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Retraites : le bras de fer se prolonge malgré un début sous haute tension
En début de soirée, les syndicats et le patronat étaient toujours en train de s'affronter sur la question des aménagements à la réforme des retraites de 2023.

Par Solenn Poullennec, Leïla de Comarmond Les echos
Le ton était monté dès le début des discussions mais la ligne n'était toujours pas coupée quelques heures plus tard. Réunis lundi pour une ultime séance de négociation sur les retraites, les syndicats et le patronat étaient toujours en plein de bras fer en début de soirée.
« Situation pour l'instant bloquée », a déclaré la négociatrice de la CFTC, Pascale Coton, à l'occasion d'une interruption de séance en début de soirée. Le bras de fer avait commencé en début d'après-midi sur le trottoir du bâtiment où se déroule depuis le mois de janvier le conclave sur les retraites.
« Pas très fair-play »
Les patrons du Medef et de la CPME, Patrick Martin et Amir Reza-Tofighi avaient fait le déplacement pour défendre une position commune du patronat négociée dans la coulisse ces derniers jours.
L'initiative est mal passée auprès des syndicats bien déterminés à reprendre les discussions sur la base du texte proposé par l'animateur indépendant de la négociation, Jean-Jacques Marette, à l'issue de ce qui devait déjà être la dernière séance de négociation mardi dernier.
« On n'a pas trouvé très fair-play d'avoir un texte plus ou moins publié en conférence de presse tout à l'heure », a lancé Pascale Coton. Avant de s'engouffrer dans la salle des négociations, la CFE-CGC et la CFDT avaient aussi marqué leur mécontentement sur la méthode. Le négociateur de la CFDT, Yvan Ricordeau, n'a pas hésité à interpeller directement le patron du Medef, devant une forêt de micros et de caméras.
En dépit de cette gerbe d'étincelles, les négociations se poursuivaient toujours aux alentours de 19h30. La CFTC a reconnu que la discussion s'était engagée sur la copie du patronat. « On leur a démontré c'est vrai que leur proposition n'était pas viable ».
Parmi les points durs de la négociation figurent les questions de la prise en compte de la pénibilité de certains métiers, l'ampleur du tour de vis sur les carrières longues ou encore la contribution des entreprises au rétablissement de l'équilibre du système de pension à l'horizon 2030.
Solenn Poullennec et Leïla de Comarmond