751-Mort de la politique 22 posts



                                               
dessins de Coco      leblogdecoco

                                                                                      



"Une chose est assez surprenante, la multiplication des listes aux élections européennes. De quoi méditer sur un excès de politique induisant sans doute une impuissance du politique à régler des problèmes importants affectant la société".C'est ce qu'explique et démontre fort bien Bernard Dugué (Scientifique, philosophe, écrit vain. )  dans un article publié sur Agoravox intitulé " L'excès de politique tue la politique".Plutôt que de le paraphraser j'en  publie ici des extraits.


..." Autant dire que la politique est une chose philosophique dont les contours bougent. Les lignes politiques bougent disent les commentateurs, en suivant ce qui se passe depuis 50 ans. Mitterrand fit bouger les lignes avec un support idéologique conséquent et légitime, après Giscard. Plus récemment, Tapie a futilement bougé les équilibres, à l'occasion des européennes de 1994 mais c'est Le Pen qui a créé le plus de tectonique ces années là. Puis, en 2007, Bayrou l'éphémère trublion a bougé aussi les lignes à la faveur d'un refus du duo Sarko Ségo, et en 2009, c'est Dany et les écologistes qui bougent les lignes sur fond de désamour envers Bayrou et le PS.

La victoire des écologistes est une mauvaise chose pour la politique mais un titre de gloire pour le héraut du D-day de l'écologie, le Dany-day est advenu, sur fond de psychose climatique avec l'appui des propagandistes de l'écologisme. Mais l'essentiel, c'est de comprendre que si les lignes des équilibres politiciens bougent, c'est parce que le politique ne bouge pas et ne se repositionne pas dans son rapport avec la société. C'est le message que j'essaie de faire passer. Il y a une mal politique comme il y a une mal bouffe. C'est ce qui transparaît depuis des années et devient évident à l'occasion des européennes de 2009.

Le citoyen est quelque part dépossédé de ses droits à la création d'un espace républicain. Parce que la politique est confisquée par les lobbies et les lubies. Quand ce n'est pas l'intérêt d'un groupe industriel, c'est la défense de quelques taxes carbone qui est captée par l'action politique. Et le citoyen ne s'y retrouve pas et l'a bien compris en s'abstenant. Il manque de la philosophie et des grandes tendances sur les horizons de l'humanité. Alors la politique se joue en seconde division, avec le pragmatisme et la preuve et le tout secondé par les médias. Un vieux massacré chez lui et c'est Le Pen qui arrive au second tour le 21 avril 2002. Une planète filmée avec des commentaires mensongers et c'est Dany le Vert qui rivalise avec le PS sans avoir une réelle vision de l'humanité. La politique des années 60 est révolue. Maintenant, c'est le réactif et l'émotif. Le nationalisme de Le Pen n'avait rien d'un élan commun mais tout de la haine envers l'étranger. Une réaction face au dispositif de l'immigration historiquement déterminé par des besoins économiques du système capitaliste. L'écologie de 2009 est triste et autoritaire, une réaction artificiellement créé par les producteurs d'affects et de films de propagande. La politique se noie dans les intérêts économiques, les lubies idéologiques, les désirs de gloire et les ego narcissiques, les réactions émotives


Tous ces thèmes définissant des types et caractères d'hommes politiques, avec au final cette dispersion qui stérilise les grands enjeux. Le seul à tirer l'épingle du jeu étant Sarkozy dont la victoire sur l'adversaire se fait à la Pyrrhus. Les adversaires étant si peu consistants, si volatiles, si thématiques, qu'il est aisé de les enrôler dans la grande synthèse sarkozienne et bientôt un ministre vert pour compléter le tableau à la Borloo.


Au bout du compte, on se demande si ce n'est pas cet excès de politique qui nuit à la politique. Cette pratique de la politique qui cherche à englober la totalité des existences humaines, se mêlant de culture, de santé, de tas de choses que des citoyens éclairés, bien dans leur tête, déterminés, pourraient régler eux-mêmes avec sagesse et raisons. Mais les citoyens ne jouent pas le jeu de la République. En chaque citoyen règne un républicain honnête et un insupportable lobbyiste pour qui la politique doit défendre ses intérêts et satisfaire ses lubies. Le grand bouleversement, ce sera quand les hommes passeront du stade politique au stade spirituel et universel. A moins qu'ils ne puissent effectuer cette transition, auquel cas les sociétés du futur ressembleront de près au nazisme. "


Voir aussi son site http://fulcanelli.vox.com/


0 juin 2009

et vlan! dans les dents

mercredi10juin loi hadopi.jpg

dessin de chimulus http://blabladezinc.20minutes-blogs.fr/

                                                ***
Vidéo: Chirac grillé par Bernadette en pleine drague!

Par zap-tele

Les journalistes du Petit Journal de Yann Barthès ont suivi Jacques Chirac au vernissage d'une exposition de céramiques chinoises au musée de Jacques Chirac en Corrèze, à Sarran.

Le couple Chirac, accompagné de François Hollande, s'est extasié devant des vases et autres vaches en céramique, avant la grande parade des discours.

Mais lorsque Bernadette Chirac monte sur scène, Jacques en profite pour draguouiller la jolie dame à sa gauche, ce qui ne semble pas plaire à madame...

(Source: Le grand journal de Canal +)

(par Zap-tele)


                                                        *****
   Non,Bayrou n'est pas mort,quoique...
    
Philippe Sage blog: " Refais Le Monde Avant Qu'il Ne Te Refasse"

      http://sagephilippe.20minutes-blogs.fr/

Il y a une dizaine de jours, l'on me faisait remarquer je ne parlais jamais de François Bayrou. Je répondais qu'en effet, non, et ajoutais : "Pour quoi faire ?"
Comme sujet, Bayrou, c'est d'une "chiantitude" sans nom ! Oh, je ne dis pas que, un jour de pluie, ça ne m'a pas caressé l'esprit, que je ne me suis pas dit, allez hop, fendons-nous d'un joli petit billet sur le Béarnais, mais à peine avais-je écrit "Bayrou" que je sombrais dans une dépression de niveau 4, et même si, tenace, je me branlotais l'esprit, les mots que j'éjaculais avaient comme un goût de sang triste.

Et puis, voilà que cet éternel troisième homme dérapa copieux un jeudi soir chez Mâhâme Chabot et vit fondre ce qu'il considérait comme acquis, soit, à son égard un sentiment de molle sympathie assorti d'un matelas de 6 820 119 voix potentielles.
Encore que, je ne crois pas que ce fils de Calixte ait pu espérer une seule seconde rééditer pour ces européennes son score de la présidentielle 2007, tant ce démocrate sait que les suffrages sont volatiles et que ceux portés sur son nom, il y a deux ans, tenaient moins de l'adhésion à un programme, le sien, qu'à un vote par défaut, un vote de rejet, je veux dire que ceusses qui votèrent Bayrou en 2007 le firent parce qu'ils ne pouvaient souffrir un Nicolas Sarkozy ou envisager une Marie-Ségolène Royal.

Or donc, cet homme qui par une gifle conquit la ménagère de moins de cinquante ans aurait perdu, via un coup de boule imagé, grand crédit auprès de l'opinion.

Et alors ?

Eh bien alors, il paraîtrait que notre homme est, depuis, politiquement mort. Comprendre que ses ambitions présidentielles, il peut à Bordères, les enterrer.

Vraiment ?

N'est-ce pas aller un peu vite en besogne ?
Car, honnêtement, qui peut dire, aujourd'hui, ce qui va se passer (de très désagréable) dans les trois années qui viennent ?
D'autant que la crise n'a pas dit son dernier mot. Elle n'a même pas délivré, au peuple, il me semble, ses premiers véritables maux.
Oui, qui peut dire dans quel état sera notre pays en décembre 2011 ?

Personne.

Et puis, c'est faire fi et bien peu de cas de l'homme Bayrou, de cette quasi-certitude qui l'habite, celle d'être un jour notre futur Président de la République.
On peut s'en moquer (comme les Guignols de l'Info).
Comme on peut aussi, un autre jour de pluie, s'y pencher. Considérer cette étrange chose qui fait défaut à tant d'êtres humains mais caractérise l'homme Bayrou : la volonté.
François Mitterrand disait : "On ne peut rien contre la volonté d'un homme !"
On ne peut rien contre celle de cet autre François. Comme, de toutes les façons, on ne peut rien pour lui.

Mais justement, tiens, Mitterrand ! Combien de fois est-il mort, ce Tonton Flingueur, avant de prendre, finalement, par la voix du suffrage universel, le Graal français, l'Elysée ?
Il est mort plus souvent qu'à son tour électoral ! L'Observatoire, la Guerre d'Algérie et tutti quanti, et chaque fois, c'est avec délectation que ses ennemis, nombreux, l'enterrèrent.
Et puis, un soir de décembre 1965, à la surprise générale, le charentais a balloté le Général.
Il mourra encore cependant, après cette élection présidentielle de 1974, dont il était pourtant le grand favori, seulement voilà, il aura suffi d'une phrase assassine ("Vous n'avez pas, Monsieur Mitterrand, le monopole du cœur !") pour que, boum-patatras, on l'autopsia, et l'on en tira hâtivement conclusion, ainsi Rocard tentant de le doubler dans la dernière ligne droite, sauf que, Tonton, tu le grilles pas comme ça, surtout quand la ligne est .. Droite !
Et le voilà enfin (con)sacré, un 10 mai 1981.
Non, vraiment, on ne peut rien contre la volonté d'un seul homme.

Comme ils ne purent rien, les Balladuriens contre celle de Chirac, celui qu'ils estimaient, à tort, fini, terminé, à dégager. T'es mort, Chichi, alors fais pas chier l'Edouard et son petit Nicolas. Ne vois-tu pas qu'au fond du trou, tu es ?
Même Mâhâme Chabot, de fausse pitié prise, lui demandera, à mots ouverts, si par hasard, ou par autre chose, il n'aurait pas comme l'idée de renoncer.
Quatre mois plus tard, il était à l'Elysée.
Oui, combien de fois on a hurlé sa mort politique au parisien de Corrèze ! Eh bien vois-tu, il les aura vaincus, tous, les uns après les autres.

Quant à notre Président actuel, il me semble bien qu'en mai 1995, il était "bouillu", foutu. Même que, passant pour le traître de service, on lui promettait l'enfer, le désert. Et puis, une dissolution, celle de 1997, et coucou, le "revoilou", intérimaire de la présidence du feu RPR, jusqu'à le conduire, ce Parti, avec Alain (Madelin, pas Juppé) aux joutes européennes. Celles de 1999.
C'est un Waterloo retentissant.
Cette fois, c'est sûr, il est mort, Nicolas. Il ne reviendra pas. Jamais ! Et d'ailleurs, il se retire de la vie politique. A l'avocature, se consacre.
Et puis … Survint le 21 avril 2002 et plus tard, par la justice, la mise à l'écart du prétendant, le fils spirituel du Président : Alain (Juppé, pas Madelin) .. Tu connais la suite !

Mitterrand, Chirac, Sarkozy, trois curieux et fantastiques destins, trois hommes que bien imprudemment l'on décréta morts, et qui pourtant, parce qu'ils en avaient la volonté, ont déjoué les pronostics, ceux des oracles de l'audiovisuel comme ceux de leurs pairs.
Alors, pourquoi pas lui, aussi, le Bayrou ?
Lui qui, comme eux, est habité par la même et incroyable volonté !

Or donc, non, François Bayrou n'est pas mort.

Quoique.

Il peut aussi se "Barriser".
Se "Rocardiser".
Ou se "Jospiniser".
Entrer dans la funeste légende des grands "losers" de l'Histoire.

Sauf que, ces trois-là, Lionel, Michel et Raymond furent, un jour, oh malédiction, nommés à Matignon.
Bayrou, pas encore.
Donc Bayrou pas mort.

L'enterrer est un tort.
Et d'ailleurs, plus tu l'enterres, et plus rusé, il mord.


'opinion exprimée n'engage que son auteur.







10/06/2009
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