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. Municipales 2026 : la sécurité d'abord

  • Sébastien Marti.
    Sébastien Marti.
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Les Français ont besoin de sécurité. C’est leur première préoccupation, du moins celle qu’ils placent en tête des priorités pour les élections municipales de 2026 selon une étude de l’institut Verian. Lors du précédent scrutin, marqué par la crise sanitaire du Covid-19, les électeurs avaient exprimé une forte envie de bien-être, ce qui s’était traduit par une poussée des thèmes verts (vélo, nature, alimentation saine…) et l’élection surprise dans des grandes villes de maires écologistes, comme Grégory Doucet à Lyon ou Pierre Hurmic à Bordeaux.

 

Cinq ans après, l’écriture inclusive, la défense des minorités ou les cours d’école non genrées – autant de sujets portés par des municipalités de gauche – ne sont plus dans l’air du temps. Les Français, désorientés face aux changements brutaux et multiples d’un monde de plus en plus instable, expriment un besoin accru de protection. Hélas pour la gauche, ces périodes de repli lui sont rarement favorables et elle devra s’affirmer sur un terrain sur lequel elle n’est traditionnellement pas à l’aise.

La sécurité reste-t-elle une thématique de droite ? Non, veut croire le maire socialiste de Montpellier, Michael Delafosse, pour qui elle « représente 50 % de [son] travail ». C’est une évolution récente à gauche qui a longtemps considéré que la sécurité publique relevait des missions régaliennes de l’Etat. En 2019, Montpellier était classée la 5e ville la moins sûre de France, aujourd’hui elle est 27e. Il est temps que les mairies de gauche évoluent sur la question : l’année dernière, Lille, Bordeaux, Paris, Lyon, Rouen, Marseille et Grenoble figuraient encore dans le top 10 des villes les plus dangereuses de France, un classement établi selon les faits enregistrés par les services de police. Bordeaux y fait d’ailleurs une spectaculaire « remontada » de la 7e à la 2e place ; et quant à Grenoble, il ne s’y passe une semaine sans un règlement de comptes malgré les dénégations de son maire écolo, Eric Piolle.

 

Les maires sortants restent pourtant les mieux placés pour garantir à leurs citoyens ce qui constitue le premier des droits. À Marseille, où les cités sont gangrenées par les trafics, certains indicateurs de la délinquance montrent une amélioration notable : les vols avec violence auraient baissé de 64,8 %, les violences physiques de 64 %, les règlements de compte de 44 % et les cambriolages de 18 %, selon les chiffres officiels. Selon un récent sondage Ifop, le maire divers gauche sortant Benoît Payan apparaît en tête des intentions de vote à Marseille, loin devant le nervi de Mélenchon Benoît Delogu (LFI) ou le candidat du Rassemblement national, Frank Allisio. Les deux extrêmes devraient d’ailleurs rester une fois de plus aux portes des grandes villes, encore moins tentées qu’avant de faire le pari de l’incertitude



17/03/2025
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