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SARKOZY:"Il n'y pas d'argent dans les caisses"
AP

Attendu au tournant pour sa première intervention télévisée depuis le 20 septembre, diffusée en direct depuis l'Elysée sur TF1 et France-2, le président a d'abord proposé aux partenaires sociaux de discuter d'un nouvel assouplissement des 35 heures, qui s'ajouterait à l'exonération fiscale et sociale des heures supplémentaires entrée en vigueur le 1er octobre, jugée trop complexe d'application.

En cas d'"accord majoritaire", il serait possible de s'exonérer des 35 heures en échange d'augmentations de salaires, a-t-il préconisé lors d'une intervention de trois quarts d'heure parfois un peu brouillonne. Faute d'accord, les 35 heures continueraient à s'appliquer. Pour autant, Nicolas Sarkozy s'est défendu de vouloir "supprimer" les lois Aubry. "Je ne veux pas revenir sur un acquis social", a-t-il assuré.

Autre mesure liée aux 35 heures, Nicolas Sarkozy a proposé que les salariés puissent "monétiser" leurs jours de "RTT" en les transformant "en argent". "Ça représente 5 milliards de pouvoir d'achat en plus", a-t-il calculé. Les fonctionnaires verraient leurs heures supplémentaires payées comme "dans le privé", soit 25% de plus. Enfin, des négociations seraient ouvertes dans la fonction publique pour régler la question sensible du stock d'heures supplémentaires non payées.

Nicolas Sarkozy a proposé que ces réformes soient discutées entre l'Etat et les partenaires sociaux lors d'une "conférence sociale" à la "mi-décembre", pour fixer "l'agenda social" des "grandes réformes" de 2008. "Si ça marche tant mieux, si ça ne marche pas le gouvernement prendra ses responsabilités et des textes", a-t-il déjà prévenu.

Autre annonce, en faveur du logement cette fois, le chef de l'Etat a souhaité que les loyers soient désormais indexés sur les prix, afin de limiter la hausse des loyers. Il a exigé qu'un bailleur ne puisse plus réclamer plus d'"un mois" de caution. Des mesures "extrêmement concrètes" qui s'appliqueront "dès le début de l'année".

Comme il l'avait déjà fait en 2004 quand il était ministre de l'Economie, il a suggéré que les salariés puissent débloquer leur participation dans leur entreprise, dans la limite de "10.000 euros". De plus, les entreprises de moins de 50 salariés seraient autorisées à accorder une prime exonérée de cotisations sociales à leurs employés. Son objectif: "redonner du carburant à la croissance française".

Il s'est montré nettement plus flou sur les prix dans la grande distribution, évoquant simplement la création d'un "indice du pouvoir d'achat" et promettant "une grande discussion avec la distribution" pour "aller très loin" dans la baisse des prix dans les rayons.

Un brin démuni, Nicolas Sarkozy? Alors que le pouvoir d'achat caracole en tête des attentes des Français, le président a reconnu que "la seule façon de redonner du pouvoir d'achat, c'est de créer les conditions de la croissance et de réhabiliter le travail". "Je ne peux pas moi-même décider d'une augmentation générale des salaires dans les entreprises. Je peux en revanche dire: 'négociez'", a-t-il lancé.

"Les Français n'attendent pas que je distribue des cadeaux de père Noël, alors qu'ils savent parfaitement bien qu'il n'y a pas d'argent dans les caisses!", s'est-il exclamé. La meilleure défense étant l'attaque, il s'en est pris au PS, qui a avancé une dizaine de propositions sur le pouvoir d'achat. "La démagogie doit avoir des limites!", a-t-il épinglé, accusant le PS de "prévoir un paquet de dépenses" sans recettes. Au passage, il a égratigné le N°1 du PS François Hollande, qui avait dit ne pas "aimer les riches". "Il ne doit pas s'aimer lui-même..."

Au début de son intervention, l'ancien ministre de l'Intérieur a passé près de 15 minutes sur les violences urbaines dans le Val d'Oise, visiblement plus à l'aise. "La République ne cédera pas un pouce de terrain", a-t-il martelé, fustigeant "des voyous déstructurés qui sont prêts à tout, qui sont des trafiquants" et leur promettant de nouveau "la cour d'assises". "Nous retrouverons les tireurs". AP

 
 Sondage:Sarkozy en forte baisse 20 Minutes
(AFP)

La cote de confiance de Nicolas Sarkozy passe pour la première fois sous la barre des 50%, à 49%, et le nombre de ceux qui ne lui font pas confiance est désormais au même niveau, à 49%, selon le baromètre TNS-Sofres pour le Figaro Magazine à paraître samedi 1er décembre, rendu public jeudi.

Le président de la République voit la confiance placée en lui pour "résoudre les problèmes qui se posent à la France" baisser de 4 points en un mois. Sur trois mois, M. Sarkozy a vu sa cote de confiance baisser de 15 points (64% en septembre), selon ce baromètre.

Le taux de ceux qui ne lui font pas confiance augmente de 7 points par rappport au mois dernier, passant de 42% à 49%.

Le Premier ministre voit sa cote de confiance se stabiliser à 44%, comme le mois dernier. Mais le pourcentage des Français qui ne lui font pas confiance progresse de 4 points passant de 47% à 51%. 5% ne se prononcent pas (-5).

Cette baisse de la confiance des Français intervient sur fond de pessimisme accru de l'opinion sur la situation politique et sociale. Seules 13% (-5) des personnes interrogées pensent que les choses vont en s'améliorant, alors que 73% (+11) estiment qu'elles ont tendance à aller plus mal. 11% (-5) ne décèlent aucun changement.

Parmi les priorités des Français, la lutte contre la hausse des prix passe pour la première fois en tête, devant la lutte contre le chômage. Elle est jugée prioritaire par 33% des sondés (+5). La lutte contre le chômage est la priorité pour 25% (-9) et le maintien du pouvoir d'achat pour 21% (+5).

Sur ces dossiers, les personnes interrogées ne croient pas en l'efficacité du gouvernement: 87% (+2) pensent qu'il n'est pas efficace contre la hausse des prix et 73% (=) qu'il ne l'est pas contre le chômage (+6).

Elles sont 76% (+2) à prédire "beaucoup de conflits sociaux". 53% (+7) considèrent que le rôle de la France s'affaiblit contre 26% (-5) qui jugent qu'il se renforce.

Les personnalités politiques sont pour la plupart en recul, notamment celles de la majorité présidentielle. Bernard Kouchner reste en tête de celles auxquelles les Français veulent voir jouer un rôle important à l'avenir, mais il régresse de 2 points à 52%.

Le leader du MoDem François Bayrou se hisse à la 2e place avec 48% (+1) à égalité avec le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo à (48%, -2), et devant Dominique Strauss-Kahn (47%, -1) et Bertrand Delanoë (44%, -2).

François Fillon qui perd un point à 40% est rejoint par Ségolène Royal qui enregistre la plus forte progression dans le groupe de tête (+4) à 40% également.

Sondage réalisé en face à face au domicile des sondés les 21 et 22 novembre auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice détaillée disponible auprès de la commission des sondages.





ChezNico bistrot politique

En attendant sarko            nicoblogs@yahoo.fr

medium_logo-pmu.JPG"Répondre à l'angoissante question du pouvoir d'achat, de la croissance et de l'emploi". Telle était la promesse faite par Nicolas Sarkozy aux Français. C'est pourquoi la France entière, ou presque sera devant sa télévision (ou derrière sa radio) ce soir pour l'écouter sans douter une seule seconde qu'il tiendra sa promesse.
S'entrouvrant du chez de l'Etat a d'ores et déjà laisser fuiter dans un "journal ami", Le Fiagro, que le président de la République envisage une "simplification du dispositif" d'exonération fiscale des heures supplémentaires (dont le succès est loin d'être au rendez-vous) , un "un déblocage de l'épargne salariale" ou encore l'extension au-delà de 2007 du gel des tarifs pratiqués par Gaz de France. Bref que du lourd !!!
Faut dire qu'après avoir dilapider 15 milliards d'euros cet été en cadeaux fiscaux à son électorat "dit" naturel, il n'a pas grande marge de manoeuvre puisque comme le reconnaît François Fillon, "l'Etat est en faillite"...

A défaut de relancer le pouvoir d'achat, Nicolas Sarkozy est au moins assuré de relancer l'audience de TF1... ce qui pour quelqu'un qui aime tant les peoples est sans doute bien plus important.



Après le rose (pale puis foncé), Fabius se met au vert

medium_les_verts.jpgLes Verts ont adopté une réforme de leur fonctionnement interne (performance notable tant leurs statuts sont propices à empêcher cela), qui doit, selon leur secrétaire nationale, Cécile Duflot, éliminer les "scories de fonctionnement". Cela va peut-être leur permettre d'éviter à l'avenir de se faire pilier leur fonds de commerce sans être en capacité de réagir (d'où l'impérieuse nécessité pour eux de pouvoir désormais "assurer la coordination de la parole publique des Verts") comme ce fut notamment le cas avec le Grenelle de l'Environnement. On comprend que se faire voler l'écologie par Jean-Louis Borloo ait convaincu les Verts qu'il était temps pour eux d'agir…
Mais attention, la concurrence promet d'être rude sur créneau "gauche et écologie" ou "écologie et gauche". En effet, Laurent Fabius, sans doute déjà lassé de sa posture de "sage actif" tente désormais une OPA sur l'écologie politique. Après l'échec de son virage "à gauche toute" qui s'est soldé par une déroute à la primaire socialiste pour la présidentielle, l'ancien ministre des Finances, alors social-libéral, de Lionel Jospin, se verrait bien en promoteur de "l'économie sociale-écologique de marché". Comme il l'explique dans Les Echos, il ne s'agit pas réellement de conviction, mais plutôt d'un choix marketing : "la gauche souffre presque partout en Europe d'une perte de crédibilité. Pour y répondre, le concept d'économie sociale-écologique de marché me semble prometteur". "Prometteur" rien que cela. Et dire qu'il a sans doute tenu le même discours à ses proches en 2004 pour leur expliquer qu'il serait bon de se positionner sur l'aile gauche du PS…
Et Laurent Fabius de décliner tout son bizness plan de "l'économie sociale-écologique de marché" qui selon lui explique clairement (et simplement ???) "l'étroite dépendance qui doit désormais exister entre l'économie, le social et l'écologique" et surtout "conjugue toute la gamme de l'action politique - innovation, production, régulation, protection, l'économie sociale-écologique de marché permet à la France et à l'Europe de retrouver le chemin de la croissance, de la justice et de l'influence". Quel dommage que l'engagement environnemental de l'ancien Premier ministre ne puisse être que suspect parce que sa baseline, "le mot d'ordre pertinent n'est pas travailler plus pour gagner plus, mais travailler mieux pour vivre mieux", est aussi bonne sur le plan de la communication que vraie sur le fond…

Au moins son nouveau positionnement rassurera-t-il Michel Rocard qui s'inquiétait de voir le PS "paralysé par son impuissance à faire un choix clair à propos de l'économie de marché". Il aura suffit d'y injecter un poil de vert pour que Laurent Fabius redevienne un fervent défenseur de l'économie de marché.



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Cartoons yahoo!


dessin de Delize:banlieues


Le Monde.fr
Justice et Apaisement

A peine rentré d'une visite en Chine, Nicolas Sarkozy a multiplié les rencontres et annoncé aux familles des jeunes tués dimanche à Villiers-le-Bel l'ouverture d'une information judiciaire pour élucider les circonstances de leur mort.

Cette décision a été saluée comme un geste "de justice et d'apaisement" par l'avocat des familles, Jean-Pierre Mignard. Il y voit la condition d'une enquête impartiale puisqu'un juge d'instruction va enquêter.

QUESTIONS SUR L'ENQUETE

Une information a été ouverte contre X dans la matinée par Marie-Thérèse de Givry, procureur de Pontoise, pour "homicides involontaires", a-t-elle dit à Reuters, précisant avoir désigné le juge Magali Tabareau pour instruire le dossier.

Parallèlement, Marie-Thérèse de Givry a ouvert une enquête préliminaire pour "tentative d'homicide volontaire" après les blessures infligées à un commissaire de police et diverses enquêtes pour des "tirs d'armes" visant les forces de l'ordre.

Les deux adolescents, âgés de 15 et 16 ans, sont morts après être entrés en collision à moto avec une voiture de police. Des jeunes du quartier, doutant de la version de l'accident aussitôt validée par l'exécutif, ont alors laissé exploser leur colère.

Dans son édition datée du 29 novembre, le journal Le Monde relève que les circonstances du drame restent confuses compte tenu des dégâts importants constatés sur la voiture de police impliquée dans l'accident et de ceux, superficiels, que présente la mini-moto.

Une vidéo amateur contredit les déclarations de l'Inspection générale de la police, l'IGPN, affirmant que les images de la voiture s'expliquent par des dégradations commises ultérieurement à coups de barre de fer, écrit-il.

Dans un communiqué, SOS Racisme déplore sur cette base "l'absence de rigueur et d'impartialité de l'enquête de l'IGPN."

"Il est clair que la police n'est pour rien dans cet accident", dit pourtant au Monde Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée. "Cette moto est allée foncer dans la voiture de police. Ç'aurait pu être dans n'importe quelle autre voiture."

Michèle Alliot-Marie a accusé des groupes de trafiquants de drogue, notamment, d'avoir profité de l'émotion qui a gagné les jeunes du quartier pour déclencher deux nuits d'émeutes qui ont fait resurgir le spectre des longues violences urbaines de l'automne 2005.

Une centaine de policiers ont été blessés en deux nuits, dont certains à l'aide de fusils de chasse. Une escalade dans la nature de la violence dénoncée par les syndicats de police et l'ensemble de la classe politique.

Mercredi matin, Nicolas Sarkozy s'est rendu dans le Val-d'Oise et a promis que les auteurs de tirs contre des fonctionnaires de police ou des pompiers ces derniers jours seraient retrouvés et traduits en cour d'assises.



Dialogue difficile

Dialogue difficile ...
 


REUTERS

Proposition de loi socialiste sur le Pouvoir d'achat

Le député socialiste de la Corrèze a ensuite présenté les quatre principaux points de la proposition de loi de son groupe.

"Le premier, c'est qu'il y ait un 'Grenelle du pouvoir d'achat'", a-t-il dit. "Des 'Grenelle', Nicolas Sarkozy en annonce sur tous les sujets sauf sur celui qui est le plus essentiel aujourd'hui : le pouvoir d'achat", a-t-il expliqué.

"Ce 'Grenelle du pouvoir d'achat' permettrait de remettre la négociations salariales au coeur du dialogue social dans l'entreprise", a-t-il affirmé avant de présenter son deuxième point : "maitriser le coût de l'énergie qui affecte le budget des ménages en généralisant le chèque-transport dans toutes les entreprises qui serait financé par une contribution exceptionnelle sur les superprofits des compagnies pétrolières".

Enfin, le groupe socialiste propose d'encadrer les loyers "au niveau du coût de la vie" et en matière de distribution de supprimer les "marges arrières" et de baisser la TVA sur les produits de première nécessité "qui passerait de 5,5% à 5%".

"Ces mesures sont à la fois justes, efficaces, financées", a-t-il affirmé avant d'exprimer son scepticisme sur les mesures que doit présenter prochainement le chef de l'Etat.

"Il n'a plus de marges budgétaires", a-t-il dit. "Il en est donc réduit aux expédients, aux zakouskis (NDLR: hors d'oeuvre russes) et aux mesures cosmétiques", a-t-il conclu.



Le Monde.fr

e bilan des aides des collectivités territoriales au développement économique,"qui atteignent le montant considérable de 6 milliards d'euros" est "très décevant", estime la Cour des comptes dans un rapport rendu public mercredi 28 novembre à Poitiers.

Ce document, élaboré "grâce au travail de 24 Chambres régionales des comptes" se penche sur les différents dispositifs d'aide employés depuis le début de la décentralisation il y a 25 ans, par les régions, les départements, les communes et les divers établissements publics locaux. Il souligne une "grande confusion institutionnelles" : "dans une région, ce sont en moyenne une centaine d'institutions ou organismes qui interviennent". Il constate"la faible portée économique de la plupart des dispositifs" et chiffre "le coût administratif de gestion de ces aides à près de 25 % des montants versés".

"AIDES ÉPARPILLÉES ET INEFFICACES"

Le rapport estime que les dispositifs actuels, datant pour la plupart d'une époque où l'emploi industriel dominait, ne sont pas adaptés à une économie mondialisée. La Cour appelle donc "à une profonde refonte de l'ensemble des dispositifs pour en finir avec des aides éparpillées et inefficaces et pour mettre en place un nouveau système davantage centré sur l'amélioration de l'environnement des entreprises". Il suggère notamment que les collectivités territoriales et l'Etat améliorent l'accueil des entreprises, et notamment les infrastructures, que les aides  favorisent la recherche et développement et l'emploi, afin "d'assurer aux entreprises les moyens de leur compétitivité internationale".

Philippe Séguin, premier président de la Cour des comptes, qui présentait ce rapport, a "regretté" que les ministères des finances et de l'intérieur n'y aient "pas encore répondu".



             Bloc  Notes  quotidien d'AP

LE CHIFFRE DU JOUR

2

(Fred Chichin, moitié du duo Rita Mitsouko qu'il formait avec Catherine Ringer, a succombé mercredi à l'âge de 53 ans d'un cancer "fulgurant qui l'a emporté en deux mois", a annoncé la maison de disques Because Music)

LA CITATION DU JOUR

"Ce n'est pas un âge pour mourir"

(Nicolas Sarkozy, recevant mercredi les familles des deux mineurs de 15 et 16 ans tués dimanche dans la collision avec une voiture de police à Villiers-le-Bel dans le Val d'Oise)

L'INSOLITE DU JOUR

La folie, c'est simple comme un coup de fil...

NIAGARA FALLS, Etat de New York (AP) -- Un juge du nord de l'Etat de New York a été destitué mardi pour avoir mis sous les verrous 46 personnes dont aucune ne voulait reconnaître être la propriétaire du téléphone portable qui s'est mis à sonner au cours de l'audience de ce juge particulièrement irascible.

Le juge Robert Restaino a "pété un fusible" et "s'est lancé dans ce qu'on ne peut décrire que comme deux heures de démence inexplicable" au cours de cette audience qui s'est déroulée en 2005, écrit Raoul Felder, président du Conseil de la magistrature de l'Etat de New York, pour motiver la décision du conseil de destituer le juge.

Le coup de folie de Restaino, qui était devenu juge à plein temps en 2002, s'est produit alors qu'il avait à juger plusieurs de affaires de violence conjugale quand un téléphone s'est mis à sonner.

"Tout le monde en taule", a hurlé le juge. "Tout le monde va se retrouver en taule à moins qu'on ne me remette ce téléphone immédiatement. Si quelqu'un ici pense que je plaisante, demandez aux gens qui me connaissent depuis un certain temps".

Quand personne ne s'est dénoncé, le juge a ordonné la mise en garde à vue de toutes les personnes présentes qui ont été emmenées par la police à la prison de la ville où elles ont été fouillées avant d'être mises dans des cellules bondées. Quatorze des "prévenus" qui n'ont pas payé leur caution se sont carrément retrouvés menottés et entravés puis mis dans un car à destination de la prison du comté de Niagara, à une demi-heure de route de là.

Un peu plus tard dans l'après-midi, quand les journalistes ont commencé à appeler, le juge s'est ravisé et ordonné la libération de toutes les personnes.

Devant le conseil de la magistrature, il a expliqué pour sa défense qu'il était, au moment des faits, sous le coup d'un stress dans sa vie personnelle.




La paille et la poutre ...


Profession politique
Une semaine très politique Pierre-Marie Vidal

Quand les circonstances l'exigent, le chef de l'État parvient à gérer ses prises de parole. La maturité du pouvoir ?
La fin de l'état de grâce n'aura pas été une grande surprise pour Nicolas Sarkozy, et les turbulences de l'automne étaient suffisamment annoncées pour que le pilote et l'équipage aient eu le temps d'attacher leur ceinture. Si septembre fut encore clément, octobre marqua le début des secousses : premières divisions au sein de la majorité, premières salves de grèves dans le secteur public et, en prime, un divorce. Novembre fut plus dur, à tel point que, sentant le danger, l'omniprésent Président a très opportunément su changer de registre, rendant sa parole plus rare, laissant ses lieutenants s'exposer, et réussissant in fine à faire en sorte que ses interventions soient aujourd'hui attendues. Cela s'appelle "gérer le désir" : depuis le temps que ses conseillers le suppliaient !
Après avoir jugulé une grève des transports publics dure, évité la mobilisation des fonctionnaires et circonscrit le feu qui couvait dans les universités, voici le Président face aux banlieues. Succombera-t-il à la tentation du face-à-face à la manière du Sarkozy de 2005 ou confirmera-t-il dans l'épreuve sa toute nouvelle maturité ? Le risque est évident, car on se souvient de sa rencontre avec les marins-pêcheurs au Guilvinec. Tous, dans l'entourage du Président, retiennent leur souffle : ne pas céder à la provocation, plus que deux ou trois semaines à tenir avant la trêve. La chose certaine, c'est que, s'il sait dans ces circonstances s'imposer à lui-même les recommandations d'ouverture qu'il dispense à tous ses interlocuteurs, Nicolas Sarkozy gagnera encore en stature et donnera tort à nombre de ses opposants. Tous l'attendent sur ce qui a toujours été présenté comme sa principale faiblesse, son impulsivité, alors qu'il peut aujourd'hui faire la démonstration de sa force de caractère.

Décidément une semaine très politique.


Cavada en pâture   Cavada sur les listes UMP



Article ajouté le 2007-11-23 , consulté 141 fois

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28/11/2007
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