3722-Attaques de prisons : l’État défié 4 posts

Attaques de prisons : l’État défié

 

 

 


Quatre lettres : DDPF, pour « Défense des droits des prisonniers
français ». Si cette appellation semble être reliée à la
série d’attaques qui a visé, ces derniers jours, des établissements
pénitentiaires un peu partout en France, elle ne justifie
en rien d’ouvrir le feu sur la prison de Tarascon dans les Bouches du-
Rhône, ni d’incendier trois véhicules de son personnel. De même
que rien ne justifie de brûler ceux des élèves surveillants de l’École
nationale d’administration pénitentiaire d’Agen .


Alors que des faits similaires ont aussi été recensés à Marseille, en
région parisienne et dans la Drôme, une seule lecture s’impose : au delà
des motivations des auteurs de ces violences, attaquer des bâtiments
publics, et plus particulièrement ceux dédiés à la sécurité,
revient à s’en prendre frontalement à l’État, à ses institutions et à ses
agents ; ceux de la pénitentiaire comptant parmi les plus exposés.
Il n’y a d’ailleurs pas de hasard, si ces attaques se sont concentrées sur
leurs lieux de travail et même leur domicile. Doit-on rappeler
les pressions qu’ils subissent au quotidien de la part des détenus
les plus dangereux et de leurs entourages ? Des pressions
auxquelles n’échappent pas non plus les magistrats et les avocats.
N’oublions pas que le 14 mai dernier,

lors de l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra,
deux fonctionnaires de la pénitentiaire ont été abattus par les complices
de « la Mouche ». Cette opération sanglante l’a montré : les
narcotrafiquants et leurs hommes de main sont prêts à tout.


La volonté de Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, de les transférer
dans des prisons de haute sécurité pourrait être la cause de ces
représailles. Si tel est le cas, ces actes de défiance viennent de démontrer
toute l’urgence de la situation, la puissance de ces organisations
criminelles, mais aussi le bien-fondé de disposer de ces nouvelles
installations pour justement les isoler et enrayer cette violence sans
limite où supprimer un rival ne demande que quelques milliers d’euros.


Les attaques de ces derniers jours doivent être prises d’autant plus au
sérieux que c’est à l’arme lourde qu’a été mitraillée l’une des prisons
ciblées. Ce qui atteste d’une solide logistique, de moyens financiers
mais aussi d’une préparation éprouvée notamment pour échapper à
la surveillance de ces établissements. Rappelons-le : le droit à la sécurité
est la première des libertés. Il ne peut en aucun être ainsi piétiné.
À cet égard, il y a des combats que la société ne peut pas perdre.

 

                                       Jefferson Desport éditorial Sud-Ouest



18/04/2025
4 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 375 autres membres

blog search directory
Recommander ce blog | Contact | Signaler un contenu | Confidentialité | RSS | Créez votre blog | Espace de gestion