Dur début d’été pour certains dictateurs. En Iran, l’armée est écrabouillée par les Israéliens et maintenant les Américains, en Russie c’est l’économie qui vacille, le pays est « sur le point de tomber en récession », a admis la semaine passée le ministre de l’économie Maxim Rechetnikov. Mener une guerre, moyen classique pour les dictateurs de serrer le poing sur le pouvoir, est une stratégie toujours ruineuse. Disposer d’immenses réserves de pétrole est pour les tyrans un avantage durable, l’or noir paie les soldats et les munitions et permet de maintenir, vaille que vaille, le revenu des populations civiles. Le régime des Ayatollahs en guerre contre Israël et le Grand Satan américain depuis sa naissance en 1979, a tenu de cette façon. Vladimir Poutine arrivé au Kremlin vingt ans plus tard, en 1999, également. Mais l’engrenage irrémédiable des guerres fait qu’elles dévorent des crédits de plus en plus gros et rendent de plus en plus difficile de satisfaire le peuple en pain. Le régime a beau serrer de plus en plus son poing, il finit par craquer.