Par Benoît Lasserre Sud-Ouest
 

À un an des élections municipales de mars 2026, les maires sortants, leurs adversaires et les partis politiques sont déjà prêts à la bataille ou ne vont pas tarder à se lancer

On attend encore les dates exactes mais les prochaines élections municipales se dérouleront en mars 2026. On surveillera évidemment la participation, toujours élevée pour ce scrutin local – sauf en 2020 par peur de l’épidémie de Covid qui avait décalé le deuxième tour au mois de juin –, le taux de renouvellement des Conseils municipaux même si de nombreux maires sortants briguent un nouveau bail, ainsi que plusieurs points chauds régionaux. Bordeaux où l’écologiste Pierre Hurmic voudra confirmer son élection inattendue ; Pau où François Bayrou briguera un troisième mandat ; Mérignac qui tournera la page Alain Anziani ou encore Mont-de-Marsan où l’ex-maire Geneviève Darrieussecq défiera son successeur Charles Dayot.

 

33 : les yeux rivés sur Bordeaux

En Gironde, c’est surtout le cas bordelais qui occupe les esprits, et le sort de la Métropole. Le maire Pierre Hurmic (pas officiellement déclaré) veut prolonger le bail pour démontrer que la « surprise » de 2020 n’était pas que le fruit d’une abstention record (63 %) et servir la crédibilité gestionnaire des Écologistes. Hurmic a beaucoup communiqué sur son « écologie à la bordelaise », capable de végétaliser rues et cours d’école mais aussi d’armer la police municipale ou de rénover la très bourgeoise place Tourny.


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Les maires de Bayonne, Jean-René Etchagaray, et Bordeaux, Pierre Hurmic.
Les maires de Bayonne, Jean-René Etchagaray, et Bordeaux, Pierre Hurmic.
Émilie Drouinaud / SO

Face à lui, le RN pèse lourd (11 % aux législatives) et la droite et le centre se divisent depuis le décès brutal de Nicolas Florian, éphémère successeur d’Alain Juppé, mais ciment d’une union des oppositions. Il devait former un ticket avec le député Thomas Cazenave (Renaissance), désormais prêt au leadership que lui dispute la ministre du Tourisme, Nathalie Delattre, et deux autres ex-adjoints de Juppé, voire l’économiste médiatique Philippe Dessertine.

 

40 : explosif à Mont-de-Marsan

Actuelle députée et ancienne ministre, Geneviève Darrieussecq (Modem) va repartir à la conquête du fauteuil qu’elle a occupé entre 2008 et 2017. Elle va défier son successeur, Charles Dayot, qui fut son adjoint aux finances. Les deux ne sont plus du tout sur la même ligne. Élu dans la même liste en 2020, le clan Darrieussecq s’inscrit désormais dans l’opposition.