3529-Minerais en Ukraine : Kiev accepte le nouvel accord avec les États-Unis 3 posts

Article de latribune.fr

 

 

Kiev a accepté les termes d’un accord sur ses minerais avec les États-Unis.

[Article publié le mercredi 26 février 2025 à 8h54, mis à jour à 11h35] Kiev a accepté les termes d'un accord sur ses minerais avec les États-Unis. Le président américain a demandé à l'Ukraine de lui donner accès à ses ressources minières pour compenser les milliards de dollars d'aide versés par l'administration de son prédécesseur Joe Biden.

Le président Volodymyr Zelensky pourrait signer l'accord dès vendredi à Washington. « J'ai entendu dire qu'il venait vendredi. C'est certainement OK pour moi. Il aimerait le signer avec moi, et je comprends cela - c'est une grande affaire, une très grande affaire », a déclaré Donald Trump mardi à la Maison-Blanche, interrogé à ce sujet.

 

Le Kremlin a réagi ce mercredi en indiquant attendre des « déclarations officielles » qui, « pour l'heure », n'ont pas été faites, a souligné son porte-parole, Dmitri Peskov, lors d'un point-presse auquel a participé l'AFP. « Nous avons entendu dire que Zelensky devait aller vendredi à Washington. Il y aura probablement des tentatives de remplir cette visite avec quelque chose de substantiel », a-t-il précisé. Et d'ajouter : « On verra si ce sera cet accord ou quelque chose d'autre ».

Un fonds conjoint aux deux pays

Volodymyr Zelensky avait rejeté une première version de l'accord, clamant que « l'Ukraine n'est pas à vendre ». Selon un haut responsable ukrainien, les Américains ont « enlevé toutes les clauses qui ne nous convenaient pas, en particulier les 500 milliards de dollars » que les minerais étaient censés rapporter aux États-Unis. Washington développerait conjointement avec l'Ukraine les richesses minières et les revenus qui en seraient issus iraient dans un fonds nouvellement créé qui pourrait être « conjoint à l'Ukraine et l'Amérique », selon la même source.

L'Ukraine concentre à elle seule quelque 5 % des ressources minières mondiales, mais toutes ne sont pas exploitées ou facilement exploitables. Dans un ouvrage publié en 2023 par le Bureau français de recherches géologiques et minières (BRGM), des géologues ont dressé l'inventaire de plus d'une centaine de ressources, dont le fer, le manganèse ou encore l'uranium. Le pays était en 2022 le 10e producteur mondial de fer, selon World Mining Data.

Exploiter les minerais en Russie

Depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, le milliardaire républicain a opéré un revirement dans la politique américaine à l'égard de l'Ukraine. Il a multiplié les invectives à l'encontre de son président Volodymyr Zelensky, lui attribuant notamment la responsabilité de la guerre.

Il a même fait miroiter « des opérations majeures de développement économique » à la Russie. Le président russe Vladimir Poutine s'est également dit lundi favorable à des investissements américains pour exploiter les minerais stratégiques se trouvant en Russie, mais également dans le sol des territoires d'Ukraine occupés par l'armée russe.

« Les Américains ont besoin de terres rares. Nous en avons beaucoup », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'un briefing auquel participe l'AFP. « Un potentiel assez large s'ouvre ici », a-t-il ajouté.

 

Vers un tournant après 3 ans de guerre ?

Avant la possible signature de l'accord vendredi à Washington, les dirigeants des 27 États membres de l'UE doivent se réunir mercredi en visioconférence pour un débriefing de la rencontre entre Emmanuel Macron et Donald Trump lundi à Washington.

La guerre en Ukraine pourrait prendre fin « d'ici quelques semaines », avait assuré à cette occasion lundi Donald Trump. Les alliés de Kiev se prennent à espérer un tournant après plus de trois années de guerre, tout en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à une « capitulation » de l'Ukraine. Sur le terrain, les forces russes poursuivent leurs frappes. Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé avoir visé « des infrastructures d'aérodromes militaires ».

La Russie, qui s'est emparée de 20 % du territoire de l'Ukraine, martèle qu'elle ne cessera les hostilités que lorsque les négociations de paix aboutiront à un résultat qui lui « conviendra » : elle réclame notamment une renonciation des Ukrainiens à rejoindre l'Otan et que cinq régions qu'elle occupe entièrement ou partiellement lui soient cédées.

 

« Garanties de sécurité »

Au cours de ses discussions à la Maison-Blanche, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d'apporter des « garanties de sécurité » pour éviter que la Russie ne repasse à l'avenir à l'attaque. En parallèle de la rencontre à Washington, les fissures entre Européens et Américains se sont matérialisées de manière spectaculaire à l'ONU où les États-Unis, rejoignant Russes et Nord-Coréens, ont voté contre une résolution réaffirmant le soutien à l'Ukraine et à son intégrité territoriale.

L'occasion pour le Kremlin de saluer mardi, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, la « position beaucoup plus équilibrée » des États-Unis, tout en disant ne pas voir de « signe d'équilibre » chez les Européens. Lundi, Emmanuel Macron a tenté d'infléchir la position de Donald Trump, comme le fera jeudi le Premier ministre britannique Keir Starmer.

 

Une nouvelle rencontre entre diplomates russes et américains est prévue pour la fin de la semaine, selon Moscou, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Marco Rubio. Pendant ce temps,



26/02/2025
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