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la statue de Jaurès à Carmaux

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Quand le Parti socialiste était socialiste


Entre deux fêtes de fin d'année je ne résiste pas à une petite "provocation":donner ici des extraits d'un texte du"Plan B" que  chacun pourra lire sur ce blog dans sa forme originale.Il est vrai qu'à entendre ou à lire quelques uns des socialistes d'aujourd'hui, on pourrait croire que le socialisme ce n'est pas autre chose que la démocratie chrétienne ou le libéralisme social,qu'il n'y a guère de différences entre le PS et le Modem...


Il me parait intéressant de rappeler que ce parti,s'il a toujours était tenté par deux stratégies correspondant à deux philosophies différentes de l'action politique, n'a pas toujours hésité entre deux lignes modérées, entre la  social-démocratie et le social-libéralisme.Beaucoup de socialistes d'aujourd'hui ignorent que les socialistes étaient des révolutionnaires et qu' ils chantaient l'internationale,le poing levé, à la fin de leurs congrès.Le balancier est revenu vers le centre,il pourrait bien repartir dans l'autre sens.


Une autre remarque s'impose:le parti socialiste a toujours été un parti  de débats.Il a su cependant,parfois, réaliser son unité,en 1905,en 1971,...et ce n'est probablement pas terminé...Entre deux fêtes,il est bon de relire quelques lignes de Jean Jaurès ou de Blum car ce ne sont pas celles que choisirait Sarkozy.

                                                         Marc Baldy



2009

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"Nos socialistes aimeraient nous faire croire que leurs aïeux étaient aussi à droite qu'eux. Du coup, ils métamorphosent Jean Jaurès et Léon Blum en gentils modérés qui se seraient toujours opposés à des extrémistes patibulaires...


« D'abord, et à la racine même [de la lutte des classes], il y a une constatation de fait, c'est que le système capitaliste, le système de la propriété privée des moyens de production, divise les hommes en deux catégories, divise les intérêts en deux vastes groupes, nécessairement et violemment opposés. Il y a, d'un côté, poursuit Jean Jaurès, ceux qui détiennent les moyens de production et qui peuvent ainsi faire la loi aux autres, mais il y a de l'autre côté ceux qui, n'ayant, ne possédant que leur force de travail et ne pouvant l'utiliser que par les moyens de production détenus précisément par la classe capitaliste, sont à la discrétion de cette classe capitaliste(1). » Quand il tient ces propos, en 1900, Jaurès ne craint pas qu'on lui rétorque que les choses sont plus « complexes ». « Nous savons très bien , assène-t-il, que la société capitaliste est la terre de l'iniquité et que nous ne sortirons de l'iniquité qu'en sortant du capitalisme. » Un siècle plus tard, François Hollande a légèrement nuancé cette position : il promet que « les socialistes acceptent l'économie de marché(2) ». Mais, cherchant désespérément à se trouver des points communs avec Jaurès, il ment en affirmant : « Libéralisme contre socialisme : rien de cette division n'a perdu de son actualité ni de sa pertinence (3). » À ce détail près qu'au début du XXe siècle ce n'est pas contre le libéralisme « ultra » que se dressait le député des mineurs de Carmaux, mais contre le capitalisme en général, ce qui change tout.

 

« Le Parti socialiste n'est pas un parti de réforme »
En 1905, le Parti socialiste n'était pas encore une machine électorale obligée de faire appel à Bénabar, Pierre Rosanvallon et Yannick Noah pour grappiller des soutiens. Il se proclamait donc « fondé sur les principes suivants : entente et organisation internationale des travailleurs, organisation politique et économique du prolétariat en parti de classe pour la conquête du pouvoir et la socialisation des moyens de production et d'échange, c'est-à-dire la transformation de la société capitaliste en une société collectiviste ou communiste ». Parti « de lutte de classe et de révolution », il « n'[était] pas un parti de réforme », même s'il poursuivait « la réalisation de réformes immédiates revendiquées par la classe ouvrière (4) ».

 

Divergeant légèrement de Dominique Strauss-Kahn, pour qui il faut abandonner ou incarcérer les prolétaires vu qu'« on ne peut malheureusement pas toujours attendre [d'eux] une participation sereine à une démocratie parlementaire (5) », Jaurès avait « confiance dans la classe ouvrière, à une condition, qu'elle soit organisée, qu'elle soit unifiée ; qu'en face de tous les autres partis anarchiques et discordants elle ne forme qu'un parti, comme elle ne forme qu'une classe ».

Le problème n'était pas de savoir s'il fallait une révolution, mais de s'accorder sur la manière dont celle-ci serait menée. D'où, en 1900, le désaccord entre Jaurès et Jules Guesde relatif à la participation d'un socialiste (Millerand) à un gouvernement bourgeois : Guesde, partisan de « l'expropriation économique de la classe capitaliste par son expropriation politique », estime qu'il ne s'agit pas, avec Millerand, de « la conquête du pouvoir public par le socialisme », mais de « la conquête d'un socialiste et de ses suivants par les pouvoirs publics de la bourgeoisie ».

Jaurès, craignant d'être pris pour le défenseur anticipé de Bernard Kouchner ou de Fadela Amara, rassure aussitôt les militants : « Nous voulons faire dans la réforme œuvre commençante de révolution ; car je ne suis pas un modéré, je suis avec vous un révolutionnaire. »....


"...Vingt ans plus tard, au congrès de Tours, Léon Blum se fait applaudir à son tour lorsqu'il explique que « le débat pour ou contre l'adhésion » à la IIIe Internationale(6) « n'est pas entre la conception réformiste et la conception révolutionnaire, mais entre deux conceptions révolutionnaires(7) » qui diffèrent à propos de l'organisation du parti censé permettre cette révolution. N'esquivant pas la question de la propriété en se contentant (comme certains actuels chouchous des médias) de brailler qu'un « autre monde est possible », il précise : « Révolution, cela signifie, pour le socialisme traditionnel français : transformation d'un régime économique fondé sur la propriété privée en un régime fondé sur la propriété collective ou commune, voilà ce que cela veut dire. [...] Ce passage d'un ordre de propriété à un régime économique essentiellement différent ne sera pas le résultat d'une série de réformes additionnées, de modifications insensibles de la société capitaliste. [...] À un moment donné, quand on en sera venu à la question essentielle, au régime même de la propriété, quels que soient les changements obtenus, il faudra une rupture de continuité, un changement absolu, catégorique. »



..."en 1935, Vincent Auriol présente au nom des socialistes un programme de nationalisations. Afin de « diriger, dominer l'économie nationale et arracher au capitalisme et à sa presse [c'est Le Plan B qui souligne !] de puissants leviers de commande et d'importants moyens de résistance », il convient selon Auriol de soustraire aux intérêts privés les chemins de fer, les assurances, les sociétés de distribution électrique, les mines, le crédit et les banques. Sans oublier de mettre en place un « contrôle sévère du Comité des Forges(9) » [le Medef de l'époque]"

www.leplanb.org             




Gaza-Israël 29 décembre 2008

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29/12/2008
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