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Voitures radars privées : sans limites
Toujours des limitations de vitesses mais plus aucune limite pour les faire respecter. Voilà le bref résumé de la généralisation d’une « nouveauté » qui ne risque pas de rendre populaires et même compréhensibles les règles d’un jeu qui peut et va rapporter gros à l’État. Si, par magie, le nombre de tués sur les routes, qui a quand même beaucoup baissé ces dernières années et qui ne pourra malheureusement jamais tomber à zéro, devait chuter concrètement, nous serions les premiers à applaudir. Ce ne sera sans doute pas le cas.
Pour la millième fois, rappelons que la cause est juste et que la simple idée de la remettre en question ne nous a jamais effleurés, mais nous pouvons entendre l’inquiétude et le ras-le-bol, notamment de ceux qui roulent beaucoup pour leurs activités professionnelles et qui voient avec l’arrivée de ce piège privé (ce qui crée le débat…) mais « grand ouvert » au public, une énième et redoutable machine à cash.
Trop de contrôles tuent les contrôles entendions-nous lors de la multiplication des radars fixes lancée le 27 octobre 2003 dans l’Essonne, à la Ville-du-Bois, sur la RN20, par Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur et Gilles de Robien son homologue des Transports. Cette fois, on peut imaginer que ces mouchards capables de frapper jour et nuit vont « tuer » beaucoup de permis de conduire avec les conséquences que l’on sait en cas d’accident puisque ces chauffards ne peuvent, de fait, bénéficier d’une assurance. Près de 800 000 de nos compatriotes rouleraient au quotidien sans le précieux sésame, ce chiffre vertigineux ne risque pas de s’inverser.
Nos experts intervenant ici cultivent avec ferveur le sens de la formule. Nous ne sommes pas surpris par les très imagées « sulfateuses motorisées » de l’infatigable délégué général de l’association « 40 millions d’automobilistes » Pierre Chasseray. Un peu plus par ce « créer de l’inconfort sur les routes » de Pierre Lagache, vice-président de la ligue nationale contre la violence routière. Les mots, espérons-le sont simplement mal choisis, l’inconfort n’étant pas réputé pour offrir l’indispensable sérénité qui devrait… conduire tous ceux qui ont un volant ou un guidon entre les mains. En ces temps d’orages violents et répétés, il faut donc s’attendre à de sévères pluies de prunes sur nos chères nationales et départementales.
Une seule solution dans l’immédiat, rouler exclusivement dans l’Hérault, un très joli département, la Lozère, saine et sauvage et la Haute-Garonne que nous ne vous ferons pas l’affront de présenter. Ces trois « résistants » n’ont pas encore décidé (ou ne l’ont pas communiqué) s’ils allaient enrichir ou non l’impressionnante flotte de ces radars roulants, embarqués, anonymes et forcément de très bon rapport.