799-Encore une gamelle. 15 posts
Les Emirats arabes Unis ont préféré l'offre des Coréens à celle du consortium Français conduit par Areva.Le président Sarkozy avait annoncé que c'était fait à grands coups de trompettes.C'est un échec pour l'EPR et pour notre pays.Anne Lauvergeon devrait donc servir de bouc-émissaire.Ce n'est quand même pas Sarkozy qui va payer l'échec!
Pas plus qu'il ne compte payer celui de la taxe carbone injuste, inefficace et inconstitutionnelle.Pour l'ensemble de la presse c'est une surprise,un camouflet pour le chef de l'Etat,pour Borloo et pour le ministre du budget, la taxe devant s'appliquer dès après-demain vendredi.Le conseil constitutionnel a rejeté la réforme baclée d'un bloc,en raison des trop nombreuses dérogations: les entreprises et les lobbies pour ne frapper que les ménages.
Encore une réforme mal ficelée et une peau d'ours vendue avant d'avoir attrapé la bête!...Et ce n'est pas fini. M.B
Marc Baldy
photo Reuters
PDG d'Areva depuis sa création, la plus puissante des patronnes françaises est critiquée depuis plusieurs mois pour les retards de l'EPR, supposé relais de croissance de la filière nucléaire française. Le fiasco du consortium hexagonal qu'elle emmenait aux Emirats pourrait transformer Anne Lauvergeon en « fusible », à la grande satisfaction du nouveau PDG d'EDF, Henri Proglio.
11e femme d'affaires la plus puissante de la planète selon le magazine américain Fortune, Anne Lauvergeon, 50 ans, mariée et mère de deux enfants, est le seul patron d'envergure en France à être marqué à gauche : ancienne sherpa et secrétaire générale adjointe de l'Elysée sous Mitterrand, cette normalienne, agrégée de physique et ingénieur des mines, est nommée en 1999 PDG de la Cogema puis, toujours sous le gouvernement Jospin, à la tête du groupe constitué en 2001 avec Framatome (notamment) sous le nom d'Areva.
En 10 ans à la tête de la filière française du nucléaire, Lauvergeon a vu passer « trois présidents d'EDF, neuf ministres de l'Industrie, quatre Premiers ministres et deux présidents de la République », selon un comptage effectué par son entourage et cité par Libération. Mais le dernier en date des patrons d'EDF, Henri Proglio, pourrait avoir sa tête.
Une guerre d'influence et d'egos avec Henri Proglio
A peine nommé PDG d'EDF, Henri Proglio proposait rien moins que le démantèlement d'Areva, et la reconstitution de la filière nucléaire sous l'égide de l'opérateur d'électricité.
Fillon avait tranché en faveur d'Areva, mais depuis, les deux patrons se livrent une guerre d'egos et d'influence qui passe parfois par des détails cocasses. Ainsi, début décembre, un confidentiel de L'Express racontait que le nouveau patron d'EDF, en quête d'un DRH, avait proposé le poste à celui d'Areva… qui a refusé.
Il y a deux semaines, un dirigeant d'Areva a aussi critiqué EDF, dont le refus de commander de l'uranium produit par l'usine du Tricastin menacerait l'existence de ce site de 500 salariés. Et juste avant que le choix des Emiratis de préférer l'offre sud-coréenne à la française ne douche les belles certitudes hexagonales, Henri Proglio se déclarait prêt à devenir le « pilote » du consortium !
Mais l'échec de cette candidature à 14 milliards d'euros sera imputé à Anne Lauvergeon, pas à lui. C'est bien Areva qui emmenait la fine équipe d'entreprises françaises comprenant aussi GDF-Suez, EDF, Total, Alstom et Vinci. Le titre Areva est d'ailleurs le seul a avoir baissé en bourse, lundi.
http://eco.rue89.com Lire la suite surRue89 Par Augustin Scalbert. ExtraitRoland Hureaux
..."nos clients n'aiment pas nécessairement essuyer les plâtres de techniques nouvelles, comme la Finlande le fait si péniblement avec le réacteur EPR. Ils peuvent préférer du robuste, sûr et pas trop cher, comme d'ailleurs tout un chacun.
EDF écartée
Ajoutons aussi que, dans le cas d'espèce, Abu Dhabi voulait que s'associe à l'offre un « grand opérateur français de dimension internationale en matière d'énergie ». C'est GDF-Suez qui se proposa. Mais nos interlocuteurs, eux, voulaient EDF. Celle-ci, écartée du projet au départ, fut contrainte de s'y associer sous la pression de l'Etat, mais tard et sans conviction. C'est dommage. L'épisode a au moins le mérite de rappeler aux Français si critiques de leurs grands services publics où se trouvent vraiment, à l'international, leurs valeurs sûres.
Faudra- t-il que, dans vingt ans, on dise encore que les Français n'ont rien appris ?"
Extrait www.marianne2.fr