, la climatisation est en place, avec évidemment le brasseur d'air en chef, Sarko, en campagne avec nos sous pour enfiler les veaux-tants…

 

Merci à Cambon 

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Primidi 11 messidor de l'an 219

08:22 Publié dans à l'attaque !, Actualités, Déconnographie, Politique, Résistance | Lien permanent | Commentaires (0) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note | Tags : vaches

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Pour reprendre quelques uns des problèmes de fond qui s'imposent au moment où s'ouvrent les primaires socialistes j'ai choisi de publier ici une tribune synthétique,claire et sans excès partisan,
signée par une femme de gauche, de grande qualité, Marie Françoise Bechtel.Elle se livre certes à une critique du chef de l'Etat et de son quinquennat mais elle me parait objective et lucide.
J'aimerais poursuivre par un article sur la démondialisation chère à Montebourg , le problème de l'Euro et les risques encourus par plusieurs pays européens face à la crise financière et à l'effondrement possible de plusieurs économies des pays du sud de l'Europe.
« it's the economy, stupid ! » (« C'est l'économie qui compte, imbécile ! »). se serait exclamé Clinton...on peut s'interroger aujourd'hui.Qui est l'imbécile? tant il est vrai que nous avons d'abord besoin d'abord de politique.

Marc Baldy

Marie-Françoise Bechtel en 9 dates

19 mars 1946 : Naissance à Coarraze (Pyrénées-Atlan-

tiques).

1972 : Mariage et agrégation de philosophie.

1978 : Réussit le concours de l'ENA.

1980 : Entre au Conseil d'Etat.

1984-1986 : Conseillère technique de Jean-Pierre Chevènement au ministère de l'Education nationale.

1993 : Directrice de cabinet du garde des Sceaux Michel Vauzelle.

1997 : Candidate MDC aux législatives à Paris.

1999-2000 : Chargée du dossier immigration au ministère de l'Intérieur.

19 septembre 2000 : Nommée directrice de l'ENA.




Un quinquennat pour quoi?

Par Marie-Françoise Bechtel, vice-présidente de la Fondation

Res Publica


Résumer le quinquennat de Nicolas Sarkozy en termes de bilan est une    tâche peu aisée. Ce quinquennat, contrairement aux mandats précédents, même le mandat interrompu de Georges Pompidou, laisse le sentiment   d'une oeuvre mal définie : de Gaulle a exercé ses mandats en vue du projet de redresser la France, Pompidou pour faire la transition vers un conservatisme plus classique, VGE pour moderniser en surface, Mitterrand pour changer la donne en profondeur, Chirac pour maintenir cahin-caha une France fragilisée dans un monde qui lui échappait. Une série de contradictions obscurcissent au contraire non pas l'action, ce qui est normal, mais le fond même du projet de Nicolas Sarkozy.


Que voulait Nicolas Sarkozy ?

Avant tout faire la "rupture" celle que la presse économique appelait de ses voeux depuis une bonne vingtaine d'années. Revoir la protection sociale, limiter le rôle de l'Etat, en bref, mettre la France aux normes libérales. Outre une résistance mal évaluée de la société française, survient la crise financière puis économique qui va le conduire à un discours volontariste parfois même étatiste jusqu'au sein de l'Union européenne.Ainsi éclate en morceaux le projet même qui devait donner son axe au quinquennat. On a donc des morceaux de « rupture » comme la réforme des retraites ou les choix fiscaux sans aucune cohérence d'ensemble.Faute d'avoir cette croissance économique que le candidat était prêt à aller chercher "avec les dents", il eût fallu revoir les priorités de la "réforme", retombée dans la banalité du libéralisme économique le plus classique.


Un quinquennat sécuritaire? Outre qu'on aurait du mal à voir là un projet  en soi, ni le redressement de la délinquance ni surtout la course  de        rattrapage des fait divers sanglants à coups d'annonces législatives       rarement actées n'ont pu donner une cohérence à un discours dont la     réactivité et l'agitation même ont été comme un écho aux actes isolés   auxquels Nicolas Sarkozy prétendait donner un caractère emblématique.


Une société moins laïque et plus chrétienne(discours au Vatican en 2008, débat sur l'identité nationale) était l'accompagnement en termes de valeurs du projet présidentiel. Nicolas Sarkozy a renoncé à réviser en ce sens  la loi de 1905 et, si l'on ne peut que s'en féliciter, on voit bien que c'est plus résignation aux fondamentaux de la société française que         compréhension de ses valeurs profondes.


L'atlantisme, projet majeur et traduction en politique étrangère de la     "rupture". Nicolas Sarkozy choisit de se prosterner devant Bush, président dévalué et de toute façon sortant en battant froid à son successeur qui  était pourtant à l'évidence le bon partenaire. Quant au retour au sein      du commandement intégré de l'Otan, il consiste à mettre fin à notre indépendance sans aucune compensation, faisant perdre à la France le  rôle qu'elle pouvait encore jouer vis-à-vis de l'Est et, bien sûr, du Sud.


Quid de la réforme des institutions ? En ce qui concerne l'exécutif, elles  ont finalement résisté : le partage des rôles entre le président et le Premier ministre est en train de revenir vers la normale, avec pour seul effet collatéral d'avoir désorienté et démotivé l'administration. Quant au Parlement, nouvelle contradiction cette fois, entre les pouvoirs nouveaux censés accroître le rôle des assemblées et une réforme comme la           "question prioritaire de constitutionnalité" qui bride au contraire le         pouvoir souverain du Parlement de faire la loi. On ne saurait oublier, au  titre des contradictions, l'adoption contre le choix référendaire du peuple souverain du traité de Lisbonne.


Trop de vide et trop de plein, ainsi a t'on envie de résumer le quinquennat qui s'achève : vide des annonces non suivies d'effet, spécialement  en matière pénale et policière ; vide d'un message de « rupture » qui n'est que la reprise de la vulgate libérale mise au point au XIXe siècle et qui revient à intervalles réguliers depuis lors. Trop plein de gestes, multiplication de discours volontaristes non suivis d'effet, de symboles inutilement provocateurs (le curé contre l'instituteur)...

Dans le manque de sens de ce quinquennat, les circonstances, sans
doute, ont eu leur place. Mais savoir les intégrer, savoir dépasser son
projet initial comme la plupart de ses prédécesseurs ont su le faire, voilà
ce qui aura manqué à Nicolas Sarkozy.











22/06/2011
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