Un : on a déjà donné ! La France a la pression fiscale la plus élevée d’Europe, et il faudrait en rajouter ? Deux : stop à la facilité ! Plus que quiconque, nos dirigeants ont avec systématisme privilégié les impôts sur la baisse des dépenses pour réduire le déficit. Trois : trop d’impôt tue l’impôt. Avec la flat tax, les recettes fiscales perçues sur les dividendes ont doublé et il faudrait la relever ? Quatre : on a déjà essayé ! L’ISF – qu’on voudrait rétablir – a laminé les entreprises familiales de taille intermédiaire. Cinq : de la cohérence ! Rabâcher (à raison) qu’il faut réindustrialiser et produire plus afin de sauver le modèle social pour, au final, handicaper le système productif, où est donc la logique ?

Six : trop, c’est trop ! Fragile, le consentement à l’impôt vacille à chaque fronde fiscale, un risque désormais élevé aux yeux de Moody’s et S&P. Sept : retour aux sources. L’impôt n’est pas « dû », mais « pris » sur le travail des Français, piégés par l'écart entre le brut et le net. Huit : le contribuable calcule. L’exil extérieur et intérieur (travail au noir) finira bien par tuer l’esprit d’initiative et par anémier la croissance, n’en déplaise au Conseil d’analyse économique et aux fanatiques de la justice fiscale. Neuf : la parole aux entrepreneurs. Philippe d’Ornano, PDG de Sisley : le choix n’est pas entre la sur-taxation et le chaos, car nous aurons et la sur-taxation et le chaos.