Ça s'annonce serré. Ce mardi 27 mai, les adhérents au Parti socialiste ont voté pour désigner leur premier secrétaire et les grandes orientations à venir pour leur formation. Selon les résultats provisoires communiqués dans la nuit, c'est le sortant Olivier Faure qui s'est hissé à la première place du podium, suivi de très près par le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol. Le troisième et dernier candidat, Boris Vallaud, sera donc le faiseur de rois pendant le second tour de cette élection, qui se tiendra le 5 juin.
Auprès du Point, un cadre fauriste affirme que l'actuel premier secrétaire du parti à la rose est arrivé en tête des votes avec un score « pas très loin » de 42 %, contre 39 % pour Mayer-Rossignol et 19 % pour Boris Vallaud. De son côté, l'entourage de Nicolas Mayer-Rossignol nous assure qu'il y a eu pour la première place un véritable « coude-à-coude de quelques dizaines de voix » : les deux premiers auraient chacun récolté 41 % des suffrages – contre 18 % pour le troisième. Les proches du maire de Rouen soulignent que ces résultats ne sont « pas encore définitifs », mais estiment qu'ils sont tout de même la preuve que « 60 % des militants veulent une nouvelle dynamique et un changement au Parti socialiste ».
Quid de l'équipe de Boris Vallaud ? Elle s'est réjouie cette nuit auprès de la presse, soulignant être « proche de 20 %, alors que notre sensibilité n'existait pas il y a encore deux mois ». Et d'ajouter : « ce soir, aucun bloc ne dispose de la majorité absolue dans nos instances, ce que représente Boris Vallaud sera central dans le fonctionnement du parti et dans les prochains mois et années ». Sur quelque 40 000 adhérents au parti, seuls 23 000 environ ont voté. Un congrès du parti est prévu entre du 13 au 15 juin à Nancy.
« De moins en moins de militants socialistes »
Depuis, Nicolas Mayer-Rossignol a déploré un nombre « très faible, trop faible » de votants ce mercredi sur RTL. « On est à un peu plus de 20 000 votants, il y a de moins en moins de militants socialistes… Je veux un grand parti », a-t-il indiqué. Soulignant sa volonté de créer un « collectif de direction », il s'est également attardé sur les « différences de fond » qu'il entretient avec son concurrent Olivier Faure.
À commencer par celles sur « le flou et la clarté sur les alliances » : « Nos adversaires sont d'abord, évidemment, l'extrême droite, qui est un ennemi de la République, et la droite. Mais (avec Jean-Luc Mélenchon, NDLR), nous sommes concurrents à gauche. » Il refuse toute alliance « tant que LFI prône cette stratégie de conflictualisation ».
