EDITO. Prix de l’électricité : on n’y croyait plus

    Patrick Louis.

    • Patrick Louis. DDM - LAURENT DARD
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    Patrick Louis La DDM

    Aide-toi et l’État t’aidera. La formule ne va pas plaire à tout le monde mais elle illustre et éclaire le comportement d’une partie de nos compatriotes en ces temps où l’énergie, et pas seulement électrique, n’affiche aucun tarif vraiment souriant. Le Français, si habitué, si attaché aux bienfaits de l’assistanat sait aussi trouver des solutions quand la situation l’exige. Il peut même faire preuve d’une certaine ingéniosité, prendre le « compteur par les cornes » et se voir directement récompensé pour ça.

     

    Les exemples de Justin ou Angela (voir ci-contre), plus malins que pas mal de leurs compatriotes et détaillant les résultats bien concrets de leur « politique domestique intérieure », illustrent à merveille cette faculté de réaction.

    En ce début d’année, après presque une décennie de promesses multiples, variées et surtout non tenues, un autre élément va les réconforter, réchauffer les cœurs et les budgets : la baisse de 15 % du tarif réglementé de l’électricité. Elle est prévue pour le mois prochain et va concerner à peu près 24 millions de clients, foyers particuliers ou entreprises soit environ 70 des abonnés, ça fait quand même pas mal de monde. Pas mal de monde, mais pas tout le monde, ce serait trop beau. Les spécialistes s’accordent même pour mettre en avant une possible… hausse qui toucherait les « imprudents » ayant choisi d’aller chercher de meilleures conditions (au moment de la signature) chez un fournisseur alternatif à EDF.

    La diminution en question, significative, obtenue par la diminution des prix du mégawattheure sur les marchés de gros (65-70 euros en ce moment, au plus fort de la tourmente on était à 1 000 !) est donc, cette fois, répercutée sur les consommateurs. L’État accepte une baisse de ses rentrées en décidant de ne pas augmenter les taxes comme il devait le faire dans le projet de loi des finances 2025 mais se console en sachant qu’il va tout de même toucher des recettes supplémentaires liées à la fin des dispositions du bouclier tarifaire.

    Petit constat de saison pour finir. Le chauffage représente à lui seul les deux tiers de nos factures d’électricité (avec l’appétit grandissant de nos si chères voitures, ça devrait évoluer à l’avenir mais pour l’instant c’est comme ça). Il est reconnu que l’on peut économiser 7 % en acceptant de baisser d’un seul petit degré la température de la maison. Bien sûr, le discours est un peu moins douillet lorsque nous traversons des jours et surtout des nuits presque polaires, en fait simplement… hivernales, mais raison de plus pour se rappeler les petits gestes et les grandes résolutions qui peuvent, branchés les uns aux autres, « changer nos vies ». Tout commence par une prise débranchée, une lumière éteinte ou, soyons fous, pour une fois, une chemise non repassée…