503-Lacher de salopes au vatican



Barrigue,"Le Matin on line"

Lâcher de salopes au Vatican

L'année 2007 conclue en fanfare par Nicolas 1er: gros raout au Vatican, avec le prêtre des «loubards» Guy Gilbert, l'historien du troisième âge Max Gallo et le très sévèrement membré comique de chez Patrick Sébastien Jean-Marie Bigard, bigot de la biroute, venu sans doute dérider le Saint Père.

(Lilian Massoulier,Agoravox)

Le nouveau chanoine honoraire ne s'est pas déplacé en terre vaticane en tenue d'apparat, comme Chirac l'avait fait à l'époque, et n'a peu droit à la messe, parce que divorcé, alors que Chirac, lui, avait glissé dans ses bagages une Bernadette plus enflammée et envoilée que jamais, ce qui lui avait valu les honneurs des textes sacrés. Sarkozy, un chanoine honoraire presque au rabais, en quelque sorte, vu que Cécilia s'est enfui depuis quelques temps déjà et que Carla, trop fraîche et très peu épousée, n'avait apparemment pas daigné mener ses longues jambes jusqu'à Saint-Pierre de Rome. Qu'importe : Bigard, lui, en était, de quoi combler les objectifs des caméras, des appareils photos.

Jean-Marie Bigard, immense auteur, immense comique, à côté duquel Frank Dubosc semblerait bien être une sorte d'obscur théologiste abscons (surtout con), Jean-Marie Bigard, humoriste anal, qui a fait l'essentiel de sa carrière autour du kangourou, le slip, pas l'animal. Bigard, jaune devant, marron derrière, génie devant l'absolu capable de « bourrer » le Stade de France avec ses histoires de bites, de salopes et de gland. Mais derrière tout cela, nous jure-t-on, se cache un homme, le côté triste du clown, si l'on peut dire, narré récemment dans un livre déballage comme en réservent les stars graveleuses, pour rappeler aux mauvaises critiques que derrière tout ce tralala poilu se cache un homme, avec un cœur, des souffrances et des malheurs censés forcer les respect et l'admiration. Jean-Marie Bigard est de cette espèce de comiques coluchisés à mort : ces faiseurs de vannes, raconteurs de blagues potaches qui rêvent d'un Tchao Pantin, ou d'un Resto du Cœur, pour exister auprès des méchants intellectuels de la rive gauche, ou droite, qui les détesteraient « a priori ». Saltimbanques, oui, mais aussi capables de parrainer des associations « épatantes », on connaît la chanson. Jean-Marie Bigard serait donc beaucoup moins couillon qu'on ne le croit. En même temps, on s'en moque un peu. Jean-Marie Bigard, combien de divisions ? Pas des tonnes, mais l'homme a depuis le mois de mai dernier une qualité flagrante : il est l'ami (lui aussi) de Nicolas Sarkozy, maître du monde hexagonal. Notons, il a pire comme ami, Nicolas, il a aussi Didier Barbelivien. Pourquoi ce Didier-là, bon cabot, n'était pas du voyage chez Benoît XVI ? Sans doute allait-il moins à la messe que Bigard.

Quoi qu'il en soit, la poignée de mains Bigard-XVI restera comme l'image symbole de la première partie frénétique de règne de notre président adoré. Parce qu'entre l'humoriste poilu et le pape germanique, Sarkozy apparaît comme un chaînon manquant évident. Tout Sarkozy est dans cet espace-là, entre ces deux destins-là, il se situe quelque part entre un comique de corps de garde et un pape conservateur et sombre. On ne saurait trouver mieux pour résumer le sarkozysme. Ce lâcher de salopes au Vatican aura au moins servi à cela. Alors que l'année, la première année sarkozienne, touche à sa fin, et que tout un chacun suppute sur la forme forcément atypique que prendront les vœux du 31 décembre (Carla Bruni chantera-t-elle un texte de Max Gallo ? Ingrid Betancourt sera-t-elle invitée surprise aux bras de Bernard Kouchner ? Christian Clavier se déguisera-t-il en François Fillon ? Jean-Louis Borloo plongera-t-il sous la banquise qui fond ?), ce voyage à Rome, entre traditionalisme et show-bizisme illustre avec précision, sans trait forcé ni caricature ce qu'auront été ces six derniers mois. Et préjuge de ce que seront les quatre années à suivre. On devrait se régaler, s'enthousiasmer ou se fâcher comme jamais, ne pas en croire ses yeux, ne pas en revenir ou rester sans voix face aux surprises à venir en Sarkoland. Le chanoine honoraire de l'Elysée n'a dévoilé qu'une petite partie de son jeu, trop peu pour savoir s'il faut suivre, déjà assez pour comprendre que la partie sera longue, et difficile. Qu'il sera compliqué de savoir si l'homme bluffe ou pas. Sarkozy ou l'art de brouiller les cartes et, non, cher Jean-Marie Bigard, ce n'est pas une contrepétrie.

Chez Mickey avant-hier, en papauté hier, avec une mannequin miauleuse au bras, ou un comique beauf devant l'autel, Nicolas Sarkozy poursuit son show, sans effroi, sans honte, sans retenue. Et cette comédie-là, comme l'a si bien dit Chabrol dans Libération, fait rire dans les chaumières. On ne se lasse pas. C'est du Boulevard, pas du Shakespeare, et si les caisses de l'Etat sont vides, la salle, elle, est toujours pleine.



Après la discrimination voici la laïcité "positive" qui n'est pas sans rappeler la laïcité ouverte des années 80'.

Plus on ouvre l'espace aux religions plus on se fait niquer. L'identité nationale ne peut pas se limiter aux "racines chrétiennes de la France".

Restons vigilants et bonnes fêtes "chrétiennes"

 

 

«La laïcité n'a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes», a déclaré, jeudi, Nicolas Sarkozy.

 

L'intervention du président Sarkozy n'a pas laissé insensible, aussi bien en France qu'au Vatican, qui attend des avancées concrètes.

 

«Une société sans religion est un vaisseau sans boussole.» Cette phrase de Napoléon Bonaparte, prononcée en juin 1800 devant les prêtres de Milan, Nicolas Sarkozy aurait pu la faire sienne jeudi, dans la salle de la signature du palais du Latran, à Rome. Et le long discours dans lequel le président affirme que «la République a intérêt à ce qu'il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses», ou encore que «la laïcité n'a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes », n'a pas tardé à provoquer des réactions.

 

Si Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, a estimé que la visite de Nicolas Sarkozy au Vatican, était une «étape» de la «petite révolution politique qui doit faire de la laïcité » un «synonyme d'ouverture et de dialogue», François Hollande, pour sa part, a dénoncé «la vieille rengaine de la droite la plus cléricale ».

 

Dans Le Monde , le premier secrétaire du PS a ajouté que le jugement sur l'histoire de France rapportée par le président dans son discours était «faux et grave». Sa vision de la laïcité a en outre pour conséquence, selon lui, de provoquer «une vraie confusion entre le religieux et la politique».

 

 Au Grand Orient, les francs-maçons, ont dit hier leur «inquiétude face à toute volonté de présenter le fait religieux comme constitutif de l'identité politique et citoyenne, ce qui pourrait entraîner une sérieuse inflexion du modèle républicain français».

 

Au Vatican, on est plutôt satisfait. Le cardinal français Jean-Louis Tauran, dans le quotidien catholique italien Avvenire, s'est ainsi félicité «de cette laïcité positive qui considère la religion, non comme un danger mais plutôt comme une ressource ».

L'ancien ministre des Affaires étrangères de Jean-Paul II a espéré un traitement concret des dossiers bilatéraux en suspens. Du côté français, on explique que l'un d'entre eux, concernant l'assouplissement du concept d'association cultuelle pour permettre les activités d'enseignement, caritatives ou de communication, sera bientôt traité. Tout comme celui touchant les diplômes des instituts catholiques.

 



21/12/2007
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