678-La septicémie du profit 8 posts/ une autre video sur le Sénat



le trait d'Iturria Sud-Ouest dimanche 4 octobre 2008

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actualité

dessin de Delize yahoo  cartoons


La nationalisation des banques est redevenue à la mode! Etonnant non? La France pourrait, elle aussi, revenir à ce vieux principe dont les socialistes n'osaient même plus parler le transfert de la propriété privée à l'Etat. Cette pratique  a connu son âge d'or en Europe entre 1945 et 1973, lorsque le consensus politique qui a suivi la seconde Guerre mondiale était favorable à la nationalisation des secteurs stratégiques des services et de l'industrie. On cherchait alors à maîtriser politiquement l'économie, avec le souci de la mettre au service des femmes et des hommes, en leur procurant du travail garanti, et surtout en s'assurant des conséquences des fluctuations des marchés.


Les nationalisations des banques furent décidées pour assurer des flux financiers profitables à l'intérêt général. Il s'agissait alors d'actes positifs et productifs, allant à l'encontre du principe d'exploitation possible des hommes par un monde du capital, abstrait et non respectueux des intérêts nationaux bien compris. Nous ne sommes plus actuellement dans la confiscation des biens capitalistes au profit du pouvoir. C'est historiquement la plus ancienne pratique, et aussi la plus fréquente, avec des exemples innombrables, car elle s'exerçait, en général sans discernement, pendant ou après des guerres, à l'égard des vaincus ou des « traitres », leurs « complices ».


Il ne s'agit plus d'une nationalisation de soutien dans l'intérêt des propriétaires et de leurs employés. La création en France de la SNCF, par nationalisation des compagnies de chemins de fer, virtuellement en faillite, ou le soutien à l'industrie lourde après la guerre, en France et au Royaume-Uni, s'inscrivaient dans cette logique. L'espoir n'était pas uniquement de sauver un pan entier de l'économie, mais surtout de permettre d'assurer sa continuité, pour l'intérêt général bien compris.


Aujourd'hui, nous découvrons avec stupéfaction qu'il s'agit de nationalisations de réparation ! Il appartient à l'Etat de compenser, avec la fiscalité, les pertes considérables faites au nom justement du droit du monde économique à gérer comme bon lui semble ses intérêts ! En fait on applique, au nom du socialisme, une mesure compensatoire, pour effacer une faute contraire à tous les principes du socialisme. Et ce, d'autant qu'on prône, pour masquer cette déroute, des réformes... libérales créant une véritable insécurité sociale angoissante !


Le tremblement de terre dans la finance ne changera pas la politique de contre-réformes libérales conduite par le gouvernement, a prévenu Nicolas Sarkozy.. Pas question, donc, de renoncer à déréglementer tous azimuts, à « flexibiliser » les salariés en mettant en pièces le Code du travail, à démanteler les protections sociales et les services publics, à refonder la fiscalité au profit des privilégiés.


Une attitude de « chauffard », qui justifierait ses actes néfastes par la nécessité absolue de la fuite en avant  qui détruit tout sur son passage. Président de la République depuis dix-huit mois, Nicolas Sarkozy souhaite se dédouaner de l'échec de la politique économique et sociale qu'il a impulsée, sans se soucier de l'avenir. Il cherche à appliquer une stratégie de choc, et à profiter de la crise pour aller plus loin et plus vite dans les réformes néolibérales.Mais quand il faudra voler au secours des banquiers, il trouvera les ressources, puisées à la Caisse des Dépôts, pour « renationaliser », avec les fonds publics qu'il refuse au pouvoir d'achat des plus modestes.


Certes, il sent bien que la pilule sera difficile à avaler pour des gens qui, pour un découvert minime, sont aussitôt mis sur le gril par leur banquier; alors, on fera l'aumône aux plus démunis pour Noël, et aux veuves que leurs revenus condamnent à être sous le seuil de pauvreté ! Un effet d'annonce pour les uns, un nouveau cadeau colossal pour les autres.


Partout, on ne parle pourtant que de nationalisations, en raison de la contagion des « malades » américains. Le Trésor britannique coordonne, par exemple, les discussions sur le sauvetage de la « banque » B&B,qui sera nationalisée .Son portefeuille de créances hypothécaires serait fusionné avec celui de Northern Rock, la banque que l'Etat britannique a déjà prise en charge en février pour éviter sa faillite.

 Un autre établissement financier suscitait l'inquiétude ce week-end en Europe. Les autorités de tutelle en Belgique et aux Pays-Bas sont au chevet du groupe de services financiers Fortis, qui a été en fait... nationalisé.Et puis Dexia a été sauvée avec l'aide de la France.


Ce sont les contribuables qui mettent la main au portefeuille, alors que, quand les actionnaires réalisaient des profits juteux, ils étaient, comme en France, protégés par des exonérations, des niches fiscales, des boucliers blindés et des textes bienveillants. Combien de fois avons nous entendu le discours sur la libéralisation de l'entreprise croulant sous les charges et les contraintes... et incapable, sous peine de ne plus être rentable, de contribuer à l'effort social solidaire ?


Les pertes du système financier sont maintenant estimées entre 2000 et 3000 milliards de dollars, ce qui place virtuellement les banques dans une situation de faillite généralisée. Qu'on le veuille ou non, c'est le reflet de la réalité.En tentant de se protéger en différant la reconnaissance de leurs pertes, elles accroissent le risque d'un effondrement systémique. Tous les économistes s'accordent à penser qu'une recapitalisation d'urgence est nécessaire, mais que cette mesure nécessiterait une nationalisation massive de tout le système bancaire mondial, impensable au pays de la libre entreprise. Faute de pouvoir - pour l'instant - briser ce tabou, les états en sont réduits aux expédients, et se transforment en monts de piété pour créances douteuses.


Voilà la seringue ou sont piégées les autorités américaines. Les banques, qui réagissent en essayant de se protéger individuellement, aggravent la situation. Leurs réflexes de survie mettent en danger le système dans son entier. Mais, sauf à prendre le contrôle de l'ensemble de la place financière, il n'existe aucun moyen de traiter en profondeur les causes et d'y apporter des remèdes. Ce ne sont que des traitements de surface, car le mal est profond : une sorte de septicémie mondialisée du profit, auquel la France n'échappera pas, quoi qu'en dise le Guronzan de l'Economie qui gère Bercy. A vos comptes en banque !
Mais je déblogue...


Marc Baldy à partir d'un article publié  sur le blog de Jean-Marie Darmian
"L'autre Quotidien"  darmian.net/




"ouest-france.fr" - 1 octobre 2008

Sur Sarkozy News

Fillon : la piste du livret A pour financer l'économie

Dans un entretien au journal Les Échos, François Fillon n'exclut pas de puiser dans les surplus du Livret A pour financer l'économie et baisser le coût du crédit. Le Premier ministre assure également que le gouvernement ne laissera tomber aucune banque française qui pourrait être atteinte par cette crise équivalente à celle de 1929.

lire_la_suite78http://www.ouest-france.fr/Fillon-la-piste-du-livret-A-pour-financer-l-economie/re/actuDet/actu_3631-714162------_actu.html

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EFG

LA VIE DE Sénateur video
L'ancien président du Sénat touchait une indemnité sénatoriale de 11.000 €. Additionnée à la prime de président du Sénat de 10.000 €, cela donne la coquette somme de 21.000 €...

Voici les avantages dont va disposer Gérard Larcher, nouveau président du Sénat:

(Source: France 2)














01/10/2008
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