3735-précurseurs, bâtisseurs, diplomates… qui sont les 17 souverains pontifes français de l’histoire ? 2 posts
précurseurs, bâtisseurs, diplomates… qui sont les 17 souverains pontifes français de l’histoire ?
Ils furent 17, venus de l’Auvergne, du Limousin, (du Quercy) ou de Bourgogne, élus sur la chaire de saint Pierre entre le Xe et le XIVe siècle. De Sylvestre II à Grégoire XI, les papes français ont marqué l’histoire de la chrétienté.
Portraits
Avec 17 papes à son actif, la France arrive en deuxième position dans le palmarès des pays qui ont donné le plus de papes. Le dernier, Pierre Roger de Beaufort, alias Grégoire XI, a été élu en 1370. Il referme une page haute en couleurs : celle des papes français, propulsés sur le trône de Saint-Pierre grâce, entre autres, à une ville alors au centre du jeu spirituel et politique — Avignon, devenue au XIVe siècle la capitale (provisoire) de la chrétienté. Voici la liste des 17 papes français.
- Sylvestre II (999-1003)
Gerbert d’Aurillac, premier pape français, grand savant, introduit les chiffres arabes en Occident. Proche de l’empereur Otton III, il cherche à bâtir une unité entre l’Empire et la papauté. Une figure intellectuelle marquante de l’an Mil.
- Saint Léon IX (1049-1054)
Alsacien, ancien évêque de Toul, réformateur rigoureux. Il lutte contre la simonie et le concubinage des clercs. C’est sous son pontificat que se produit le schisme entre Rome et Constantinople.
- Étienne IX (1057 – 1058) : le réformateur éphémère
Frère d’un grand seigneur, Étienne IX accède au trône pontifical dans un contexte instable. Il s’attaque à la simonie et veut renforcer l’autorité de l’Église. Mais il meurt après quelques mois seulement.
- Nicolas II (1058-1061)
Gérard de Bourgogne, né en Savoie. Il réforme l’élection pontificale en confiant ce pouvoir aux seuls cardinaux. Il scelle une alliance décisive avec les Normands d’Italie du Sud.
- Urbain II (1088-1099)
Eudes de Châtillon, ancien moine de Cluny. Il lance la première croisade au concile de Clermont en 1095. Pontife charismatique, il affirme le rôle de l’Église dans la chrétienté.
- Calixte II (1119-1124)
Guy de Bourgogne, met fin à la querelle des Investitures en 1122 avec le concordat de Worms. Il réaffirme la primauté du pape sur les nominations épiscopales.
- Urbain IV (1261-1264)
Jacques Pantaléon, fils d’un cordonnier de Troyes. Créateur de la Fête-Dieu, il prépare l’arrivée de Charles d’Anjou en Sicile contre les Hohenstaufen.
- Clément IV (1265-1268)
Guy Foulquois, ancien conseiller de Saint Louis. Il soutient Charles d’Anjou contre Manfred de Sicile. Pape résolu, austère et réformateur.
- Innocent V (1276)
Pierre de Tarentaise, dominicain savoyard. Erudit théologien, il ne règne que quelques mois mais marque son temps par sa droiture et sa science.
- Martin IV (1281-1285)
Simon de Brie, ancien chancelier de France. Son alliance avec Charles d’Anjou provoque les Vêpres siciliennes, une révolte sanglante contre les Français en Sicile.
- Clément V (1305-1314)
Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, transfère la papauté à Avignon. Il supprime l’ordre du Temple. Sa proximité avec Philippe le Bel reste controversée.
- Jean XXII (1316-1334)
Jacques Duèze, originaire de Cahors. Il centralise l’administration de l’Église à Avignon, renforce le pouvoir pontifical et entre en conflit avec l’empereur.
- Benoît XII (1334-1342)
Jacques Fournier, moine cistercien du Midi. Réformateur rigoureux, bâtit le palais des papes d’Avignon. Il tente en vain de ramener le Saint-Siège à Rome.
- Clément VI (1342-1352)
Pierre Roger, flamboyant et fastueux. Il rachète Avignon, défend les juifs pendant la peste noire et multiplie les nominations cardinalices françaises.
- Innocent VI (1352-1362)
Etienne Aubert, juriste austère et réformateur. Il missionne le cardinal Albornoz pour restaurer l’autorité pontificale en Italie. Il prépare le retour à Rome.
- Urbain V (1362-1370)
Guillaume de Grimoard, bénédictin discret, tente un retour à Rome en 1367. Accueilli triomphalement, il repart à Avignon peu avant sa mort. Béatifié.
- Grégoire XI (1370-1378)
Pierre Roger de Beaufort, dernier pape français. Il quitte Avignon pour Rome en 1377 sous l’influence de Catherine de Sienne. Sa mort provoque le Grand Schisme.
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1906- Le cardinal du Pouget 5 posts et le pape Jean XXII
Article ancien de ce blog
Il existe à Pradines une rue du Pouget, qui débouche sur la route départementale numéro 8 qu'on appelait, voilà quelques décennies, "la côte du pape",à la hauteur du lotissement construit sur "Le Pouget" la belle propriété d' Etienne Cuquel, l'architecte des bâtiments de France.
Son propriétaire m'avait raconté que cette propriété avait appartenu à un homme, prieur d'Issigeac, devenu cardinal pour avoir contribué au développement du vin de Chateauneuf du pape, en comtat Venaissin, en apportant sa connaissance du vin de Cahors....J'ai découvert récemment que ce cardinal du Pouget était bien quercynois(1), cousin par alliance du pape jean XXII, qu'il fit cardinal en 1317 grâce aussi, comme d'autres, à sa filiation avec le souverain pontife Jacques Duèze.C'est de cette période de notre histoire que je souhaite vous entretenir aujourd'hui.
Il faut savoir qu'à la mort du pape Clément V, en avril 1314,le conclave, interrompu plusieurs fois, ne put élire de successeur pendant deux ans. Diverses péripéties sont racontées dans les "Rois Maudits".
En 1316, le 7 août, à Lyon, Jacques Duèze, originaire de Cahors et appartenant à une vieille et glorieuse famille du Quercy, (ancien évêque de Porto écrit Guy Penaud),est élu pape grâce à une ruse, maintes fois racontée par Henri Thamier ancien député communiste du Lot qui s'en amusait...Il simula la maladie.Son grand âge à cette époque,72 ans et sa probable proche agonie rallièrent les suffrages de tous les ennemis du pape Clément V qui espéraient ainsi élire un pape de transition, ce qui leur laisserait le temps de trouver un candidat plus à leur goût et à celui des puissants.
Aussitôt élu, contrairement à toute attente, il prit sa charge d'une main ferme. Il refusa de se rendre à Rome, et décida de s'installer définitivement en Avignon. Aussitôt élu il éleva aux plus hautes dignités et fonctions de l'Eglise plusieurs parents ou amis fidèles à sa personne généralement originaires du Quercy.
C'est le cas de Jacques de Via, fils de sa soeur Marie. Chacun peut voir aujourd'hui, l'ancienne maison d'arrêt de Cahors, "le Chateau du Roy", ancien palais de Via, siège un temps du Sénéchal.
Cette vieille famille cadurcienne exerça le métier de prêteur et de marchand(Les Lombards).De son neveu, évêque d'Avignon Jean XXII fit un cardinal. De même de Gaucelme de Jean, autre neveu par alliance d'une autre de ses soeurs, Marguerite Duéze, épouse Bertrand de Jean, il fit un cardinal.
Un de nos anciens commissaires de police, Guy Penaud, historien et écrivain périgourdin à ses heures raconte dans "Les grandes affaires criminelles du Périgord"(Ed.La Lauze),comment son compatriote,
Hugues Géraud, évêque de Cahors depuis 1313,ayant perdu son protecteur Clément V, tenta d'assassiner le pape Jean XXII et ses proches collaborateurs: Gaucelme de Jean et Bertrand du Pouget.
Il échouera , avouera mais fit peut être une victime :Jacques de Via le plus fidèle, évêque d'Avignon où il avait succédé à son oncle Jacques Duéze le 13 juin 1317.Hugues Géraud périt sur le bucher le 3 septembre 1317.
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Note du professeur Edmond Jouve, mon ami du Lycée Gambetta
écrivit cette note sous l'article publié le 8 fevrier 2006 (1485 visites) sous le numéro 36 de ce blog:
(1)"Mon cher Marco, L'actuel propriétaire du château de Nadaillac s'appelle Marc du Pouget de Nadaillac. Je pense ( mais il faudrait vérifier ) que le Cardinal est de la famille. La réponse devrait se trouver dans mon livre ( que tu as peut-être )"Et viendront de nouvelles vendanges" .31 mars 2011 Edmond Jouve
Un cadurcien qui obtient les faveurs du pape, ce n'est pas nouveau,
pour récompenser un fidèle. Cela s'est probablement reproduit sous la république!..
Marco
