3869-Exposer à Paris est une opportunité rare que je devais saisir 2 posts
" Le Lotois Dominique Pujol connaît, à 83 ans, une consécration qu’il n’a pas recherchée, mais dont il se délecte dans le monde la sculpture où il excelle. Tant et si bien que sa cote qui ne cesse de grimper lui permet d’exposer actuellement à Paris. Rencontre avec cet oiseau rare qui s’est envolé de son métier d’architecte pour ouvrir ses ailes avec encore plus de liberté dans l’univers de la sculpture et de la peinture.
Fascinant sculpteur façonnant sa vie à sa façon, chez-lui, à Labéraudie à côté de Cahors. Lorsque vous poussez sa porte rouge, Dominique Pujol vous offre immédiatement une immersion dans son atelier où émergent, sous ses doigts, des sculptures sur bois, d’autres mêlant cette matière avec le métal, ainsi que des tableaux où des formes géométriques très colorées rappelant son ancien métier : architecte.
"J’ai 83 ans. C’est cette profession qui m’a conduit à la peinture tout d’abord, puis à la sculpture ensuite. Ces passions artistiques m’ont été transmises par mon père. Il a peint pendant 70 ans. Je suis tombé dedans comme ça, dans le dessin d’abord." déclare-t-il très affairé à préparer ses valises et son départ en train pour Paris depuis la gare de Cahors, ce mercredi. Paris où une galerie d’art lui tend les bras. Un challenge capital pour lui.
Des ventes en hausse, comme sa cote
"Je vais exposer dès dans la galerie du 7e arrondissement, au 66 de l’avenue de La Bourdonnais, du 12 juin au 10 août. Paris peut me donner un élan. Ma cote est en hausse, je le sais et je le constate tout simplement parce que je vends de plus en plus d’œuvres" se réjouit ce passionné.
Le Gorille et La Petite Walkyrie : d’étonnants visages sculptés dans le bois
Le dessin, en effet, est la base de son métier. "L’architecte est le jeu savant, correct et magnifique, des volumes sous la lumière, comme le disait Le Corbusier mon modèle, mon maître" lance Dominique Pujol avec exaltation. L’octogénaire, entouré ses créations dans sa belle maison où le bois prédomine, s’exprime aussi bien dans l’art abstrait que figuratif avec des sculptures où l’on reconnaît, grâce à la malice et la finesse de l’artiste, des visages et des expressions sur des œuvres baptisées Le Gorille, par exemple ou encore La Petite Walkyrie au charme fou.

"Dans mes créations j’essaye d’accrocher des petits bouts d’éclairage, plus ou moins forts, sur des petits ou grands volumes que j’invente. Mon processus de création est tellement complexe qu’il est difficilement explicable pour moi".
"Une affaire d’opportunité"
Alors, Dominique Pujol crée à l’instinct, à l’instant présent quand lui vient l’inspiration. Celle qui lui a permis, à ce jour de réaliser une soixantaine de tableaux et autant de sculptures. 12 d’entre elles seront exposées à Paris.
Il est trop modeste pour considérer cette exposition comme une consécration.
Pour lui, "c’est d’abord une affaire d’opportunité. Cette expo en est une fameuse. Je ne sculpte pas vraiment, je préfère dire que j’assemble, presque à la manière du modelage de la terre qui permet petit à petit d’arriver au bon volume" explique-t-il. C’est ainsi, armé de patience, de talent et de modestie, que le sculpteur a donc modelé ses œuvres majeures que Paris va découvrir.
Des créations comme Les Indiens, En Famille, Arlequin, Le Conquistador, La Part des Anges, mais Le Plein et le Vide, faisant allusion à son métier d’architecte, devraient en séduire plus d’un dans la capitale où, enfin, la sculpture Vision déformée saura bien informer les visiteurs sur le style de Dominique Pujol. Il déforme les objets et les gens pour nous montrer sa vision du beau, du rare et de son incroyable instinct créatif si récréatif qu’on s’en régale autant qu’on s’en étonne.