771-Rugby à XIII / Gilbert de Gascogne . Blog de bernard baldy ICI et AILLEURS3 posts
France : La lente érosion
Je prends connaissance sur le site officiel de
Au cours des 25 dernières années la plupart des comités ont vu leurs effectifs fondre comme neige au soleil. Ne parlons pas de la ligue de Corse qui a totalement disparu ou de la plus récente mais éphémère Nouvelle Calédonie, mais si l'on observe le territoire métropolitain, le constat est flagrant.
Le puissant Comité Départemental de l'Aude a perdu de nombreux clubs (Narbonne, Pennautier, St Jacques,
L'ile de France à cette époque comptait une bonne douzaine de clubs dont beaucoup ont plus ou moins récemment disparu sans être remplacés. Ainsi exit de Grigny, Fleury-Mérogis, Créteil, St Maur, Ezanville, P.A.C, Bois d'Arcy, Les Ulis, Bondoufle, Blanc-Mesnil … Cette région devrait être en pointe vu la population, les moyens de certaines villes ou départements, la proximité des pouvoirs publics, et pourtant au lieu de progresser l'effectif des clubs diminue pour n'être plus qu'une petite poignée.
A cette époque-qui s'en souvient ?
La région Aquitaine n'est pas en reste pour l'hémorragie des clubs. Les clubs de : Facture qui eut ses heures de gloire, Pineuilh, Talence, Casseneuil, Miramont ont sombré ainsi que Pau et St Jean de Luz ; et d'autres encore.
Il y a bien eu quelques relances ou éclosions mais le solde net du nombre de clubs est de l'ordre de -50.
L'avenir :
Mais bien plus que de chercher à relancer des clubs bâtis à la hâte, le plus urgent est de promouvoir une politique de développement des Écoles de Rugby, de pénétration encore plus intense des milieux scolaires et universitaires, d'une vrai action sur le Rugby féminin et le XIII fauteuil qui sont des niches très prometteuses en terme de licenciés certes mais aussi en terme de notoriété et d'écoute des média.
L'exposition, médiatique, trop faible hélas, des Dragons et de Toulouse aidera sûrement à la reconquête.
Une compétition franco-britannique impliquant les clubs d'élite français et les clubs du Co-opérative 1 anglais serait facteur d'intérêt et de progrès sans engager de trop gros budgets ni ruiner les clubs.
Pourquoi ne pas envisager dans le futur la promotion programmée d'un, puis d'un deuxième club dans le deuxième niveau anglais. Par exemple Carcassonne, ou Avignon plus tard, pourraient ainsi postuler. Les autre clubs de l'ex élite se mesurant aux anglais dans la nouvelle compétition pourraient à leur tour y prétendre par un système de « montée et descente ».
Ainsi si Montpellier, Lyon ou Marseille se reconstruisaient solidement à moyen terme, ces clubs pourraient un jour grâce à ce système , gravir pourquoi pas, les marches conduisant à
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Un portrait de Gilbert de Gascogne
Wednesday 26th August 2009
Le portrait de Gilbert Dautant inaugure une série d'articles portant sur des personnages ou évènements remarquables qui font partie de la longue l'histoire du Rugby à XIII Français. Il se peut que certains soient déjà connus du lecteur. Je lui demande toute son indulgence.
Gilbert de Gascogne
Né à Lavardac, petite ville située aux confins du département du Lot et Garonne tout près de la forêt des Landes, ancien champion de natation d'Aquitaine, pilier atypique mais respecté de la redoutable équipe amateur de Lavardac XIII des années 1950, l'affable et truculent Gilbert Dautant, affectueusement appelé « Gilou » nous a quitté il y a une quinzaine d'années.
Artisan charpentier de son état, il était impliqué dans la vie locale comme conseiller municipal, capitaine des pompiers notamment. Mais toute sa vie il a défendu passionnément le XIII, comme joueur, comme entraîneur, puis dirigeant. Il fut notamment Président de Ligue d'Aquitaine et de 1991 à 1993 , Président de la FFRXIII. Le vide de son absence est toujours vivace des deux côtés de la Manche.
C'est lui qui me fit découvrir en 1975 la finale de la Cup à Wembley où nous nous rendîmes la veille, nuitamment et en voiture (et ferry) de Paris avec le regretté Jean-Claude Grides (Président fondateur du défunt PAC) et Gérard Tastet patron du « Relais du Sud-Ouest » rue St Honoré, établissement alors fréquenté par beaucoup de joueurs ou afficionados des deux rugbys.
Grâce à son culot et son entregent et aussi à sa relation d'amitié avec David Oxley le secrétaire de la RFL, alors que lui banquetait à la table officielle dans les salons du stade olympique, mes deux amis et moi avons été admis et installés à une table séparée de la réception par un simple paravent.
L'on nous a servi le même menu que les officiels en compagnie d'un quidam qui ne parlait pas beaucoup. Il devait s'excuser de quitter la table avant la fin, et pour cause : C'était tout simplement l'arbitre de la finale !
Un peu plus tard et avant de rejoindre l'arène déjà bruyante et vibrante, alors que je satisfaisais à un besoin naturel, quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver avec comme voisin d'urinoir M. Harold Wilson* occupant de l'époque du 10 Downing Street. C'est véridique, le premier ministre originaire du Nord et supporter treiziste était l'invité de la Rugby League.
L'équipe de Widnes, amenée par son capitaine le grand Dough Laughton, devant 85 098 spectateurs battait Warrington de David Chisnall, par 14 à 7 après un match intense et âpre.
En 1979 Gilbert et moi-même organisions la toute première expédition de supporters français à Wembley pour la finale Widnes v Wakefield. J'amenais à partir de Toulouse Blagnac 25 supporters originaires de Provence, Roussillon, Midi-Pyrénées alors que Gilou, au départ de Bordeaux-Mérignac, convoyait avec son épouse Andrée un groupe équivalent d'Aquitains.
Par la suite et pendant des années, les époux Dautant, puis Andrée seule, devaient chaque année organiser à partir de Toulouse le « pèlerinage » de Wembley.
J'ai bien d'autre anecdotes vécues avec mon ami Gilbert, je vous les conterai un jour.
H. Wilson était originaire d'Huddersfield, et c'est dans cette ville, au Georges Hôtel, que le schisme treiziste pris naissance en 1895