636-Il se passe toujours quelque chose aux galeries socialistes!. 78 posts

Il se passe toujours quelque chose aux Galeries Socialistes...



Le NPS se lance dans la course

Le courant de la gauche du PS, qui vient de lancer un cycle de forums régionaux, entend peser sur le prochain congrès.

Un site Internet (www.reconquetes.eu), huit forums régionaux – le premier a eu lieu ce week-end, le dernier est prévu le 21 juin –, un grand rassemblement national le 28 juin et quatre têtes d'affiche : Benoît Hamon, Henri Emmanuelli, Razzye Hammadi et Bruno Julliard. Le NPS est bien décidé à se faire entendre à Reims en novembre. Première exigence : "éviter le choc de deux profils sans différence majeure de ligne" que constituerait le duel Royal-Delanoë. Soit le même angle d'attaque que les Reconstructeurs, qui se réunissent ce dimanche, et qui agrègent aujourd'hui principalement strauss-kahniens et fabiusiens, mais aussi Arnaud Montebourg, grand ancien du NPS. Les convergences entre les deux ensembles existent donc et d'ailleurs des discussions sont en cours. En sachant que le NPS ne veut pas d'une "social-démocratie qui a enregistré 13 défaites sur les 15 derniers scrutins nationaux en Europe", soit une revendication peut-être difficile à faire admettre par les amis de DSK… Quoi qu'il en soit, le NPS déposera, c'est une certitude, une contribution en vue du congrès. Pour la suite, tout reste ouvert. Comme le précise l'un de ses cadres, "on examinera ce qui est proposé et on verra bien ce qui est possible, et avec qui"…

C'est parti !

Dessin du jour : C'est parti ! ...


 


La préparation du Congrès du PS livre chaque jour sa ration de propositions,de déclarations ou de candidatures au poste de premier secrétaire.Autrefois "il se passait toujours quelque chose aux Galeries Lafayette",à présent il se passe toujours quelque chose aux "Galeries Socialistes".

Devant le grand nombre de candidatures aux fonctions libérées par François Hollande au prochain Congrès, de mauvais esprits socialistes s'amusent à évoquer ,à propos de cette bataille,"Blanche neige et les 7 nains".Pas très gentil pour Manuel Valls,Pierre Moscovici,Julien Dray,Benoît Hamon et quelques autres comme Martine Aubry sollicitée.

Pour l'instant la bataille fait rage autour de Ségolène Royal qui a déclenché les hostilités et de Bertrand Delanoë, candidats éventuels à la présidence de la République en 2012.

Apparamment,au Congrès, ce sera la course au centre sous une casaque rose-verte.On nous explique qu'il n'y a pas mieux en dépit des désastres annoncés, l'Italie n'étant que le plus récent et la Grande-Bretagne le prochain.Pas sûr que toute la gauche s'en satisfasse et notamment les couches populaires qui,dans ce département, ont su résister depuis 40 ans aux sirènes de la droite et du centre.

Le Congrès devrait se tenir à Toulouse,plus grande ville emportée par la gauche aux municipales du printemps 008.
Après Strasbourg,Reims aurait tenu la corde.L'une aurait, dit on ,trop marqué le nouveau cours du signe européen.
Reims,ville du sacre des rois de France aurait peut être fourni un sigle trop... royal.(NDLR:Non ce sera Reims!Toulouse est trop "jospiniste" sans doute....)

Toulouse a déjà vu un congrès qui ne laissa pas de souvenirs extraordinaires...si ce n'est pour moi,le départ du Comité directeur(j'étais rentré à Metz),ce qui n'est après tout pas un évènement significatif!
                                                       
Marc Baldy

Papy Bertrand sur le Titanic!

« De l'audace » ! Le manifeste politique de Bertrand Delanoë sort enfin en librairies. Le peuple de gauche va enfin pouvoir dévorer le contenu de ce qui est annoncé d'ores et déjà comme un programme aussi novateur et percutant que la déclaration de principe du PS (oui au Bien, non au Mal, « oui mais » aux stock options).

25 000 exemplaires d'un livre d'entretiens avec Laurent Joffrin, auteur de La Gauche Bécassine, qui vient sans doute de trouver un candidat pas bécassin du tout. « À mon sens, explique le patron de Libé, le livre consacre la mue idéologique du socialisme français ». On pouffe déjà et on attend avec impatience le « Vivement dimanche » de Papy Bertrand.

Après Fabius, atteint d'une non-ite qu'il espère enfin faire fructifier, Martine Aubry surfant sur le succès des « Ch'tis », DSK, en exil de plus en plus temporaire, Marylise Lebranchu, puisque tout le monde, même les chèvres, visent la direction de l'appareil socialiste, Julien Dray, Pierre Moscovici, Mère Ségolène, bientôt Manu Valls, vraisemblablement François Hollande, et, quitte à rigoler franchement, Razzye Hamadi, looser tous terrains des vieilles jeunesses socialistes (même Orly n'a pas voulu de lui), c'est au tour du maire de Paris d'entrer dans la danse.

JPG - 8.7 ko
Couv' "de l'audace"

Comment cet apparatchik bobo-morose et docile de la Jospinie en est-il arrivé là ? De quelle maladie secrète souffre le PS pour arriver à croire (et faire croire) que l'avatar terne et local de Monsieur 1er tour 2002, lequel n'a toujours pas lu le fameux pensum de Pierre Mauroy (« C'est ici le chemin », 1982) – « c'est ici » désignant la sortie – possède l'étoffe d'un président ? Si la future guéguerre du leadership de la rue de Solferino se joue entre une puritaine revêche et un petit soldat flanqué du charisme d'une nouille, mais à qui on a monté le bourrichon et avec succès (depuis les sondages, l'homme se prend réellement au sérieux), les militants du Kremlin n'ont plus qu'à reprendre en cœur cette chanson écrite par Goldman dans les années 80 : « Bienvenue sur mon boulevard ». Boulevard rime avec cauchemar et on comprend pourquoi Sarkozy (pour lui-même ou pour son successeur) a facilité la tâche de Monsieur Nuits Blanches lors des dernières élections municipales à Paris.

Delanoë en crooner photoshopé

Mais revenons à De l'audace !, et prenons le livre par le petit bout de sa lorgnette, le seul que les éditeurs ont bien voulu nous dévoiler : sa couverture. Accordons à Bertrand et son exégète le bénéfice du doute – après tout De L'audace ! sera peut-être un immense livre politique, le Discours de la méthode à l'usage des naufragés du PS – et concentrons nous sur le « visuel » de l'ouvrage. Le titre déjà : « De l'audace ! » avec un point d'exclamation qui se voudrait entraînant, dynamique, une sorte d'invite relayée par la main tendue de Bertrand, comme au bon vieux temps des 45 Tours et de ces chansonniers ringards tentant de motiver des troupes de grabataires dans des bals du terroir. Avec son plissement d'yeux façon Hervé Vilard, son teint de homard trop bronzé et sa chemise bleu ciel dévoilant le haut d'un torse que l'on imagine encore bien conservé, l'homme qui nous regarde droit dans les yeux apparaît comme la version photoshopée de lui-même, un crooner décati mais ultra lifté qui ferait passer les clichés de Catherine Photoshop Deneuve pour du Raymond Depardon et la tronche recousue de Jack Lang pour du pur vintage.

Sur la couverture de ce livre qui pourrait être celle d'un guide de bien-être pour quinquagénaires puceaux (De l'audace !), d'un manuel de cuisine (De l'audace !), d'un précis de coaching (De l'audace !), d'une publicité pour une chaîne d'hospices branchés (De l'audace !), voire l'autobiographie d'un jet-setteur rentier (De l'audace !), le Maire de Paris ressemble à un pot-pourri d'Herbert Léonard et de Sacha Distel (pour le côté séducteur), de Sacha Distel et de Masimo Gargia (pour le côté séducteur, toujours, et vieux beau), enfin, de Massimo Gargia et de Jacques Seguela : pour le côté vieux beau et l'air faussement décontracté du bonimenteur vendant sa came à des simples d'esprits à qui il aurait pu dire : « Avec moi, que du bonheur ! ». Si le ramage du livre se rapporte au plumage de ses idées, Papy Bertrand ne sera pas le Phoenix du Titanic PS mais le gros lourd qui le fera définitivement couler.

Bakchich.info



Le poids de la dette publique exige une maîtrise de la dépense budgétaire que seule une réforme des services publics rendra supportable, plaide

Gaëtan Gorce, député PS de la Nièvre.

Extrait:....


On en vient à rêver, ... qu'une opposition responsable puisse ravir à une droite déjà fatiguée le talisman de la réforme; qu'une gauche renouvelée, débarrassée de l'excès de démagogie, comme de l'excès d'idéologie, fasse le choix de proposer au pays des solutions à la fois justes et courageuses. Il est sans doute de bonne tactique de porter le fer aujourd'hui sur la question du pouvoir d'achat.

Mais qui aura la lucidité à gauche de reconnaître qu'il n'existe pas de solution miracle et que l'augmentation des salaires ne pourra qu'être la résultante, et non le préalable, du redémarrage de la croissance et d'un sursaut de compétitivité? Que sans réforme de l'Etat, le pays n'aura d'autre choix que l'augmentation des prélèvements et le déclin économique qui en résultera, ou le recul de la protection sociale et la crise sociale qui en découlera?

Le chemin du redressement tient en quelques mesures dont l'enchaînement vertueux supposera courage et pédagogie: le poids de la dette publique exige une maîtrise de la dépense budgétaire que seule une réforme des services publics rendra supportable. La non-reconstitution de cette dette nécessite de réserver l'impasse budgétaire à la couverture des dépenses d'avenir, c'est-à-dire d'investissement. Enfin, seule une telle rigueur dans la gestion des dépenses classiques permettra de dégager des marges pour assurer le redressement et l'équilibre de notre système de protection sociale.

L'opération pourrait se faire en deux temps: d'abord remettre les compteurs à zéro en transférant le produit de la CRDS sur la CSG et de la dette sociale sur la dette totale. Ensuite prévenir le retour de la dette sociale en obligeant le parlement à voter la loi de financement de la Sécurité sociale en équilibre. Une telle option imposera des réformes structurelles et la révision du financement de notre protection sociale en distinguant plus clairement ce qui doit être assuré respectivement par l'impôt et la cotisation.

Compte tenu des perspectives qui sont celles du pays, s'il veut s'assurer un haut niveau de performances et de protection sociale, seule une stratégie consistant à dire la vérité sur ces réalités, à mettre en place les mesures adéquates et surtout à associer les Français à leur mise en oeuvre, est de nature à permettre un véritable redressement. Celui ou celle qui en aura le courage en tirera demain tous les bénéfices. Je forme le voeu que ce soit la gauche qui trouve en ses rangs le leader qui saura s'inspirer d'une telle orientation.

http://www.latribune.fr/

Gaëtan Gorce est  vice-président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale et animateur de Nouvelle Voix, sensibilité rénovatrice du parti socialiste



Pierre Moscovici plus que jamais candidat.

Le député PS du Doubs Pierre Moscovici le ...

Au poste de premier secrétaire du PS ? A la prochaine présidentielle ? Habile, le député socialiste du Doubs ne tranche pas. Bien au contraire, il affirme dans un entretien à VSD paru mercredi qu'il est «le meilleur candidat» au poste de premier secrétaire du PS mais que, s'il n'est pas désigné, il sera «prêt» pour la présidence de la République.

«C'est vrai qu'il faut tourner une certaine page mais, en même temps, il faut conserver notre expérience», avance-t-il pour justifier son ambition de succéder à François Hollande lors du Congrès national début novembre. «J'ai été ministre cinq ans, je suis député, président du comité d'agglomération de Montbéliard. Je pense être capable de jouer ce rôle», fait encore valoir Pierre Moscovici. Avant d'ajouter : «le PS a besoin d'un capitaine. Je serai, en plus, le passeur entre les générations, à 50 ans, je suis entre les deux époques».

«Libre pour d'autres ambitions»

Selon lui, «la prochaine direction du PS doit être composée de cette génération nouvelle et de ceux qui sont devenus députés depuis 1997. Des trentas, des quadras dirigés par un quinqua, c'est le bon équilibre». Pierre Moscovici prévient donc que, s'il n'est pas choisi à ce poste au congrès du mois de novembre, il se sentira «libre pour d'autres ambitions, libre de poursuivre (son) chemin. J'ai lu que Manuel Valls (député PS de l'Essonne, ndlr) pensait pouvoir incarner le pays. Moi aussi, je serai prêt pour cette responsabilité».

Candidat quoiqu'il arrive, comme beaucoup d'autres de ses camarades, le député PS réitère toutefois ses «deux engagements» s'il succède à François Hollande: «je ne serai pas candidat en 2012 et je serai neutre à l'égard des présidentiables». Sur son blog, Moscovici l'affirme d'ailleurs clairement : «j'ai gagné durement, dans la bataille politique, ma liberté, je n'y renoncerai pas. Je peux m'allier à tel ou telle, je ne me rallierai pas, je n'aurai plus jamais avec un leader socialiste la relation - filiale - que j'ai entretenue avec Lionel Jospin ou - plus fraternelle et protectrice - avec DSK».Lefigaro.fr


PS:Le poids des grands féodaux
Comme à la sfio,le poids des "grands féodaux" pèse sur le Congrès de Toulouse.Voir l'article de Libé:

Dans l'épais brouillard qui entoure aujourd'hui la préparation du congrès, quels scénarios se dégagent ?


"Rarement congrès, dans l'histoire du PS, aura été aussi incertain, avec des lignes de force aussi changeantes. Trois intrigues sont possibles. Un duel frontal entre Delanoë et Royal, une opposition entre cette dernière et des «reconstructeurs», groupe aux frontières aujourd'hui très floues, ou encore une configuration plus classique, comme à Dijon ou au Mans, avec confrontation entre gauche et droite du parti. Avec un risque commun à tous ces scénarios : qu'il n'y ait, à l'arrivée, aucune clarification idéologique.


Pourquoi une telle incertitude ?


C'est le signe d'un parti qui n'est plus structuré par des loyautés idéologiques durables. Les courants sont devenus des coteries instables. Les identités y sont fluides, et les reclassements permanents. A part, peut-être, à la gauche du parti. Encore faudrait-il que celle-ci dépasse une certaine culture de la division et de la balkanisation idéologique. Car, au fond, qu'est ce qui distingue Marie-Noëlle Lieneman, Jean-Luc Mélenchon ou Benoît Hamon ?


Est-ce la fin des courants ?


C'est en tout cas la crise des sensibilités organisées. Un exemple : le courant strauss-kahnien était l'un des plus structurés, avec une vraie identité idéologique construite autour de la modernisation et du refus du surmoi marxiste. Mais il n'a pas résisté au départ de son leader, ni aux rivalités qui l'ont miné de l'intérieur. Au-delà, les positions sont devenues interchangeables : quelles sont, sur la durée, les positions sur l'Europe de Julien Dray, Arnaud Montebourg ou Vincent Peillon ? Qu'est ce qui distingue, sur le fond, Ségolène Royal, François Hollande ou Bertrand Delanoë ? Il n'y a même pas d'accord sur les désaccords ! Les clivages sont artificiels et ne masquent que des luttes d'intérêts. La déshérence idéologique est totale.


Que signifie l'inflation du nombre de prétendants au poste de premier secrétaire ?


Le jeu est tellement ouvert que tout le monde tente sa chance. Dans la mesure où le débat ne porte plus sur les idées, la question des personnes devient surdéterminante. Le leadership est devenu le nouveau mantra du PS. Mais, plutôt qu'à l'homme ou à la femme providentiel(le), il faudrait réfléchir aux conditions à réunir pour qu'il existe une autorité au PS. Aujourd'hui, il n'y en a plus.


Partant de ce constat, la rénovation s'avère-t-elle une mission impossible ?


Le PS a déjà perdu beaucoup de temps. La défaite de 2007 avait ouvert une fenêtre d'opportunité. Mais elle n'a débouché que sur une période de latence. Aujourd'hui, il y a retour à la routine de l'organisation, et le mot de rénovation a perdu tout son crédit. Même au sein du parti, personne n'y croit plus. Le PS est condamné à de petits replâtrages en coulisses. Avec un effet délétère sur l'opinion publique. Le PS est même devenu illisible pour ses propres militants…


Justement, comment expliquer que le PS ait perdu 40 % de ses militants ?


D'abord parce que, dans toute organisation politique, les défaites sont toujours suivies d'hémorragies militantes. Mais aussi parce que le départ des nouveaux «adhérents à 20 euros» était écrit. Le PS se retrouve à son étiage historique, autour de 130 000 adhérents, plus que jamais retracté sur son réseau d'élus. Et ceux-ci n'ont pas intérêt à ce qu'arrive le nouvel adhérent, qui est celui qui va remettre en cause les équilibres établis et se montrer critique. Le PS est un monde fermé, qui ne cherche pas à recruter. Sa logique est celle d'un repli sur soi.


Beaucoup de socialistes promettent un congrès pas comme les autres, avec des militants qui ne voteront plus selon la consigne du patron de la fédération…


Le vote des militants reste captif. Certes, les militants sont de moins en moins sensibles aux pressions et aux intimidations de leur secrétaire de section, ou de leurs responsables fédéraux. Mais le poids des élus demeure déterminant. Et d'abord parce qu'énormément de militants sont des collaborateurs des élus, qui travaillent dans les cabinets ou les collectivités locales. Ils sont donc dans des relations de dépendance. Le poids des grands féodaux du PS demeure donc très important."


DAVID REVAULT D'ALLONNES
___________________________________________________________________________________



Manuel Valls,ce matin sur France Inter a dit des choses intéressantes sur "l'assimilation" et "l'intégration" des immigrés à la République,sur les sans-papiers.Pour le reste son lobbying pour les théories de Blair ne me plaît guère.

"Je crois à la régularisation en nombre important de ceux qui aujourd'hui travaillent, ont un contrat, qui paient l'impôt et qui n'ont pas de papiers", a également déclaré Manuel Valls.

"Evidemment qu'il faut expulser, évidemment qu'il faut réguler les flux migratoires, évidemment qu'il faut une politique européenne dans ce domaine, et en même temps il faut aussi régulariser et notamment ceux qui apportent un plus incontestable à notre économie".


  Plusieurs centaines de salariés sans papiers, soutenus par des syndicats et certains de leurs patrons, ont entamé mi-avril des grèves pour réclamer leur régularisation.





Le journal Les Echos publie ce matin une tribune de Laurent Fabius intitulée :
"Quatre propositions".
Vous trouverez ci-dessous l'intégralité du texte.

 
Que M. Sarkozy déçoive est une évidence. La gauche ne peut se contenter de le critiquer.Elle doit évidemment  formuler des contre-propositions pour l'avenir. En voici quatre, originales, proposées par Laurent Fabius,dans des domaines essentiels.Je ne fais pas ici de prosélithisme,je ne fais que reprendre  une intervention qui parait intéressante.Les internautes diront probablement ce qu'ils en pensent.Le temps est venu me semble t'il,de cesser les jugements a priori sur les personnes et celui de juger sur les faits,les idées,les propositions concrêtes.Marc Baldy

Sarkozy veut prendre l'argent de la prime pour l'emploi pour le RSA




"Nous souffrons en France d'un lourd problème de compétitivité. Le plus inquiétant, c'est moins la question de nos coûts salariaux, relativement inévitables dans un pays très développé, que celle de notre insuffisance d'innovation et de recherche. C'est elle qui est déterminante sur le long terme. C'est par elle que nous ferons la différence dans la mondialisation.Puisque la France va présider l'Union européenne, je propose que nous lancions le projet concret d'une Coopération européenne pour la recherche et l'innovation (Ceri), nouveau moteur du développement. Osons mettre en commun nos budgets nationaux de recherche, créer un espace européen de l'innovation dont bénéficieront nos PME, abattre les murs qui fragmentent les parcours et les carrières de nos étudiants et de nos chercheurs. Proposons un seul ministère européen de la Recherche et de l'Innovation, doté d'une politique coordonnée. C'est ainsi que l'Europe et la France redresseront la tête et contribueront au développement durable.



Précisément, le péril environnemental constitue un deuxième et colossal défi. La détérioration écologique, si elle se confirme, provoquera des bouleversements économiques, sociaux, sanitaires et d'ordre public massifs. Plusieurs pays parmi les plus grands continuent d'agir - ou de ne pas agir - comme si de rien n'était. Pour concilier la protection de l'environnement et la concurrence internationale, je propose l'établissement d'« écluses écologiques » taxant l'importation des produits polluants, ou, davantage compatible avec les règles internationales, l'établissement d'une « pollutaxe » universelle. En bref, instituer un prélèvement écologique, modulé en fonction de l'impact environnemental des produits. Ce prélèvement sera faible ou nul sur les produits propres et significatif sur les produits polluants. Le montant en sera affecté à un Fonds mondial d'action contre la pauvreté. On objectera que ce mécanisme contredirait l'autorégulation économique : mais on voit les catastrophes auxquelles celle-ci aboutit ! Chacun admet qu'il faille mobiliser des centaines de milliards d'euros pour sauver des établissements financiers ; pourquoi, dans le même temps, serait-il impossible de protéger la planète et la vie humaine tout en favorisant la concurrence par cette pollutaxe universelle ?



La France connaît des problèmes spécifiques liés à son manque de stratégie industrielle et d'outils pertinents pour la mettre en oeuvre. Alors que beaucoup de pays se dotent d'instruments forts d'action publique, nous avons tendance, nous, à démembrer ceux que nous possédons, dans un grand mouvement anti-état qui nous affaiblit nous-mêmes. La vérité est que, si nous devons combattre la bureaucratie, nous avons besoin d'une puissance publique dynamique. Je propose que la France se dote d'un fonds souverain, constitué à partir de la Caisse des Dépôts. Il interviendra dans le domaine économique selon des critères éthiques analogues à ceux de l'actuel Fonds souverain norvégien. Il pourra être rapproché du Fonds de réserve des retraites. L'un et l'autre seront alimentés notamment à partir du produit des privatisations et des cessions immobilières de l'état. Si on veut éviter que notre industrie se délocalise systématiquement ou/et se fasse dominer par des pays tiers, ce « Fonds souverain France » ainsi qu'une politique monétaire européenne beaucoup plus pragmatique qu'aujourd'hui sont des voies nouvelles à explorer pour une stratégie de nos entreprises à la fois offensive et défensive.



Ma dernière proposition concerne le pouvoir d'achat. Le climat social dans notre pays se dégrade : perte d'espérance de la jeunesse, inquiétude des salariés, précarisation des retraités, voilà ce qu'on constate sur le terrain. En l'absence de perspective claire de redémarrage, le risque existe de tensions fortes à l'automne, notamment dans nos banlieues. Personne n'a rien à y gagner. Il est urgent que le pouvoir s'attelle sérieusement à la question de la dette, du logement, des services publics et du pouvoir d'achat.

Qu'il revienne sur tout ou partie du paquet fiscal, ou plutôt du « boulet fiscal » afin de dégager des fonds pour ces priorités. Qu'il subordonne l'octroi des exonérations sociales à la conclusion d'accords salariaux. Et que les dirigeants en place commencent par montrer l'exemple. Le pire dans la situation présente est en effet que ce pouvoir ne présente aucune perspective de long terme, qu'il donne le sentiment de se préoccuper surtout de lui-même et ne dessine pas d'espoir.



Voici quatre propositions de fond. Elles sont cohérentes avec la vision d'une « économie sociale et écologique de marché » que j'ai proposée au PS et qu'il vient de reprendre dans sa nouvelle déclaration de principes. Ces pistes sont ambitieuses, concrètes, elles sont soumises à discussion. N'est-ce pas cela, d'abord, ce qu'on attend des responsables politiques ?


Fabius dans le jeu


Commentaire publié par Les Echos


Une tribune aux « Echos » aujourd'hui (voir page 15), un entretien au « Parisien » samedi pour déplorer « la fin de la prime pour l'emploi » et une interview hier sur Canal+. Régulièrement, Laurent Fabius se rappelle au bon souvenir des socialistes, en mettant en avant des propositions de fond, pour démentir tous ceux qui estiment son temps révolu depuis sa défaite à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2007.

Interrogé hier sur la présidentielle de 2012, il a répondu : « Si c'est une présidence bling-bling comme c'est la mode aujourd'hui, je n'ai rien à y faire (...), si on revient vers davantage de sérieux et de compétences, alors là, on peut y réfléchir. »

Ségolène Royal a confirmé vendredi sur France Inter que « bien évidemment », elle se prépare pour 2012, Laurent Fabius a estimé qu'il faudrait « s'y prendre d'une autre façon », pour la prochaine campagne comme dans l'opposition : « Il faut à la fois porter critique de ce qui ne va pas (...) mais articuler des contre-propositions (...) Moi, j'en fais un certain nombre, j'aimerais que d'autres en fassent aussi », a-t-il lancé, alors que Ségolène Royal préfère pour le moment consulter les adhérents du PS sur une dizaine de questions.

L'ancien Premier ministre n'est pas le seul à avoir critiqué ce week-end la présidente de Poitou-Charentes. Tous deux candidats au poste de premier secrétaire du PS, Julien Dray et Pierre Moscovici ont souhaité découpler la vie du parti de l'investiture présidentielle : « Il ne faut pas confondre les temps », a averti le premier. « Au lieu de penser à 2012, pensons d'abord aux débats à gauche », a ajouté Marie-George Buffet, la secrétaire nationale du PCF.



Julien DRAY

Le député de l'Essonne refuse d'opposer la gauche «gestionnaire» à la gauche «revendicative».

À la fin de son précédent livre, Règlements de compte (Hachette Littératures), Julien Dray terminait sur un ton grave : «Le PS doit changer ou mourir.» Quelques mois plus tard, le député de l'Essonne, candidat déclaré au poste de premier secrétaire, publie Et maintenant ?. La gauche ayant perdu la «bataille des idées», Julien Dray estime que le PS a «besoin d'un congrès initiant une réflexion idéologique de grande ampleur» et non pas «d'un combat des chefs».

Soucieux de rassembler tout le monde, il pioche parmi les références des uns et des autres pour esquisser rapidement son projet : «nouveau compromis social» des partisans de Strauss-Kahn, «gagnant-gagnant», de Ségolène Royal… Ce qui le préoccupe surtout, c'est l'unité de la gauche et la crainte d'un «schisme». «Reconnaître l'existence de deux gauches, ce serait porter un coup terrible à l'ensemble de la gauche, en mettant en place une division des tâches complètement inopérante entre une force strictement gestionnaire et une force strictement revendicative», répond-il à ceux qui enjoignent le PS de «trancher enfin dans le vif du sujet» au nom de la «refondation» ou d'une clarification intellectuelle.

Sans fermer la porte, il prévient les centristes : «Il ne peut pas être question de se débarrasser d'alliés historiquement condamnés au profit d'une force plus raisonnable, le MoDem.» Il souhaite la création d'un «comité d'action», où se retrouveraient toutes les formations de gauche adhérant à un «contrat de gouvernement», une idée de François Hollande.Lefigaro.fr




"Bérégovoy, le dernier secret"


L'enquête d'un journaliste du Monde, Jacques Follorou regorge d'anecdotes prouvant que Pierre  Bérégovoy n'était, en avril 1993, pas"un battant prêt à se relancer dans d'autres batailles"mais qu'il vivait  une descente aux enfers.

C'était un homme brisé par l'affaire Pelat ( qui lui avait prêté un million de francs pour  l'achat d'un appartement) , épuisé, désespéré par l'échec du parti socialiste et de la gauche aux législatives de 1993, échec qu'il se reprochait.

Jacques Follorou apporte également un témoignage capital, celui du gendre de Pierre Bérégovoy, l'avocat Vincent Sol et celui de Didier Boulaud son assistant devenu député-Maire de Nevers.Follorou, enfin, affirme avoir eu accès au dossier judiciaire. Il restitue les éléments de l'enquête sur les causes de la mort du socialiste et tord le cou à de nombreux canards et sur "l'assassinat"tel qu'il est présenté dans plusieurs autres ouvrages et dans le second téléfilm que nous verrons après-demain soir.

Ce livre me parait bien meilleur que le précédent.Martin Malvy qui fut son ministre et qui présidait le groupe parlementaire socialiste réduit à 59 ou 60 estimait lui aussi que Béré était psychologiquement au fond du trou.Le livre évoque le seul moment de sérénité dans cette descente aux enfers,lors de la campagne des législatives."Rare moment de répit, écrit t'il,le meeting de Figeac lui donne la possibilité de défendre son honneur et celui de la gauche.Loin de Paris et des mouvements sociaux,il est reçu avec sympathie par les élus locaux qui n'imaginent sans doute pas la bouffée d'air qu'ils offrent à Pierre Bérégovoy."

J'en fus témoin,comme ami,dégagé des obligations électorales.Je ne me souviens plus si Follorou assistait à cette réunion,mais  ce qu'il écrit est tout à fait exact.
J'étais auprès de lui ce soir là,il  souffrait d'une laryngite et son moral était bas.
Avant de prendre la parole je lui ai proposé de prendre une boisson chaude avec du miel et du citron.Nous étions tout près de lui avec son officier de sécurité assis près de moi qui lui passa un médicament pendant que Martin Malvy attentif lui aussi, et soucieux du moral du premier ministre,parlait.Ce garde du corps était plutôt du genre père de famille amical, respectueux et attentionné.Pierre avait besoin de se sentir entouré et soutenu.Malgré sa fièvre il souriait de ces petites attentions et, anxieux au début de la soirée, se détendit et finit le meeting satisfait de l'accueil de ses amis Figeacois.

Marc Baldy

"à l'initiative de son président Jean-Pierre Bel, le groupe socialiste au Sénat organise un colloque retraçant son parcours, le 14 mai prochain de 17h00 à 20h00",

_


__________________________________________________________


28/04/2008
77 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 355 autres membres

blog search directory
Recommander ce blog | Contact | Signaler un contenu | Confidentialité | RSS | Créez votre blog | Espace de gestion