463-PS:C'est OUI / Une semaine très politique 6 posts


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Paru dans Profession politique

Une semaine très politique Par Pierre-Marie Vidal [mercredi 7 novembre 2007]  
Pierre-Marie VIDAL Le vote des dirigeants socialistes sur le traité de Lisbonne a fait ressurgir les divisions de 2005, et ce, malgré tous les efforts de François Hollande pour étouffer les discordances. Un sujet de bisbille de plus pour le PS, qui se prépare une année 2008 très agitée.

Pas de quoi pavoiser pour François Hollande, au lendemain du vote du bureau national du PS en faveur du traité de Lisbonne... Le "oui" en faveur de la ratification du traité simplifié n'a, en fait, été soutenu que par 60 % des votants - au prix de longues négociations qui préfigurent celles de la succession du premier secrétaire - soit sensiblement la même proportion qu'en 2005, et l'on se souvient des divisions qui se sont ensuivies. Sans compter que François Hollande, redoutant de faire fondre sa courte majorité, s'est bien gardé de mettre aux voix le mode de ratification, connaissant très bien le partage entre partisans du congrès et partisans du référendum. Déjà scindé sur les raisons de son échec à la présidentielle et la perspective de son prochain congrès, le PS se prépare donc à être le théâtre de nouveaux affrontements. François Hollande pratiquerait la politique du pire pour se maintenir, il ne s'y prendrait pas mieux.

Le premier secrétaire le sait, la position des uns et des autres au sujet de ce traité indique clairement, et dorénavant de façon permanente, la ligne de partage des eaux au PS. À peu près la même frontière qui sépare ceux qui le soutiennent et ceux qui souhaitent son départ : d'un côté, ceux qui avaient déjà approuvé le projet lors du référendum, de l'autre, ceux qui n'acceptent pas d'abandonner leur fonds de commerce de "noniste" et qui comptent bien en tirer parti dans la lutte pour le poste de premier secrétaire.

Qu'il ait été simplifié ou pas, le traité, en soi, n'est plus que l'otage de cette désunion chronique. C'est d'ailleurs la conclusion qu'en a déjà tiré Benoît Hamon. Le secrétaire national en charge du projet Europe a aussitôt démissionné en prédisant que le choix du bureau national "porte en lui le ferment de la division". Facile et très prémonitoire déclaration.
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PS:C'est Oui   

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Le Parti socialiste s'est prononcé mardi à une nette majorité pour le nouveau traité institutionnel européen, sortant ainsi du flou qui lui est reproché, au prix cependant de la persistance de ses divisions internes.


Le Premier ministre François Fillon a adressé mercredi sur Europe 1 "toutes ses félicitations" au numéro un socialiste François Hollande, jugeant que le PS a été "courageux" en approuvant mardi le nouveau traité européen.


"Il fallait sortir l'Europe de la crise institutionnelle dans laquelle elle était plongée, pour une part à cause du +non+ français" au traité constitutionnel européen en 2005, a-t-il poursuivi. "C'est un succès français, un succès pour l'Europe parce qu'elle sort de la crise. Que le Parti socialiste le reconnaisse et accepte d'accompagner cet effort de sortie de crise, je trouve que c'est très bien", a conclu M. Fillon.


Le Bureau national du PS a approuvé majoritairement mardi le nouveau traité européen, après plusieurs semaines de tensions au sein de ce parti qui s'était déchiré sur l'Europe en 2004-2005.


Le Bureau national (BN) du PS, mettant de côté les questions de procédure, s'est gardé d'exiger un référendum pour faire approuver ce traité par les Français, deux ans et demi après le rejet par le peuple du traité constitutionnel (TCE) auquel le nouveau texte se substitue. Dans la foulée du vote, le secrétaire national du parti au projet européen, Benoît Hamon, hostile au oui, a annoncé sa démission de son poste. Le BN a donné son feu vert par 36 voix pour, 20 non, 2 abstentions et 1 non-participation au vote. "Il y a eu une majorité forte pour l'adoption du traité. Nous tournons la page, la question maintenant est derrière nous", a déclaré François Hollande, à l'issue d'une réunion qui s'est déroulée sans heurts, selon les participants.


Le numéro un du PS s'est félicité d'"une volonté commune de sortir du conflit", exprimant un sentiment d'"apaisement" sur ce sujet qui avait coupé le parti en deux en 2004-2005.


Selon Jean-Marc Ayrault, ardent partisan du oui, "il fallait sortir de l'ambiguïté et trancher". "Le plan B, c'est le nouveau traité, d'une certaine manière", a-t-il dit. Même tonalité chez le strauss-kahnien Pierre Moscovici.


Cependant, les adversaires du oui ne sont pas écrasés. Parmi les 20 voix contre figure le patron de la puissante fédération du Pas-de-Calais, Serge Janquin, les fabiusiens et la gauche du parti (Henri Emmanuelli, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon). "Ils disaient que j'étais seul. Eh bien, je pavoise!", a lancé le sénateur de l'Essonne.


En outre, les partisans de Ségolène Royal, bien que très majoritairement favorables au oui,

© AFP


loupephoto : Jean-Pierre Muller , AFP

 

se sont dispersés. Arnaud Montebourg et Malek Boutih se sont abstenus, tandis que Julien Dray a refusé de prendre part au vote.


S'il y a désormais une position officielle, M. Hollande a défendu devant le BN "la liberté, pour ceux qui ne se retrouvent pas dans le traité, de ne pas l'approuver" lors des votes au Parlement. "Nous ne sommes pas dans une logique de sanctions", a-t-il précisé, offrant ainsi la possibilité aux minoritaires de s'abstenir ou de voter contre. Le BN ne s'est pas prononcé sur l'attitude à adopter lors de la révision constitutionnelle qui devrait précéder la ratification du Traité. Ce non-choix permet de ne pas brouiller "le message clair" du oui tout en reléguant à l'arrière-plan les divisions sur la procédure.


Quant à Julien Dray, pilier de la campagne de Mme Royal, il a estimé que le vote du BN avait "détruit la synthèse" entre les socialistes.


Le député européen Benoît Hamon est allé plus loin en justifiant sa démission par le fait que, selon lui, le choix du BN "porte en lui le ferment de la division". "Aujourd'hui, le PS est une nouvelle fois divisé en deux blocs", a-t-il regretté.


Le fabiusien Guillaume Bachelay a mis en garde contre "un consensus national autour du président Sarkozy" que signifierait un oui du PS au traité et un non à l'organisation d'un référendum.



07/11/2007
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