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Ukraine, finances publiques: kit gaullien pour gros temps
En politique extérieure, il fait la guerre ; en politique intérieure, il fait la guerre. A lire l’entretien donné à Paris Match , Emmanuel Macron paraît suivre la célèbre stratégie de Clemenceau. Mais c’est au général de Gaulle qu’il se réfère pour rappeler qu’il est, avec lui, celui qui a donné au pays la plus longue stabilité (huit ans), cette stabilité « dont le pays a besoin » dans le contexte international actuel. D’où le refus d’une nouvelle dissolution. D’où un appel aux dirigeants politiques à s’entendre. D’où un soutien fort à « son compagnon de route » François Bayrou et à son plan budgétaire « lucide et courageux ».
De de Gaulle, les deux têtes de l’exécutif pourraient réutiliser quelques répliques chocs, utiles par gros temps (tirées de Les chênes qu’on abat... par André Malraux). Comme : « Il faut savoir si les Français veulent refaire la France ou se coucher. Je ne la ferai pas sans eux ». Ou : « La justice sociale se fonde sur l’espoir, sur l’exaltation d’un pays, non sur les pantoufles ». Le sursaut national – et européen – s’imposait et s’impose d’autant plus que l’homme du 18 juin prophétisait jusqu'à la veille de sa mort : « Le désir des Etats-Unis, c’est d’abandonner l’Europe. La Russie, elle, veut gagner du temps ».
