
Médias Citoyens
AU SEIN DU JOURNAL LIBÉRATION, UN RÉGIME DE TERREUR ? -
Dans le nouveau livre de Chloé Morin intitulé "La broyeuse", un certain nombre de témoignages éclairent le fonctionnement des rédactions hexagonales. Parmi ceux-ci, la description du fonctionnement interne de Libération - par l'un de ses journalistes phares - donne une petite idée du climat qui règne au sein du journal fondé par Emmanuel d'Astier de la Vigerie.
LA PENSÉE UNIQUE IMPOSÉE AUX JOURNALISTES
Jean Quatremer travaille depuis 38 ans pour Libé, il décrit ses débuts puis relate les dérives actuelles de la rédaction : "Quand j'ai rejoint Libé on n'était d'accord sur rien, on s'engueulait tous, c'était génial ! De vraies engueulades de fond ! (...) Les gens [de la rédaction] ne supportent plus la divergence. Ils ne veulent pas d'expression différente de leur pensée dans un journal qu'ils considèrent comme étant une sorte d'organe d'un parti informel dont la ligne est dictée mais par on ne sait qui dans un bureau politique tout aussi informel".
LES "CHECKS NEWS", UNE TOUR DE CONTRÔLE
Selon Jean Quatremer, le service Checknews (qui effectue un fact checking de sujets d'actualité) est "une tour de contrôle à l'intérieur du journal qui dit le bien et le mal. Ils sont censés vérifier les faits mais ne le font qu'à l'aune de leur propre idéologie". Rappelons que ce service a dénigré Médias Citoyens en lui consacrant un article à charge plein d'erreurs factuelles et de jugements de valeur sur notre travail ; l'objectif n'était en rien d'éclairer le lecteur mais bien de le convaincre de l'inutilité de notre projet.
L'ANTISSEMITISME DE GAUCHE TOLÉRÉ
L'enquête d'Eugénie Bastié (Le Figaro) a mis au jour le climat de pression et d'omerta qui règne au sein de la rédaction du Monde suite aux massacres du 07 octobre 2023 par les terroristes du Hamas. Il semble en être de même à Libération où la rédaction œuvre pour faire taire les voix dissonantes. Pour décrire la ligne éditoriale du journal vis à vis de l'antisémitisme, Jean Quatremer n'y va pas par 4 chemins : "Vous prenez l'antisémitisme catholique, ce n'est pas bien. L'antisémitisme d'extrême droite, ce n'est pas bien non plus. L'antisémitisme d'extrême gauche ah, là on commence à être gêné. L'antisémitisme musulman, celui-là, il ne faut pas le nommer, mais alors pas du tout !".
MENACES, INTIMIDATIONS ET PARISIANISME
Le journaliste de Libération poursuit : "J'en suis au point où quand je tweete, je me demande ce que cela va encore provoquer comme polémique dans la rédaction. Parce-que certains [comme au Monde] ont imposé un régime de terreur. Ils procèdent par intimidation. Moi ça ne m'influence pas car j'ai 67 ans et je les emmerde. J'ai droit à la retraite. Et ma force est de ne pas être à Paris, dans l'écosystème parisien. Mais si j'avais 30 ans et que je vivais ici, je ferais sans doute comme tout le monde, je fermerais ma gueule. Personne ne peut résister au rouleau compresseur de la bien-pensance."