Plus largement, le bras de fer tarifaire des Etats-Unis menace de fermer une ère de libre-échange marquée par une ouverture des frontières sans pareil dans l’histoire, qui a concouru à la circulation des biens, des personnes, de l’information grâce à l’explosion du numérique. Une mondialisation, quoi qu’on en dise, créatrice de richesse – et d’innovation – qui a permis, entre autres, de faire reculer la pauvreté. Les pays en développement, en Asie notamment, ont connu une croissance plus forte que les pays industrialisés, au détriment il est vrai des classes moyennes et populaires occidentales, participant ainsi à la montée des populismes.

Cette guerre commerciale fera beaucoup de perdants un peu partout. Des répercussions sont à craindre en matière de pouvoir d’achat, mais pas tant de ce côté-ci de l’Atlantique. C’est bel et bien le consommateur américain qui risque de subir un retour de bâton inflationniste.

Puisse le protectionnisme de Donald Trump enfin convaincre les « barrieristes » à la petite semaine que l’autarcie économique est illusoire, sans issue. Puisse la bascule à laquelle nous assistons leur ouvrir les yeux sur les vertus du libre-échange et d’un marché ouvert fonctionnant selon des règles saines. Il n’est jamais trop tard.