591-10 ans de hausses des prix

Hier les retraités manifestaient pour leurs retraites trop faibles pour faire face au coût de la vie.Depuis 10 ans les prix ne cessent de grimper:passage à l'euro et flambée de l'immobilier mais aussi mensonge "institutionnel" sur la hausse des prix,telle est la thèse de Jean-Louis Denier pour Marianne2,en ligne.Extraits:


 L'Insee, considérant les ménages dans leur globalité, estime  que la part du loyer n'est que de 6 % dans le budget des Français. Mais pour les locataires, lesquels représentent 50 % des ménages français, les loyers engloutissent, en moyenne, un quart de leur budget, plus encore dans certaines villes où les loyers ont flambé (+ 30 % au minimum depuis le passage à l'euro). Dés lors, la vérité officielle quant à l'inflation du quotidien (se loger, se nourrir, se déplacer pour aller travailler ...) se transforme en contrevérité absolue car, non seulement ce quotidien n'est pas rendu par les chiffres, mais, de plus, il est occulté.


Les prix en tête, les revenus à la traîne

Les prix grimpent, mais les revenus n'ont pas suivi .Ramenés aux exigences du quotidien, les chiffresInsee traduisent un retard tel que certains voient leurs revenus dévorés par les hausses successives.
Dans ces conditions, on ne s'étonnera pas de voir émerger une nouvelle catégorie dans la sémantique sociologico-économico-sociale ... celle de « travailleurs pauvres », catégorie susceptible d'accueillir beaucoup de monde : des salariés du privé, des fonctionnaires des catégories C et D, mais aussi des travailleurs indépendants (avocats, petits commerçants, agriculteurs artisans) qui peuvent connaitre des situations financières dramatiques.
 Ainsi dans la course que se livrent les revenus des moins riches et de la classe moyenne et l'inflation, c'est la seconde qui gagne. Aussi, l'adage sarkozyste recommandant de travailler plus pour gagner plus devient un non-sens. Les efforts à consentir étant, par avance, démesurés par rapport au résultat attendu.


Le mensonge institutionnel sur l'inflation

Une décennie d'inflation et de décrochage des revenus, c'est long. Pendant ce temps, nombre de responsables politiques (Chirac, Jospin, Aubry, Raffarin, Villepin, Fillon, etc), économiques mais aussi syndicaux se sont succédés aux commandes sans jamais y voir de problème pour les Français, notamment ceux d' «en bas». Alors ... méconnaissance ?


Certains, dont Jean Viard, ont pourtant parfaitement identifié le phénomène. Il ne saurait donc s'agir ni d'incompétence ni de méconnaissance de la part de nos élites souvent surdiplômées. Tout cela est connu depuis longtemps.


De fait, s'il n'y a pas méconnaissance du problème, c'est qu'il y a une volonté de le nier pour ne pas avoir à tenter de le résoudre. Il est vrai que l'indice Insee de mesure de l'inflation a des conséquences sur beaucoup de choses : la rémunération des Livrets A, l'augmentation des salaires et traitements dans le privé et le public, l'attractivité de certains placements (obligations, bons du Trésor...), l'utilité de l'euro censé protéger les citoyens européens de l'inflation...

 
Ainsi, au-delà du mensonge d'Etat, la négation de l'inflation devient le mensonge de toute une société qui se ment à elle-même pour éviter de tirer le constat de l'échec de son modèle économique et social.

D'après un édito de Marianne


07/03/2008
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