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Elections européennes : victoire en trompe l'oeil de l'UMP et déroute du PS sur fond d'abstention record

par albert Ricci

Quelque 388 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dans les 27 Etats européens.

Le taux d'abstention qui continue d'augmenter depuis l'instauration du vote au suffrage universel en 1979, témoigne du désintérêt croissant des citoyens envers une institution qu'ils peinent à comprendre et qu'ils jugent éloignée de leurs préoccupations, même si les prérogatives du parlement se sont légèrement accrues ces dernières années.

Les européens ne croient plus à l'Europe et à son fonctionnement onéreux, privilégiant l'ultra-libéralisme et une commission dont les membres ne sont pas élus démocratiquement, creusant les inégalités entre pauvres de plus en plus pauvres et riches de plus en plus riches…

La Slovaquie, la Slovénie, la République Tchèque, la Roumanie et la Pologne ont enregistré les plus forts taux d'abstention, supérieurs à 70%.

Forte abstention également en Suède, où 65% des électeurs ont boudé les urnes, alors que ce pays va prendre la présidence tournante de l'UE le 1er juillet prochain…

La Hongrie (63,72%), le Portugal (63,52%), les Pays-Bas (63,5%), la Bulgarie (62,5%), l'Autriche (57,6%), la France (59,95%), l'Allemagne (57,8%) et l'Estonie (56,8%) terminent la liste des pays où l'abstention a été supérieure à la moyenne européenne.

En 1979, le taux d'abstention n'était que de 37% !

La fausse victoire de l'UMP

En dépit d'une mise en scène médiatique trompeuse et d'une UMP à 27,87 %, le total des voix de la majorité présidentielle est minoritaire en France. L'UMP est Isolée dans sa forteresse, sans alliés, sans soutiens autres qu'elle-même.

D'ailleurs, le total des voix de gauche est supérieur à celui des voix de droite, montrant que si la gauche se transformait un jour, elle serait à nouveau capable de proposer une alternative au pays.

Au sujet de ce résultat, on lit quelquefois dans la presse des commentaires surprenants. Ainsi, dans une dépêche Reuters : « Avec 28% des suffrages - seulement deux points de moins que Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle de 2007 - l'UMP et ses alliés du Nouveau centre réalisent le meilleur score d'un parti de droite au pouvoir depuis 30 ans. »

Ceci est faux. La liste menée par Simone Veil, en 1984 récoltait 43% des voix ! Par ailleurs, la "droite de gouvernement" a toujours été composée de plusieurs partis, notamment l'UDF sauf que pour cette élection, ce qui provient de l'UDF, le MODEM, se situe clairement dans l'opposition.

Objectivement et par rapport au nombre de voix obtenues par les différentes listes, il est probable que jamais aussi peu d'électeurs ont voté pour le parti au pouvoir. Jamais dans aucune élection, la « droite de gouvernement » n'a fait un aussi faible score.

A la dernière élection présidentielle, Nicolas Sarkozy faisait 18 938 000 voix, aux européennes, seulement 4 798 921. Plus de 14 millions de voix se sont volatilisées ! Où est le triomphe de l'omni président ? Où est sa "réserve" de voix pour les élections futures ?

Si l'on prend en compte les pourcentages de chaque liste par rapport aux électeurs inscrits, les chiffres sont encore plus édifiants :

- Abstention : 59,35 %

- UMP : 11,3 %

- Parti socialiste : 6,7 %

- Verts : 6,6 %

- MoDem : 3,4 %

- Front National : 2,6 %

- Front de gauche : 2,5 %

- NPA : 2,0 %

- Libertas : 2,0 %

En comptant les électeurs non-inscrits, cela fait encore moins...

Le succès des Verts et la déroute du PS

La liste des écologistes a connu un gros succès mais c'est un vote refuge (« Home »). L'écart entre le libéral-libertaire Daniel Cohn-Bendit et l'écologiste social de gauche José Bové, est très grand…A propos du référendum sur le TCE par exemple, pendant que Bové disait : « Pour moi, c'est Non ! Ce traité est dangereux et inacceptable" (Le Monde, novembre 2004) Cohn-Bendit répliquait : « Nous avons intérêt à faire campagne ensemble pour créer une dynamique du Oui, y compris avec l'UMP" (Libération mars 2005)

Et ce n'est pas la première fois qu'aux Européennes, il y a une percée d'une liste composite qui ne structure pas la vie politique ensuite. Les Européennes ont servi déjà à des échappatoires pour des votes éphémères. Cela laisse les écologistes entièrement devant leur choix face à la gauche demain et notamment aux alliances en vue des prochaines élections régionales.

Mais si la confrontation de fond pour répondre à l'immense crise du système financier, entre une Europe de droite, libérale et une Europe de gauche, sociale, n'a pas eu lieu, c'est avant tout la faute du PS, de son programme trop timoré et hésitant et à l'immense hypocrisie de Martine Aubry.

En effet, comment le Parti Socialiste Français pouvait-il se désolidariser des choix économiques européens faits depuis 25 ans ? N'a-t-il pas majoritairement soutenu l'Acte Unique, le traité de Maastricht, le traité de Nice, le Traité Constitutionnel Européen puis le traité de Lisbonne ? Tous ces traités ont obtenu une très large majorité des suffrages des élus du PS.

Et ce sont ces traités qui ont fait avancer la déréglementation dans tous les domaines, qui ont rendu le pouvoir monétaire indépendant des politiques. Ce sont ces traités qui ont tenté de faire de la « concurrence libre et non faussée » un objectif de l'Union Européenne.

Ce sont ces mêmes socialistes qui ont accepté la libéralisation des anciens services publics sous Lionel Jospin. Bref, les socialistes sont largement co-responsables du bilan calamiteux de l'Europe.

Et pour s'en prendre à la fois à Barroso et à Sarkozy, ce qui était la bonne orientation, le PS ne devait pas avoir les pieds pris dans le tapis du PSE et les mains liées sur l'opt out par Gordon Brown et sur Barroso par le SPD.

Il fallait au moins un candidat du PSE pour la présidence de la commission. Le lien étroit avec le PSE que Martine Aubry avait plaisir à souligner pendant la campagne, n'a pas fait gagner de voix au PS mais lui en a fait perdre au contraire 2 000 000 par rapport à 2004.

Le PSE a été un boulet et d'ailleurs partout en Europe les sociaux-démocrates ont perdu faute d'offrir une alternative à la crise.

En essayant de faire croire qu'en votant socialiste, les Français pourraient changer la direction de l'Europe, les arguments du PS étaient largement cousus de fil blanc…En réaction, une forte proportion d'électeurs socialistes a voté pour les listes d'Europe-Ecologie, une petite minorité ayant voté pour le Front de Gauche

Afin d'analyser ces résultats et essayer de faire des propositions pour l'avenir, Martine Aubry a pris soin de proposer rapidement un Conseil national placé sous le signe d'une xième "refondation", dès le mardi et non le week-end pour mieux limiter le nombre de participants et empêcher toute coordination éventuelle des opposants...

Elle a ensuite promis de nouvelles conventions thématiques dans les six mois qui viennent ; une veille recette utilisée maintes fois par tous les premiers secrétaires pour surmonter les périodes de crise et faire diminuer la pression en laissant les militants se « défouler » dans des commissions de travail…


Albert Ricchi

Mon blog est consacré à la politique, l'économie, la démocratie ainsi qu'à quelques vraies réformes à entreprendre aujourd'hui afin de réconcilier les citoyens avec la République et la justice sociale. Car il y a bien longtemps que le mot « réforme » est galvaudé par le monde politique, les journalistes des grands médias, les instituts de sondage et les experts de tous bords...


water l'eau morne plaine (l'anti fadas)

                                         ***
L'humeur d'Eric Zemour (Le Figaro)

Daniel Cohn-Bendit est un amoureux averti du football. L'autre soir, sur France 2, alors que François Bayrou le tançait pour ses impudicités avouées jadis à l'égard des enfants, il n'a pas pu ne pas songer au «coup de boule de Zidane», lors de la finale de la Coupe du monde de 2006. Car Cohn-Bendit avait jusque-là joué parfaitement le rôle du joueur italien Materazzi. Celui qui insulte, exaspère, irrite tant l'adversaire qu'il en devient fou de rage. Et perd ses nerfs et la coupe du monde.

La rouerie, jusqu'au cynisme ; la décontraction jusqu'à la séduction ; le tutoiement chaleureux jusqu'au mépris. Cohn-Bendit est tout cela à la fois. Quand on observe son parcours depuis quarante ans, on songe que les «enragés de Mai 1968» ne se sont pas trompés en le choisissant comme incarnation de leur révolte. Icône médiatique de leur génération. Avec ses talents et travers. Ses contradictions, et apostasies. Sa réalité sans fard. Libertaire dans les années 1970, libéral dans les années 1980. Français et Allemand selon les moments. Pacifiste, mais pour la guerre contre la Serbie. Au nom des «droits de l'homme». De la Révolution jusqu'au Marché, mais toujours internationaliste. Sa vision inspirée de «l'Europe du Rhin au Bosphore» qui inclurait la Turquie correspond exactement aux frontières de l'Otan et aux desiderata de l'Administration américaine, de Bush à Obama. Un hasard sans doute.

Un rebelle devenu bourgeois

Finalement, une seule constante idéologique, cette hostilité sourde à l'État-nation, le français, surtout, comme matrice de tous les autres, coupables d'enrégimenter les individus dans des carcans à la fois sociaux et patriotiques. «Le nationalisme, c'est la guerre», comme disait Mitterrand.

Cohn-Bendit est cet enfant de la guerre qui ne voudra jamais voir que l'Allemagne nazie combattait elle aussi au nom de l'Europe.

Au fil des années, le rouquin a perdu des cheveux, mais arbore des lunettes rondes, derrière lesquelles vibrionne son sempiternel regard bleu. À 64 ans, l'héritier rebelle est devenu un bourgeois respecté, dans lequel se reconnaissent les fameux bobos. L'insolent trublion souriant à la face d'un «CRS-SS,» s'est transformé en politicien habile et retors.

Le référendum de 2005 sur la Constitution européenne fut son chemin de Damas. Il fait campagne pour le oui, mais s'abouche très vite avec les partisans du non. Son alliance avec José Bové est le mariage de la carpe et du lapin, du «grand marché» et de l'altermondialisme. Mais les électeurs ne sont pas trop regardants. Cohn-Bendit fait de José Manuel Barroso un parfait bouc émissaire, dont il soutenait pourtant naguère les choix «européens». Il brocarde sans vergogne son ancien «copain» de Strasbourg, François Bayrou, «touché par la Vierge» et obsédé par la présidentielle. Lui qui appela, au lendemain du premier tour de la présidentielle de 2007 son cher «François» à rejoindre «Ségolène», se fait désormais l'allié objectif de Nicolas Sarkozy.

Il savoure sa revanche

Le résultat du 7 juin valide ses choix tactiques. Le soir, à la télévision, il jubile, plastronne, entre narcissisme et savoir-faire médiatique. Il savoure sa revanche. Les Verts, qui le détestaient pour son vedettariat et son libéralisme, sont contraints de l'acclamer ; en une campagne, il a redonné vie au plus vieux fantasme politique des écologistes, mais auquel ils avaient fini par renoncer : remplacer le PS comme celui-ci s'est substitué au PCF. Au nom du sens de l'Histoire. Mais Cohn-Bendit n'est pas Mitterrand. Il ne rêve pas d'être président de la République ni «faiseur» de parti. Trop de contraintes, de responsabilités. Séduire, convaincre, combattre, détruire : tout cela est dans ses cordes. Mais pas diriger, façonner, construire. Être l'homme d'influence, le parrain, l'oncle, qui conseille, oriente, catalyse. Mais surtout pas incarner la figure honnie du pater familias. Jusqu'au bout, une certaine incarnation de sa génération.


la super méga claque

dimanche7juin européenne claque PS.jpg



chimulus pour www.lepost.fr
                                 
                                           ***

Depuis son élection, en 1979, au suffrage universel direct, le Parlement européen est monté en puissance. Son domaine d'intervention s'est élargi avec l'extension progressive des compétences communautaires : agriculture, politique économique, fiscalité (TVA, droits indirects), transports, recherche, innovation, environnement, droit du travail, social, asile, immigration… Et il possède désormais les quasi-pleins pouvoirs législatifs. Dans le jargon communautaire, on parle de « co-décision ». Cela signifie qu'aucun texte communautaire ne peut être pris sans son aval.

Dès lors, les enjeux politiques sont les mêmes que pour une élection législative nationale : les lois votées seront d'orientation progressiste ou conservatrice, en fonction de la majorité politique issue des urnes, selon que les parlementaires sont de gauche ou de droite. Or si la droite européenne est actuellement dominante, il suffirait de déplacer une quinzaine de sièges pour changer la donne. Bien sûr le Parti Socialiste Européen n'est pas peuplé de Sans-culottes. Mais si l'arrivée de députés de la gauche de la gauche lui est indispensable pour former une majorité, alors il sera bien obligé d'en tenir compte et de remettre enfin la dimension sociale à sa vraie place, la première.

Parce que les députés européens ont le pouvoir de changer les choses. Ils ne sont pas les potiches que l'on nous décrit pour les décrier. C'est à l'initiative des députés de gauche que le Parlement a démantelé la fameuse « directive services », d'essence très libérale, proposée par le Commissaire Frits Bolkestein, et qui avait contribué à faire dérailler le référendum sur la Constitution européenne. Ce sont les députés de gauche qui tentent de faire passer une directive-cadre sur les services publics. C'est dans le cadre du débat droite/gauche que se négocie le projet sur le temps de travail en Europe.

Le problème, c'est la Commission européenne qui est l'exécutif, le gouvernement de l'Europe. Or la Commission n'est pas investie par le Parlement européen. Elle est nommée par les gouvernements : le président de la Commission est nommé par accord unanime des chefs d'Etat et de gouvernement ; chaque Commissaire, un par pays membre, est désigné par son gouvernement national.

C'est tout le problème du « déficit démocratique » en Europe. La Commission est un exécutif technique ; elle n'est pas un gouvernement démocratiquement responsable devant les citoyens européens.

Cette réalité institutionnelle non-démocratique est un legs de la construction européenne. Le rêve des pères fondateurs, au sortir de la guerre, c'était l'Europe politique et démocratique. Ils ont failli y parvenir, avec la Communauté européenne de défense (CED). Elle faisait le grand saut avec une armée européenne, dotée d'un gouvernement politique. Mais si ce projet a échoué - rejeté par l'Assemblée nationale française en 1954, à l'issue d'un psychodrame politique majeur – c'est à cause de nous, Français ! On avait peur d'une liaison trop étroite avec les Allemands. Mais il y avait aussi la patte de Moscou – qui voyait d'un très mauvais œil l'émergence d'une Europe puissance alors qu'elle lui semblai mure pour tomber dans son giron – et qui a agit auprès du Parti communiste français, super puissant à l'époque, pour faire échouer la CED.

C'est donc en désespoir de cause que Jean Monnet et Robert Schuman ont conçu la Communauté économique européenne (CEE), première étape permettant de créer la confiance, les solidarités, la masse critique nécessaires pour basculer, un jour, vers l'Europe fédérale.

Ils inventent ainsi l'Europe technique, comme « sas » vers l'Europe politique. L'Europe technique consiste à faire l'Europe, avec un exécutif supranational, la Commission, à qui l'on transfère des compétences. Mais une Europe non-politique : la Commission n'est pas responsable devant les citoyens européens, elle n'a pas la légitimité démocratique, qui reste l'apanage des seuls gouvernements nationaux.

Et puis l'Europe a intégré, autour des Anglais, des nations dont l'ambition n'était que de créer un énorme marché où le commerce le plus libéral pourrait s'exprimer. Et c'est le début de la fin. De la fin du chemin vers l'Europe puissance. C'est dès lors l'ouverture tous azimuts, l'intégration hâtives de pays n'ayant ni la capacité de s'intégrer économiquement, ni les ambitions indispensables pour une Europe puissance.  Et l'Europe est devenu ce qu'elle est : une énorme Suisse, bouffie, sans limites ni ambition, livrée aux seuls gougnafiers mercantiles de l'ultra libéralisme. Cette réalité devant être consolidée par le Traité de Lisbonne, copie conforme de feue la Constitution de Giscard.

Voilà ce qu'il faut changer. Et pour cela, pour que l'Europe, cette formidable idée, ne subisse pas un terriblement dangereux destin à la yougoslave, il FAUT ALLER VOTER dimanche, bordel de merde !


                                                                                  Jean-Victor Joubert

                                                              http://lantifadas.midiblogs.com/    

                                                    ****

                           L'Europe à un tournant

C'est une campagne électorale négative qui s'est achevée hier soir, marquée par la peur de perdre et la crainte d'une abstention record. Dans ce qui n'aura été pour la plupart des listes qu'un galop d'essai pour la présidentielle, le souci majeur est de ne pas apparaître plombé dimanche soir. Nicolas Sarkozy ne veut pas être sous la barre des 25 %, Martine Aubry sous le plancher des 20 %. François Bayrou prendrait très mal de ne pas finir troisième. Le Front de gauche veut en remontrer au NPA. Et les écologistes ne veulent pas perdre leur particularisme électoral européen. Cela fait, au total, plus d'inquiétudes que d'espoirs. Plus de parts de marché à ne pas perdre que d'opinions à conquérir.

Et l'Europe, dans tout ça ? Elle est à sa place. Très proche des vies quotidiennes, mais si éloignée de la conscience politique d'électeurs qu'on a eu tort de culpabiliser ces dernières semaines. On ne vote, en effet, que si l'on comprend l'enjeu de son acte. Si l'on est persuadé que sa voix pèse sur le cours des choses. Or, force est d'admettre que le fonctionnement de la démocratie européenne demeure très largement énigmatique. Pourquoi un Parlement et une Commission ? Pourquoi des candidats majoritairement inconnus ? Pourquoi renforcer une institution quotidiennement dénigrée ? Pourquoi arbitrer des décisions, alors qu'à ce jour le président de la commission est déjà désigné et que les plans de relance face à la crise ont été surtout nationaux ?

Mis à part l'année 1994, la participation aux scrutins européens n'a cessé de baisser. Depuis dix ans, elle a été inférieure à 50 %. Il n'y a aucune raison que cette ligne de force ne se redresse demain. Ce serait pourtant faire injure aux partis politiques que de les accuser de ne pas avoir parlé de l'Europe dans cette campagne. Ils l'ont fait dans l'ensemble avec précision, et les principaux programmes relèvent de choix politiques susceptibles de donner un nouveau souffle à l'Europe. Tout juste se réveillent-ils un peu tard.

C'est très insuffisant pour dissuader les électeurs de penser au fond d'eux-mêmes que les institutions européennes sont d'abord une affaire de technocrates. Si l'abstention l'emporte demain, une grande réflexion sur l'évolution de l'Europe politique doit s'ouvrir sans délai. Sous peine de voir cette aussi jeune qu'admirable création de l'humanisme occidental prendre un coup de vieux inquiétant pour nos démocraties.

                                                                  Patrick Venries
                                                          Edito de Sud Ouest ce samedi

Billet d'humeur du Lundi soir
par Marc Baldy


Je ne résiste pas au désir de poster ce petit billet bien qu'il soit inutile d'expliquer aux socialistes et aux hommes de gauche déjà assez tristes comme ça pourquoi nous avons perdu alors que la gauche est majoritaire et l'UMP et la droite minoritaires.Tout le monde a compris que le mal vient de la division à laquelle pousse il est vrai le scrutin proportionnel à un tour.Enfonçons une autre porte ouverte,il manque au PS un projet,une stratégie , la volonté de s'unir et de travailler sans hégémonie avec toutes les autres sensibilités de gauche, en les respectant.

Qu'on ne vienne pas nous dire comme je l'ai entendu qu'il faut éviter de se raser et s'habiller ou se coiffer comme Dany ou parler comme lui pour que les électeurs s'y reconnaissent!Pas besoin de pitres ce soir pour nous faire rire.On n'y arrive pas."Et si Ségolène..."Non il faut arrêter ça.Cet après midi un de mes aimables collègue s'y essayait en toute bonne foi.
-"Mais cher Yves regarde le score de Peillon!C'est vrai qu'il est prof de philo,
intelligent,cultivé,séduisant et tout et tout,proche de Ségolène...Regarde son score,à Marseille!..."

Piètre consolation,j'y suis pour très peu de chose,dans ma commune le PS est devant Baudis, les scores de Bové (Europe Ecologie) et Mélenchon du Front de gauche de bon niveau.La gauche est nettement en tête. Mon canton est un moins mauvais que d'autres....Demain tout le monde se félicitera se défilera ou battra sa coulpe sur la poitrine des autres...

A la recherche de réactions d'autres blogueurs j'ai trouvé ce commentaire dans le blog du collègue Jean-Marie Darmian: L'autre quotidien ,élu de Créon près de Bordeaux .Il est signé de Gilles Baillet.Il m'a bien plu.Le voici:

"Aucun scrutin européen n'a vraiment entrainé de bouleversement durable dans le paysage politique français à part celui de 1984 qui avait vu l'entrée du FN sur les devants de la scène politique. Le taux d'abstention est trés important mais la façon dont la campagne électorale a été menée y est pour quelque chose.
Quelques leçons doivent être tirées:

1er leçon: la droite a "gagné" face à une gauche divisée

2ème leçon: le PS doit arrêter de croire que son réseau considérable d'élus locaux lui permettra d'incarner à lui tout seul la gauche.

3ème leçon: le PS n'a pas de projet de société parce qu'il s'est fourvoyé dans le consensus libéral européen.

4ème leçon: l'Europe n'a pas fini de devenir impopulaire puisqu'elle va continuer de casser ce qui marche le mieux ...

Perdre ça n'est pas grave à condition que cela débouche sur une volonté de remise en cause profonde. A ceux qui pensaient s'allier avec le Modem, il faudra bien réfléchir à la solidité de ce parti d'opportunistes. Dans notre sud ouest, le Front de gauche fait presque aussi bien que ces oranges orgueilleuses."



Merci Eric B.

Sans minimiser la portée du gros score d'Europe Ecologie les constats interrogent. Le vote écolo semble avant tout un vote urbain qui s'est manifesté de façon forte dans les régions les moins touchées par le chômage (Alpes Maritimes,Paris arrondisements bourgeois). Il est plus faible en Seine -St Denis et les régions en difficulté Une réponse en tout cas aux questions que se posaient dimanche soir les responsables écologiques qui s'étonnaient d'une poussée verte en pleine crise économique.








04/06/2009
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