Malgré cela, le chef de l’Etat essaye toujours de gagner du temps, refusant de reconnaître sa défaite, celle que les Français lui ont infligée lors des élections législatives de juin 2024.

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Reconnaître sa défaite, c’est renoncer à tergiverser, comme il l’a fait jusqu’à présent en imposant des gouvernements de plus en plus centrés sur la macronie. Et même, pirouette ultime, en proposant à un Premier ministre démissionnaire, considéré comme proche parmi ses proches, de négocier une ultime plateforme dite (avec humour ?) « d’action et de stabilité ». Avec quelle perspective ? Aucune en réalité, car personne n’imagine que les raidissements incessants des partis politiques composant le « socle commun » vont déboucher sur autre chose qu’un blocage à plus ou moins brève échéance. Pire, la tripartition de l’Assemblée nationale s’est aggravée : c’est désormais le tripartisme lui-même qui est en train de se fragmenter, à gauche et au sein du centre et de la droite, de sorte que, malgré sa plasticité, le système est à bout de souffle.

Au point de dérèglement où Emmanuel Macron a porté la situation politique, il ne lui reste en réalité qu’une alternative. Soit il nomme un Premier ministre de gauche afin de purger cette option sur laquelle le Parti socialiste fantasme depuis quinze mois. Même si elle ne durait que quelques jours, cette option serait ravageuse, tant le programme du PS et de ses alliés est devenu extrémiste. Soit il dissout une nouvelle fois l’Assemblée nationale pour faire émerger une majorité, probablement autour du Rassemblement national. Le pire échec qui soit.