854- Portrait de l'aveyronnais / Noël provençal 13 posts


Aquéoù coun de rastèoù !

 

père noël ordure.jpgCette année-là, il faisait un vrai temps de Noël : il avait un peu neigé deux jours avant et le mistral bouffait à débanner tous les cocus du village.

 

La famille se réunissait traditionnellement pour la veillée calendale à la ferme familiale, un merveilleux mas au sommet du village, à l'ombre tutélaire du puissant Fort Saint-André. Il faut dire qu'à l'époque, Villeneuve était encore un village paysan et non pas ce qu'elle est devenue : une ville-dortoir pour parvenus voulant péter plus haut que leur cul.

 

Pour monter à la ferme, depuis la pâtisserie des parents, il fallait traverser la grande place et lutter contre les tourbillons d'un vent glacial soulevant des nuages de  poudreuse qui s'infiltrait partout, malgré les manteaux, les châles et les fichus. Après le grand portail de fer, une sente empierrée menait à la grande cour de la ferme.

 

Dans la journée, les oncles avaient dégagé la voie avec pelle et râteau, instruments qu'ils avaient ensuite abandonnés sur la neige à côté de la porte, prêts à resservir si nécessaire.

 

Dans la grande salle à manger de la ferme, les femmes ont disposé, sur les trois nappes blanches, les services de fêtes, les verres du dimanche. Dans l'âtre qui flamboie, l'aïeule et le "caga-nis" — chez nous, on nomme ainsi le plus jeune des enfants — apportent une bûche d'arbre fruitier bien sec.

 

D'un verre de vin cuit versé avec respect, la grand-mère que tous appellent Marraine — en l'absence de son mari, tombé sous les balles de la grande guerre — bénit la bûche puis, d'un ton solennel prononce à belle voix la formule rituelle des Provençaux :

 

"Alègre ! Alègre !

Mi bèus enfant, Dièu nous alègre !

Emé Calèndo tout bèn vèn…

Dièu nous fague la gràci de vèire l'an que vèn,

E se noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens !"

 

La famille s'installe alors à table, réservant une place, pas très loin de la porte, pour le pauvre transi que le sort accable. Cette nuit, s'il vient, il aura l'amour, le couvert et le gîte.

 

Et les femmes, dès lors, servent le Gros Souper : les petits escargots à la "suçarelle" que l'on aspire d'un coup, les cardons à l'anchois, la raïto de merlusso, le muge aux olives, le gratin de brandade, et, pour laver la bouche l'àpi à la pebrado.

 

On arrose ces mets aux grands vins de la Coste-du-Rhône.

 

Enfin voici venu le moment où l'on sert, avec cérémonie, tous les treize desserts : les amandes, les noix et les noisettes, les figues sèches, les dattes, les mandarines, les oranges, les pommes, les poires, les raisins que l'on garde depuis septembre suspendus par leur branche dans le grenier, voici le nougat blanc, voici enfin le nougat noir… Marraine apporte enfin la pompe à l'huile, symbole de l'espoir !

 

On mange, on boit, on chante, l'oncle Gus sort le piston d'où s'échappent bientôt quelques canards, on est tout à sa joie. Puis l'oncle arrête d'un coup sa musique et dit : "Oh ! Les petits, je crois que j'entends les pas du père Noël ! Chuuuttt !" Tout le monde se tait. Nous, les petits, on bade, emportés par le délicieux frisson du rêve…

 

Il faut dire que les adultes avaient préparé le coup avec le Grand Gaby, un intime de la famille - dont la trogne barbue enluminée au Côte du Rhône était orné d'un tarbouif alliant la texture de la morille à la couleur de l'aubergine. Il s'était vêtu d'une grande robe rouge et portait dans chaque main un panier d'osier plein de petits cadeaux, de papillotes, de chocolats, de mandarines.

 

On entend donc marcher dans la cour, puis une grosse voix s'élève, atténuée par le vent: "Ouvrez-moi, les petits, c'est le père Noël !"

 

Les parents nous poussent amicalement vers la porte où nous restons groupés, l'oreille aux aguets, tendus par le mystère.

 

Dehors le père Noël avance, met le pied sur le râteau qui - vous savez qu'il n'y a rien de plus sournois qu'un râteau - lui fout un grand coup de manche dans la gueule !

 

Et alors on entend un fracas anormal et une voix qui gueule : "Aquéou coun de rasteoù !"

 

On ouvre…et on trouve le père Noël le cul dans la neige au milieu de ses paquets.

 

« C'est Gaby ! C'est Gaby ! » qu'on crie en frappant des mains !

 

C'est comme ça que j'ai perdu mes illusions d'enfant crédule.



Nouvelle postée par Jean-Victor Joubert sur son blog ami :l'antifadas  http://lantifadas.midiblogs.com/


                                              ---OOO---


Serge Calmels, un excellent ami aveyronnais, relayé par Georges, m'adresse ce beau texte, qui a dû connaître le succès chez nos voisins.Je ne le connaissais pas,le voici pour les bistronautes:

 Portrait de l'aveyronnais

 

 L'AVEYRON

      

  Situation

   

  Contrairement à la légende, l'Aveyron n'est pas la patrie de José Bové : ce couillon qui a démonté le seul Mac Do du coin et fait sa fortune, est en fait girondin.

  

  Peuplée à 25 % de vieux, 25 % de vaches, 25 % de moutons et 25 % d'ex-hippies soixante-huitard, l'Aveyron  n'en reste pas moins le 3ème département de la région en matière d'informatique (oui je sais, on s'en fou).

  

  Climat  

  Déprimant en hiver et étouffant en été. Conseillé aux amateurs de forts taux d'humidité en hiver, accompagnés de basses températures, et ceux qui apprécient un air brûlant en été. Seul l'aveyronnais est capable d'apprécier à sa juste valeur ce climat d'exception, propice au développement du penicillium roqueforti et des cèpes (à la grande joie du tarnais).

 C'est pour cela qu'il a été classé 1er département de France où il fait bon vivre ! 

 

 Villes  

  Capitale : Rodes

  Sous-capitales : Millau et Villefranche-de-Rouergue

  

  Spécialités

     Marcillac et son Marcillac.

  Laguiole et son Laguiole.

  Roquefort et son Roquefort.

  Séverac-le-château avec comme son nom l'indique un.. ; non, non pas un Séverac. Mais oui un château ! Enfin ce qu'il en reste !

  Réquista et ses brebis.

  

  Habitants  

  S'il est vrai que le département de l'Aveyron est principalement occupé par des bovins et des ovins, les proportions citées ci-dessus nous affirment que l'on trouve aussi 5O % d'humanoïdes.

  Humanoïdes car, au contact de ces 50 % d'animaux, on peut se demander de quelle façon a évolué le genre humain dans ces contrées peu hospitalières.

  

  1)      Aveyronnais de base

     L'aveyronnais, comme son nom l'indique, n'habite pas dans le Lot (et surtout pas dans le Tarn) mais bien à Paris (Bougnat du Sud) et accessoirement en Aveyron.

     L'aveyronnais moyen (d'Aveyron, pas celui de Paris) est un vieux (ou une vieille) portant un béret (sauf les vieilles ), des habits vieux ou troués sous le prétexte d'habiter à la campagne (mais en vérité, c'est pour les rentabiliser au mieux) et parfois aussi une canne. Il porte aussi sur vous un regard méfiant, craignant sûrement d'avoir affaire à un tarnais. Bien souvent aussi, l'aveyronnais a au coin de la bouche un mégot éteint qui suit chaque mouvement de la lèvre à laquelle il s'est attaché (éteint, comme ça il se fume moins vite = rentabilisation).

  

  Comme vous l'aurez compris, l'aveyronnais de base est très économe, plutôt radin. Aussi voue-t-il une haine sans borne à son voisin tarnais qui lui vole sans vergogne les denrées qu'il s'échine à produire dans son petit champ. Les aveyronnais surnomment les tarnais de doryphores. Ces derniers le leur rendent bien en surnommant les aveyronnais les rapias. Ce qui démontre bien la cupidité des aveyronnais et la fourberie des tarnais.

  

  L'aveyronnais se révèle être une source de savoir intarissable sur de nombreux sujets, tels la vie de ses ancêtres, les patates, l'agriculture en général, les villages avoisinants, ses voisins , et bien entendu la fourberie des tarnais.

  

  2)      Le Parisien

     Se caractérise par un phénotype assez marqué avec de nombreux comportements similaires à  l'aveyronnais de base (passion de l'argent, du travail bienfait, de l'aligot, et bien sur du Marcillac). Delanoë qui a quand même vécu un peu en Aveyron, ne sort jamais sans son laguiole, la ville c'est dangereux.

Son habitat traditionnel se situe plutôt dans les cafés et restaurants, qu'il possède pratiquement tous, essentiellement à proximité de la Gare d'Auterlitz, même si la concurrence est dure désormais.

    Chaque été, le Parisien migre vers l'Aveyron, en particulier les plateaux de l'Aubrac. La raison de ces migrations saisonnières est encore indéterminée (peut-être la saison

des amours ?). Des études ont montré que jusqu'à la 3ème génération, le Parisien est capable de retrouver seul la direction de l'Aubrac.

  

  3)      L'anglais

     L'anglais est une subdivision de l'espèce aveyronnaise qui n'a fait son apparition que très récemment dans le milieu naturel aveyronnais. Sa vitesse de reproduction est impressionnante, sûrement que l'anglais trouve dans le climat aveyronnais les meilleures conditions pour se développer.

     L'anglais peut être distingué facilement des autres peuplades aveyronnaises ; d'une part, il maîtrise l'idiome anglais, d'autre part, il achète toutes les bicoques en ruines que  peuvent lui présenter les autochtones. Des études très sérieuses ont été menées pour expliquer ce comportement compulsif de l'anglais qui consiste à investir dans l'immobilier aveyronnais. Les conclusions sont sans appel. En effet, les rosbifs anglais semblent toujours avoir convoité la richesse du sol français, (ça date de la guerre de 100 ans !) le seul problème étant qu'il était déjà peuplé… par les français. Ensuite, il semble que l'Aveyron est un des départements français où l'on trouve le moins de français (même si l'on y trouve des aveyronnais). Idéal donc pour l'anglais qui n'a plus qu'à profiter de la terre aveyronnaise sans se soucier des mœurs françaises. L'anglais peut-il s'apparenter à un tarnais d'outre-manche ? C'est en tous cas la thèse soutenue par de nombreux aveyronnais.

  Il y aurait quelques Hollandais mais ils sont encore plus radins que les autochtones

 

 Patrimoine  

  L'Aveyron possède un patrimoine impressionnant :

     Le viaduc de Millau

  L'aire de repos du viaduc de Millau

  Le péage du viaduc de Millau

  Les moustaches de José Mové , heu pardon,  Bové

  Caves troglodytes de Roquefort

  Marguerite, vache de Marcel

  La cathédrale de Rodez

  Laguiole et sa célèbre fouace

  Laguiole et sa célèbre coutellerie

  Laguiole et  son célèbre fromage

  Laguiole et sa célèbre station de ski ouverte un seul dimanche par an, généralement le troisième du mois de janvier

  Laguiole et ses célèbres laguiolains, fiers comme le taureau de sa place

  Rodez et ses vieux de droite et ses jeunes bourgeois de gauche

  Millau et son MacDonald's

  Espalion où le scaphandre (et non pas le scaphandrier) a été inventé (si, si, c'est vrai)

  L'Aubrac, seule région au monde après la toundra russe, à permettre la survie des aurochs (bœufs préhistoriques) grâce à son microclimat spécifique (lui aussi préhistorique). On dit même qu'ils essaieraient d'y réintroduire le Yéti…

  Foissac et sa grotte (unique grotte visitable en Aveyron, histoire de ne pas être fanny  face à l'impressionnant patrimoine Lotois)  bon ! Dargilan est aussi dans l'Aveyron !

  

  Aveyronnais Célèbres  

  Le viaduc de Millau

  Fabre (peut-être à cause des mouches !)

  Zizou (enfin, ses beaux-parents)

  L'Avare.

  

  Culture Aveyronnaise : la cuisine  

  L'aveyronnais voue un culte à la nourriture, grasse, de préférence. On peut notamment noter comme spécialités :

 

  Le tripou (panse de veau) : cette recette à base de tripes de veau dégage une forte odeur, juste assez forte pour éveiller en douceur les sens du brave aveyronnais au petit matin

  

  L'aligot : ancêtre de la purée au fromage, composé de patates, de crème fraîche et de tome (sorte de Cantal de Laguiole, donc meilleur). L'aligot a l'étrange propriété de panser l'estomac et aussi de très bien colmater les fissures dans les murs. Se consomme généralement avec un morceau de saucisse et quelques litres de Marcillac.

  

  Le Marcillac : vin pas terrible. Le plus difficile est de faire passer le premier verre, après ça va tout seul. (Ce vin semble être le seul à avoir la vertu d'empêcher que l'aligot n'adhérer définitivement à la paroi de l'estomac). Il faut aussi ne pas oublier de se méfier du Marcillac car il possède l'étrange spécialité de coller les joues aux dents…Mais très bon pour le cœur, il permet de résister aux rudes hivers de ses monts !

  

 La soupe au fromage : autre pansement au ventre. Fameux au petit déjeuner, surtout quand le Marcillac a un peu trop coulé la veille.

  

  Le gâteau à la broche : petit gâteau léger, pour digérer après une bonne assiette d'aligot. Ingrédients : 1 kg de farine, 1kg de sucre, 24 œufs, 1  kg de beurre, 1ucuillerée à café de sel, 6 à 8 sachets de sucre vanillé, 2 paquets de levure. (Cette recette n'est vraisemblablement pas aveyronnaise d'origine, au vu de nombre important d'ingrédients à fournir).

  

  La fouace : pâtisserie culte. La fouace moderne tend à ressembler à une brioche. La vraie fouace c'est comme une brioche, en dix fois plus dense. Accessoirement la fouace sert de prétexte pour déboucher du vin blanc. Car seuls les plus vieux aveyronnais sont capables de manger la fouace « sèche ».

  

  La pompe à l'huile : cette recette s'apparente à une fine pâte composée de 80 % d'huile, comme son nom l'indique, et qui aide à faire glisser les 20 % de sucre qui vont avec.

  

  Le Roquefort : fromage qui pue d'entre les fromages qui puent. Conçu pour pouvoir boire un coup de Marcillac entre l'Aligot et la  Gâteau à la broche.

  

  L'estofinade : purée au poisson. L'estofinade ressemble à la brandade en plus « lourd » (des patates, des œufs cuits et crus, du poisson pourri séché, de l'huile bouillante et de l'huile froide, du persil pour faire plus bio). Seul le vrai Aveyronnais, pas celui de Paris, est capable d'ingurgiter des kilos d'estofinade par tous les temps.

  

  Le repountchou, plante vivace qui pousse dans les bartas du monde entier et qui permet de distinguer l'aveyronnais  de l'homo sapiens, il n'a qu'eux qui mangent ça. Le repountchou, ce n'est pas une asperge sauvage, les asperges sauvages poussent dans le Tarn et le Lot mais pas en Aveyron, allez savoir pourquoi, peut-être  parce que c'est meilleur. Le repountchou a une saveur amère et des vertus innombrables dont les trois principales sont d'être (à la rigueur) comestible –à condition d'être préalablement blanchi et additionné de lardons, œuf dur haché et arrosé de vinaigre chaud ayant servi à déglacer la poêle des lardons, il serait aphrodisiaque et il est surtout totalement gratuit.

  

  Traditions  

  On retrouve en Aveyron de nombreux jeux traditionnels tel que le jeu de quilles. Huit quilles en bois disposées en carré qu'il faut abattre avec une neuvième projetée par une boule également en buis selon des règles uniquement compréhensibles par les aveyronnais eux-mêmes(et encore…). Cette boule en bois est la  seule boule au monde pourvue d'une vraie poignée, ce qui la rend bien plus pratique (l'ancêtre du bowling !) ; Le must de cette discipline consiste à s'écraser le pouce entre la quille t la boule au moment du lancer, mais l'aveyronnais est maladroit et n'y parvient pas toujours du premier coup.

  

  Les aveyronnais sont également de fins pêcheurs. Ils sont capables d'attraper des poissons à la main à la fourchette ainsi qu'avec des bouteilles. Ne me demandez pas comment c'est possible, je ne le sais pas, toutefois je soupçonne une certaine complicité des dits poissons. La seule difficulté c'est qu'ils n'ont pas de bouteilles vides puisque ils les ont toutes ramenées pour toucher la consigne. Aussi, la veille, vont-ils soigneusement préparer l'expédition en buvant plusieurs bouteilles de Marcillac. A la première heure, ils partent pêcher bien qu'ils se soient levés ronds.

  

  Les aveyronnais pratiquent aussi un sport automobile périlleux qui consiste à faire un maximum d'entorses au code de la  route. Bien que ce sport puisse vous paraître répandu, vous qui possédez la civilisation, il semble que les aveyronnais soient les meilleurs à ce petit jeu là. Méfiez-vous donc du conducteur à la plaque portant le numéro 12, sa soif de risque est grande.

  

  Les aveyronnais ont pour habitude d'organiser des fêtes de village dans lesquelles on peut danser la bourrée, boire du Marcillac, manger des tripous ou de l'aligot, parler le patois, critiquer la jeunesse, son voisin…Vous l'aurez compris, les aveyronnais savent s'amuser.

  

  Les aveyronnais vouent aussi un culte à leur drapeau qui représente une chèvre se prenant pour un lion, sûrement a-t-elle abusé du Marcillac.

  

  Le juron le plus célèbre est le miladioudemiladioudemiladiou. Ce cri tout droit venu des îles Maldives (mais c'est pas sûr) possède l'avantage de pouvoir être prolongé à volonté proportionnellement à la douleur ressentie et ainsi renseigner l'assistance sur la gravité de la blessure.

  

  Particularismes linguistiques  

  L'Aveyronnais habite la partie sud de la France, que certains appellent Occitanie. En Occitanie, on parle une langue bizarre pleine de « ou », de r roulés et d'expressions aussi incompréhensibles que charmantes (« vai t'en cagar a la vinha e porta me la clau » entre autres). Cette langue est appelée par ses pratiquants l'occitan, ou langue d'oc, ou encore patois.

  

  La pratique de ce langage, aux sonorités différentes du français, a évidemment apporté à l'Aveyronnais cet accent inimitable, cette touche d'authenticité, que personne ne peut lui voler. Les principales modifications de prononciation :

  

  ·        le r a tendance à rouler dans la bouche d'un aveyronnais

  ·        le d final d'un mot est souvent remplacé par un t

  ·        la syllabe « bl » est souvent remplacée par « pl »

  ·        la syllabe « s + consonne » en début de mot est remplacée par « es + consonne »

  

  Articuler ne doit pas avoir la même signification en Aveyron.

  Un exemple : « Hé Davit ! A taple ! »

  

  S'il est vrai que l'accent aveyronnais peut surprendre, voire dérouter les néophytes, ils ne sont malheureusement pas au bout de leurs peines. En effet, en Aveyron un bon nombre d'expressions de la vie quotidienne diffère du français classique ; Ainsi, l'Aveyronnais :

  

  ·        N'allume/n'éteint pas la lumière, il l'ouvre/la ferme

  ·        Ne finit pas dans le fossé après avoir abusé du Marcillac, mais dans le bartas

  ·        Ne met pas ses courses dans le coffre, mais dans la malle de la voiture

  ·        Ne glande pas, il sane

  ·        Ne ferme pas la porter à clé, il la clave

  ·        N'est pas surpris, il est espanté

  ·        Ne fait pas d'exploits, mais des espets

  ·        Ne lance pas un objet, il l'escampe

  ·        N'a pas soif, il a la sécade

  ·        Ne glisse pas, il limpe ou il rippe

  ·        Ne s'endort pas, il cute, s'assuque, s'ensuque ou cabusse

  ·        Ne défèque pas, il cague

  ·        Ne crie pas, il brame

  ·        Ne s'étouffe pas, il s'estraffegue, s'escanne ou s'engaillouste

  ·        Ne colle pas, il pègue

  ·        Ne titube pas, il trantoule

  ·        Ne renverse pas, il abouque

  ·        Ne sommeille pas, il cabeque ou capetche

  ·        Ne tombe pas sur les fesses, il s'aquioulle

  ·        Ne fait pas la cuisine dans une marmite mais dans une toupine

  ·        N'est pas une tête brûlée, il est cabourd et même cabourdas

  ·        Ne ferme pas le portail mais la clède ou le portanel

  ·        Ne marche pas dans les flaques, mais azague

  ·        Préfèrera « Macarel », « Boudihou » ou Miladious » à toute interjection française

  ·        Ne crame pas, il rabine

  ·        N'utilise pas un chiffon, mais un « pétas »

 .         Dit « après » pour avant ( pas toujours facile de s'y reconnaître !)

  ·       Et surtout ne vous donnera rien de tout façon, n'insistez pas.

  

 Exemple de franco-aveyronnais :« ferme la clède, que les fèdes vont s'escamper par le prat  »  

  

                                     OOO

 http://www.volontepaysanne12.fr/Dessins/209SEM255.jpeg

"Jean Laurens quitte la présidence de la Chambre d'Agriculture"
25/11/2010

 et voilà un dessin de Z'LEX sur le blog Volonté paysanne qui a posté hier au bas de cet article. Voilà le lien qu'il a laissé:

www.volontepaysanne12.fr/dessins.php

ou thezlexbloug.blogspot.com/

Mais qui est Z'lex ?

Vous êtes sûrement nombreux à vous demander qui est le dessinateur fou qui se cache derrière le pseudo Z'lex. Et bien c'est un agriculteur de 36 ans installé en GAEC sur la commune de Lescure-Jaoul. Marié et père de deux enfants, il s'initie au dessin au lycée ... surtout pendant certains cours très ennuyeux.

Très inspiré par les traits de la BD Fluide Glacial, il porte un regard décalé sur l'information agricole pour la Volonté Paysanne depuis 2006.

Mais rassurez vous, ses coups de crayon hebdomadaires n'ont plus rien à voir avec l'ennui, son troupeau bovin lait ne le lui permet pas !

  zlex

  http://www.volontepaysanne12.fr/Dessins/205SEM251.jpeg

"Le GAEC
 entre époux sur les rails..."
28/10/2010






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