Présidentielle 2027 : Plusieurs prétendants, un grand flou
L'échéance est dans deux ans, mais les premiers candidats – déclarés ou non – ont déjà commencé à avancer leurs pions. Pourquoi si tôt ? Car une campagne présidentielle n'est pas une campagne comme les autres. C'est une course de fond qui capte l'attention de tout un pays pendant plusieurs mois. Une lutte rythmée par des rebondissements dans laquelle tous les coups sont permis. Mais aussi parce que cette présidentielle en particulier s’annonce, à bien des égards, différente des précédentes. Emmanuel Macron, qui sort de deux mandats successifs, ne peut pas se représenter. Dès lors, l’incertitude est totale quant à l’identité de celui ou celle qui atteindra le second tour : historiquement, la présence d’un président sortant en lice a toujours assuré sa qualification pour le face-à-face final. Qui s’affrontera donc lors de cette seconde manche ? Grande favorite dans les sondages, Marine Le Pen semble promise au duel final. Mais là aussi, le doute s’installe. La cheffe de file du Rassemblement national a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux ferme, ainsi qu’à cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat dans l’affaire des assistants parlementaires du RN au Parlement européen. Elle a certes fait appel et un nouveau procès aura lieu en 2026, mais si cette décision de justice venait à être confirmée, la députée du Pas-de-Calais devra activer un plan B… comme Bardella ? Le jeune président du RN bénéficie d’une solide cote de popularité et figure, lui aussi, en tête de plusieurs enquêtes d’opinion. Mais son manque d’expérience pourrait le pénaliser lors d’un débat d’entre-deux-tours face à une personnalité rompue à l’exercice du pouvoir. Selon un sondage Ifop pour l’institut Hexagones publié en mai dernier, seul Édouard Philippe, ancien Premier ministre et officiellement candidat, serait pour l’instant capable de le battre au second tour. Mais avant d’en arriver là, le président d’Horizons devra remporter la bataille de la droite, où son duel avec Bruno Retailleau est déjà engagé. À gauche, le brouillard n’est pas moins épais : les partisans d’une primaire recomptent leurs forces pendant que Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon refusent catégoriquement d’en entendre parler. Dans ce grand désordre électoral, la lumière pourrait finalement venir de la société civile, où certains grands patrons d’entreprise nourrissent désormais des ambitions présidentielles. Deux ans avant le scrutin, vous l'aurez donc compris, les hostilités sont déjà lancées. Embarquez avec nous dans les prémices d’une présidentielle qui promet de bousculer tous les codes. Cette newsletter hors-série vous emmène au cœur des premiers frémissements d’une campagne qui s’annonce hors norme.
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