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Kamala Harris étrille la politique de Donald Trump
Restée silencieuse depuis sa défaite à la dernière élection présidentielle américaine, Kamala Harris est sortie de sa réserve, mercredi 30 avril, en s'en prenant ouvertement à son adversaire de l'époque, qui vient de passer le cap des cent jours à la Maison-Blanche.
Alors que le milliardaire américain a vu sa cote de popularité mise à mal ? 59 % des Américains désapprouvent ses actions politiques, selon un sondage du Pew Research ?, l'ancienne candidate au poste suprême, qui était l'invitée d'une association encourageant les femmes à s'engager en politique, n'a pas manqué de fustiger son exercice du pouvoir à la tête des États-Unis.
Qualifiant ce dernier d'« égoïste », Kamala Harris a notamment appelé les Américains à ne pas se laisser « berner » par le « chaos » du programme politique mis en place par le 47e président américain : « Le président Trump, son administration et leurs alliés misent sur l'idée que la peur peut être contagieuse. »
Or, selon l'ancienne vice-présidente de Joe Biden, la peur n'est aujourd'hui pas la seule chose contagieuse, « le courage » l'est tout autant, a-t-elle fait savoir en saluant notamment la décision de plusieurs magistrats qui ont attaqué en justice ou suspendu plusieurs décrets pris par Donald Trump depuis son retour dans le Bureau ovale.
Des décisions qui avaient d'ailleurs suscité l'ire du principal intéressé, qui n'avait pas hésité le 20 mars dernier, sur son réseau Truth Social, à appeler la Cour suprême des États-Unis à régler ce « problème nocif et inédit ». « Ces juges veulent endosser les pouvoirs de la présidence sans avoir à atteindre les 80 millions de votes. Ils veulent tous les avantages, mais sans prendre les risques », avait-il lancé.
Vers une candidature en 2028 ?
Alors que Donald Trump s'est lancé dans une guerre commerciale avec plusieurs pays du monde en imposant de nouveaux tarifs douaniers avant de finalement les mettre en pause durant quatre-vingt-dix jours à l'exception de ceux imposés à la Chine, Kamala Harris a en outre fustigé un « programme qui a été élaboré pendant des décennies » par les conservateurs, tout en dénonçant une « vision étriquée et égoïste de l'Amérique où l'on punit ceux qui disent la vérité, où l'on favorise les fidèles, où l'on tire le profit de son pouvoir et où on laisse les autres se débrouiller seuls ».
Évoquant le risque d'une possible « crise constitutionnelle » à court terme contre laquelle le seul pouvoir qui ne peut faillir est la « voix du peuple », l'ex-procureure générale et sénatrice de Californie pourrait bien tenter de faire bouger les lignes en briguant le poste de gouverneure de l'État le plus peuplé et le plus riche des États-Unis, elle qui fait partie des favorites dans le cas où elle se présenterait.
Quant à l'hypothèse d'une nouvelle candidature à l'élection présidentielle de 2028, cette possibilité reste, néanmoins, plus compliquée. En effet, l'ancienne vice-présidente pourrait pâtir de l'héritage du mandat de Joe Biden qu'elle porte alors que le Parti démocrate reste aujourd'hui discrédité dans les sondages