3476- Lionel Jospin : « On ne censure pas pour un mot »

Si Lionel Jospin exprime son désaccord avec le terme de « submersion migratoire », l’ex-chef du Parti socialiste, invité de l’émission « C l’hebdo » ce samedi 1er février, alerte sur les conséquences de l’instabilité politique.
 

Léna Ménager La Tribune Dimanche

Lionel Jospin : « On ne censure pas pour un mot »

Lionel Jospin appelle les socialistes à ne pas voter la censure, dans l’émission C l’hebdo ce samedi 1er février sur France 5.

LTD/France TV

 

Ce samedi, l'ancien Premier ministre Lionel Jospin appelle « les socialistes et l'ensemble des forces de gauche à ne pas voter la censure », dans l'émission

 C l'hebdo sur France 5. Le terme de « submersion migratoire » « ne correspond pas à la réalité », affirme le socialiste, alors que les propos de François Bayrou lundi ont vivement fait réagir sa famille politique, au point de faire à nouveau planer la menace d'une censure. Mais « on ne censure pas pour un mot ! » met en garde Lionel Jospin, qui ajoute : « Voter la censure aujourd'hui ne serait pas responsable. »

 

 

Face à la journaliste Aurélie Casse, il s'est défendu d'être un soutien du gouvernement : « Je suis un homme de gauche, je suis un membre du Parti socialiste sans y occuper aucune responsabilité. Je ne suis pas un adepte du président Macron, je ne soutiens pas le gouvernement de François Bayrou. Mais j'ai eu des responsabilités d'État, j'ai gouverné la France pendant cinq ans et je sais une chose : un pays ne peut pas ne pas avoir de gouvernement. » Or le Nouveau Front populaire n'est pas en mesure aujourd'hui de former un gouvernement, selon lui.

 

L'homme d'État a interrogé les conséquences d'une telle décision : « L'administration ne serait pas dirigée. Dans la situation financière dramatique qui est la nôtre, il n'y aurait ni budget ni de loi de financement de la Sécurité sociale, le PLFSS. Qui pourrait faire face au drame de Mayotte ? Qui rechercherait la réconciliation en Nouvelle-Calédonie ? Qui assurerait, veillerait à la sécurité ? Qui lancerait enfin ce plan contre le narcotrafic ? » Il a aussi balayé les appels à la démission du président de la République lancés par La France insoumise et le Rassemblement national : « Même dans cette hypothèse, il faudrait un gouvernement pour la France. Cela ne réglerait pas le problème. »

 
 

Sur le plateau de C l'hebdo, Lionel Jospin s'est aussi prononcé sur les enjeux qui traversent sa famille politique. Avec une certitude pour 2027 : « Jean-Luc Mélenchon ne sera pas mon candidat ! » « L'union de la gauche, je l'ai pratiquée avec François Mitterrand. Je l'ai incarnée quand je dirigeais la majorité plurielle entre 1997 et 2002. Ce que je veux dire simplement : l'union de la gauche est une union libre, elle ne se fait pas sous le fouet»



01/02/2025
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