Depuis plusieurs semaines, les habitants de Martel, cité touristique du Lot, subissent une série de dysfonctionnements qui illustrent, selon le sénateur Raphaël Daubet, une "faillite silencieuse du service public".

En première ligne, les télécommunications. Orange enregistre de fréquentes coupures de réseau, affectant la téléphonie mobile et Internet. "Les commerçants du marché, fréquenté par des centaines de milliers de touristes l’été, peinent à se faire payer par CB", déplore l’élu radical. Un conflit autour de l’antenne locale serait à l’origine de ces perturbations. Résultat : des zones entières du canton sont privées de fibre optique, paralysant même certaines entreprises locales.

À cela s’ajoute la fermeture inopinée du bureau de poste cette semaine. "Pas grave, pour les professionnels ou les parlementaires qui ont une boîte postale (comme moi), le courrier attendra la semaine prochaine… On aurait au moins aimé être informé en amont de cette dégradation du service", ironise M. Daubet, évoquant un manque de considération pour les administrés.

"C’est bien plus qu’une faillite industrielle en vérité"

Autre point noir : l’alimentation électrique. L’usine Solev, acteur économique du territoire, a dû suspendre une partie de sa production en raison de coupures répétées. "Enedis a été contactée par l’entreprise et par la mairie. La recherche de la panne a abouti… Ouf ! Rendez-vous est pris pour rétablir l’alimentation dans un mois et demi !", fustige le sénateur.

Le secteur des transports n’échappe pas à la critique. Entre les perturbations ferroviaires annoncées à l’automne et le retrait de Ryanair de l’aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne, les mobilités locales se trouvent de plus en plus restreintes.

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"C’est bien plus qu’une faillite industrielle en vérité. Certes, on peut incriminer les privatisations, la réduction des coûts, les retards d’investissement, le manque de professionnalisme, la disparition des compétences… Tout cela à la fois.
J’y vois surtout la défaite de l’aménagement du territoire", alerte Raphaël Daubet. Pour lui, la dégradation des services publics ne concerne pas que Martel, mais l’ensemble des zones rurales françaises.