4111-Taxe sur les ultra-riches : les mensonges de Gabriel Zucman
Taxe sur les ultra-riches : les mensonges de Gabriel Zucman

En 2025, en France, il vaut mieux avoir tort avec Gabriel Zucman que raison avec les entrepreneurs à succès. Sa taxe plancher de 2 % sur les ultra-riches est une dangereuse aberration, mais elle fait de l'économiste passé par Berkeley la coqueluche des gauches et de leurs relais médiatiques. Sa notoriété tient à ce qu’il offre une pseudo caution technique aux délires d’apprentis sorciers qui prétendent sauver un modèle social au bord de la faillite par le matraquage de 1 800 foyers fiscaux. Une partie du monde académique n’ignore rien du désastre à venir, ni des alternatives bien moins nuisibles, mais se tait sous la pression de l'« économiquement correct ».
Dans ce combat idéologique, tous les mensonges sont permis. N’en déplaise aux dénégations de son concepteur, sa taxe n’est pas constitutionnelle parce que son assiette est sans lien avec les facultés contributives en y incorporant des revenus qui n’ont pas effectivement été perçus. Oui, elle provoquerait un exil massif des créateurs de richesses, tant la ponction envisagée est sans équivalent au monde (jusqu'à 25 milliards d’euros par an). Oui, elle mettrait en danger ces entreprises innovantes que l’on célèbre pour mieux les étrangler. Et oui, elle détruirait la croissance tant la surtaxation du capital freine l’investissement et la prise de risque.
Mais Gabriel Zucman a abandonné la rigueur économique pour épouser la démagogie politique. D’ailleurs, il reconnaît que son projet vise moins à fournir des ressources nouvelles au budget qu'à « détruire une partie de l’assiette fiscale » que son maître Thomas Piketty qualifie avec des airs robespierristes de « socialement excessive et d'économiquement stérile ». Tous deux admettent aussi qu’il faudra demain ponctionner davantage de contribuables que ces super-riches aujourd’hui exposés à la vindicte populaire. La taxe Zucman est une étape sur la route de la servitude fiscale.