3798- les députés approuvent la création d’un droit à l’aide à mourir 1 post

Article de Par Lise Lacombe

 

 

 

Fin de vie : les députés approuvent la création d’un droit à l’aide à mourir© Rachel Boßmeyer/DPA/SIPA
 

Les députés ont dit oui à la création d'un droit à l'aide à mourir ce samedi. Après les débats sur la proposition de loi relative au renforcement des soins palliatifs, l'hémicycle s'est penché sur ce texte très attendu et ultrasensible du député Olivier Falorni.

Si les débats ne font que commencer, les élus ont approuvé la création d'un droit à mourir en rétablissant le principe de l'auto-administration de la substance létale. Ils sont ainsi revenus sur la version adoptée en commission, qui accordait au patient la liberté de choisir entre auto-administration et l'administration par un personnel soignant.


La personne souhaitant recourir au droit à mourir n'aura donc pas le choix : seule une personne dans l'incapacité physique de s'administrer elle-même le produit pourra bénéficier de l'aide d'un soignant.

 

« Être à l'écoute des soignants »

À l'Assemblée nationale, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a indiqué à l'AFP que la position du gouvernement était de dire que « le principe, c'est l'auto-administration, l'exception c'est l'accompagnement ». La députée Horizons, Agnès Firmin Le Bodo, a quant à elle fait part de la nécessité d'être « à l'écoute des soignants pour la construction de ce texte ».

Mais, de son côté, le rapporteur du texte a émis ses craintes de voir un malade qui aurait dit « oui docteur, je le veux, je persiste, je maintiens, je veux une aide à mourir » ne puisse finalement pas accéder à son droit « pour des raisons diverses » comme « l'angoisse » ou « le stress ».

 

La proposition de loi va continuer d'être débattue dans les prochains jours. Et les critères d'accès devraient être au coeur des discussions. Pour l'heure, le texte prévoit que les patients en état de discernement puissent accéder à l'aide à mourir à cinq conditions : être Français, majeur, atteint d'une affection grave et incurable qui engage le pronostic vital en phase avancée ou terminale, et éprouver une souffrance physique ou psychologique non apaisable. L'ensemble du projet de loi sera voté le 27 mai.



18/05/2025
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