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Taxes : Trump s’y prend comme un manchot !
La santé précaire du pape François n’a sûrement rien à y voir
mais, mercredi, Donald Trump a exempté le Vatican de taxes
douanières. Et pourtant ! Quand on examine en détail la liste
des États ciblés par la politique tarifaire de la Maison-Blanche,
on y découvre avec stupeur des îles Antarctiques uniquement peuplées
de manchots, dont on ignore leur stratégie de rétorsion à l’égard des
États-Unis. La preuve que la carte et les chiffres brandis par le président
et destinés à justifier son catéchisme protectionniste lui vaudraient un
4/20 sur un campus d’économie.
La Chine n’est pas le Vatican, elle n’a pas tendu la joue gauche après
que Trump lui eut giflé la joue droite. Riposte immédiate, Pékin va
appliquer des droits de douane de 34 % sur les importations de biens
américains et réguler l’exportation de terres rares indispensables à
l’industrie électronique et numérique. Si Trump pensait que
ses tartarinades allaient domestiquer le monde, il s’est trompé.
Le Docteur Folamour du bureau Ovale ne fait que semer le chaos.
Rien que jeudi, 2 400 milliards de dollars se sont volatilisés à
Wall Street, dont 300 milliards pour le géant Apple.
Bravo à son PDG Tim Cook, qui avait financé à
hauteur d’un million de dollars la cérémonie d’investiture de Donald
Trump. Ou à Bernard Arnault, qui se vante de son amitié de quarante
ans avec le président américain et dont le groupe de luxe LVMH réalise
un quart de son chiffre d’affaires outre-Atlantique.
Ou encore à Emmanuel Macron qui croyait avoir amadoué Trump,
notamment à propos de l’Ukraine, en l’invitant à la réouverture de
Notre-Dame comme il pensait avoir enrubanné Poutine en le conviant
àVersailles. Trump et Poutine n’ont pas d’amis, ils n’ont que des valets.
Ou des ennemis.
New York a plongé, les Bourses du monde entier ont elles aussi dévissé.
On connaît certes la versatilité des actionnaires, et les Bourses peuvent
rapidement regagner ce qu’elles ont perdu. Mais la sonnette d’alarme
est assourdissante.
Pas assez cependant aux oreilles de Trump. Cloîtré dans sa morgue et
son aveuglement, obsédé par son fantasme de libérer son pays, flagorné
par ses courtisans, il martèle qu’il ne changera jamais de politique
et pourrait même rajouter des barriques d’huile sur le feu qui affole les
capitales et dévaste les portefeuilles. Il faudrait un miracle pour pacifier
le prophète du « Make America great again ». A priori, le pape a
d’autres affaires à régler.
Benoît Lasserre éditorial Sud-Ouest