4158-A droite et au centre, le devoir d’alliance
A droite et au centre, le devoir d’alliance
Ce ne sont que des intentions de vote, et nous sommes encore à dix-huit mois environ de l’élection présidentielle de 2027, mais les résultats du sondage que nous publions aujourd’hui sont limpides : premier enseignement, le Rassemblement national, qu’il soit emmené par Marine Le Pen ou Jordan Bardella, semble toujours plus fort, avec un score qui le placerait toujours plus loin de ses poursuivants directs. Jamais depuis l’élection de Georges Pompidou il n’y a eu d’écart aussi grand entre un leader et son successeur immédiat.
Avec plus d’un tiers des intentions de vote, le RN représente en effet un bloc en apparence inattaquable parce qu’uni derrière son (ou sa) porte-drapeau.
Cette force de l’extrême droite (qui atteint même 40% des suffrages, tous candidats confondus) est d’autant plus frappante qu’elle est l’exact inverse de la situation vécue à gauche, ainsi qu’au sein de ce qu’il est encore convenu d’appeler le « socle commun ». La multiplicité, voire l’éparpillement des candidatures a un effet dévastateur : personne ne touche même les 20%. Et tous, les Retailleau, Philippe, Mélenchon et la surprise Glucksmann, se retrouvent dans un mouchoir de poche. Selon les différents cas de figure testés, ni la droite républicaine, ni le centre macroniste, ni les gauches socialiste ou LFI ne dominent franchement les autres poursuivants du RN.
C’est le deuxième enseignement de ce sondage : sans alliance, les risques d’être éliminé au premier tour sont immenses. Pour la gauche, comme pour la droite et le centre, la solution s’appelle candidat unique. A gauche, cela paraît hautement improbable au vu de la dégradation rapide des relations entre le PS et LFI. La droite et le centre sauront-ils s’en souvenir ?
