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Emmanuel Macron sur TF1 : référendums, réforme des retraites, situation internationale… ce qu’il faut retenir de l’émission fleuve

 
 
Publié le  , la ddm
V.G avec AFP
 
l'essentiel Pendant plus de trois heures, Emmanuel Macron a échangé ce mardi soir avec plusieurs intervenants lors d’un débat qui s’est prolongé tard dans la soirée. Situation internationale, référendums, réforme des retraites… Inflexible sur son bilan, le président a tout de même évoqué plusieurs pistes.

Fin de la diète sur les affaires françaises ? Après un point sur la situation internationale, Emmanuel Macron a longuement abordé, mardi sur TF1, de nombreux aspects de la politique française, évoquant des pistes de référendums et défendant âprement son bilan, notamment la réforme des retraites.

 

 

Pendant plus de trois heures, répondant au journaliste Gilles Bouleau et à plusieurs intervenants dans un débat qui se prolongeait tard dans la soirée, le chef de l’État a semblé tourner une page mardi soir. Privé de majorité à l’Assemblée, cantonné depuis la dissolution de l’Assemblée à son rôle diplomatique dans un contexte de vives tensions planétaires, Emmanuel Macron a largement réinvesti le champ de la politique nationale, des prisons à la politique fiscale en passant par le financement du modèle social. Voici ce qu’il fallait en retenir.

Des référendums "dans les mois qui viennent"

Attendu sur le sujet, Emmanuel Macron a expliqué "ne rien s’interdire" en matière de référendum, sans pour autant annoncer de projet arrêté de consultation des Français. "Je souhaite qu’on puisse organiser une consultation multiple, c’est-à-dire un référendum, plusieurs référendums dans les mois qui viennent", a-t-il précisé, évoquant notamment la question des temps scolaires ou encore celle de l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de quinze ans.

Il a également répondu "pourquoi pas" à l’idée de référendum sur les finances publiques prônée par François Bayrou, dont il attend cependant encore "le plan". Il a en revanche rejeté l’hypothèse d’un référendum sur les questions d’immigration, hors cadre de la Constitution, malgré les demandes répétées de la droite et de l’extrême-droite.

Un référendum sur la fin de vie en cas de blocage au Parlement

Interrogé sur la fin de vie, après un témoignage de l’ancien journaliste Charles Biétry atteint de la maladie de Charcot, il a dit souhaiter que la loi en cours d’examen "soit votée" au Parlement. Mais sans exclure d’en appeler aux Français en cas de désaccord entre les deux chambres.

Pas de référendum sur la réforme des retraites

Pour Emmanuel Macron, pas question d’accepter un référendum sur la réforme des retraites, comme le lui a suggéré la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. "La réponse est non", a déclaré le président de la République, "cette réforme on ne l’a pas fait par gaieté de cœur, on l’a fait pour sauver le système par répartition".

Le chef de l’État a rappelé avoir été réélu en prônant une réforme des retraites. "En face de vous, vous aviez l’extrême droite, même moi j’ai voté pour vous", lui a rétorqué Sophie Binet.

Pas de nationalisation d’ArcelorMittal

Pas question non plus pour le président français de nationaliser ArcelorMittal, touché par un plan social. "Non je ne vais pas nationaliser ArcelorMittal, parce que ce serait dépenser des milliards d’euros […] la réponse ce n’est pas nationaliser, c’est d’avoir des garanties et développer", a-t-il affirmé.

Emmanuel Macron s’est toutefois engagé "les yeux dans les yeux" à "sauver" les sites de Dunkerque (Nord) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).

Macron favorable à la location de places de prison à l’étranger

Confronté au maire de Béziers Robert Ménard sur les questions d’insécurité et d’immigration, Emmanuel Macron a dit vouloir une loi étendant les pouvoirs des polices municipales.

Il s’est également dit favorable à une participation des détenus à leurs frais de détention, idée défendue par le Garde des sceaux Gérald Darmanin, et à la location, "si besoin était", de places de prison à l’étranger. Tout comme il a opiné en faveur de l’interdiction des mariages si un futur époux réside de façon irrégulière en France.

Des sanctions européennes si la Russie ne respecte pas le cessez-le-feu en Ukraine

Lors de la première partie consacrée aux questions internationales, le chef de l’État a longuement exposé sa position sur l’Ukraine. "Notre volonté, c’est de prendre des sanctions" dans les prochains jours si la Russie "confirme le non-respect" d’un cessez-le-feu, a-t-il assuré.

Emmanuel Macron a évoqué notamment des "sanctions secondaires" pour les "revendeurs" de "services financiers" ou d'"hydrocarbures", alors que Moscou n’a toujours pas répondu à la proposition des Européens, relayée par les États-Unis, d’un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours en Ukraine. Un tel cessez-le-feu doit ouvrir la voie à des négociations "territoriales", a-t-il ajouté, pointant des choix douloureux à venir pour les Ukrainiens déjà évoqués par l’administration de Donald Trump.

L’action du gouvernement Netanyahu à Gaza, "une honte"

"Ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu (à Gaza) est inacceptable", "c’est une honte", a estimé Emmanuel Macron. "La crise humanitaire est la plus grave que nous ayons connue" depuis le 7 octobre 2023, lors de laquelle 251 personnes avaient été enlevées par le Hamas, déclenchant une riposte d’Israël

"C’est un drame humanitaire inacceptable", a martelé le chef de l’Etat français, en considérant par ailleurs que "ce n’est pas à un président de la République de dire 'Ceci est un génocide', mais aux historiens".

Pas de signes religieux dans les compétitions sportives

En fin d’émission, Emmanuel Macron s’est prononcé contre le port de signes religieux, comme le voile islamique, dans les compétitions sportives, mais il a jugé que pour la pratique sportive hors compétitions c’était aux fédérations sportives "de décider".

"Je suis pour la charte olympique qui interdit le port de tout signe religieux dans les compétitions", a affirmé le président de la République, en invoquant aussi "l’égalité entre les femmes et les hommes". Dans la pratique du sport hors compétitions, "c’est aux fédérations (sportives) de décider", a-t-il ajouté. "Dans les infrastructures (sportives), pour aller s’entraîner et initier, il faut là du pragmatisme et notre loi ne l’empêche pas (le port des signes religieux)".

Sur la présidentielle de 2032, Macron dit ne pas avoir "réfléchi" à son avenir

En conclusion de l’émission, Emmanuel Macron a assuré qu’il n’avait pas "réfléchi" à la suite de sa carrière une fois son second mandat achevé à l’Elysée, alors que la Constitution l’empêche de concourir à nouveau à la présidence de la République en 2027.

Interrogé à propos d’éventuelles ambitions lors de l’élection suivante, en 2032, pour laquelle rien ne s’opposerait théoriquement à une nouvelle candidature, le chef de l’État a éludé : "Quand j’aurai fini (l’actuel mandat), je réfléchirai à la suite. À ce moment-là, je pourrai vous répondre. Mais aujourd’hui, je n’ai pas réfléchi", a-t-il insisté.



14/05/2025
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