3393- maire de Cahors, Jean-Luc Marx fait le point à mi-mandat 1 post
"Quand on se compare, on se rassure" : élu maire de Cahors, il y a 16 mois, Jean-Luc Marx fait le point à mi-mandat
En octobre 2023, Jean-Luc Marx était élu maire de Cahors au sein du conseil municipal, sous les applaudissements de l’équipe de Jean-Marc Vayssouze à qui il succédait. C’était il y a 16 mois. Dans un temps identique ou presque, en mars 2026, les électeurs cadurciens désigneront leurs élus. "À mi-mandat", Jean-Luc Marx a répondu à nos questions.
Comment se passe la charge d’édile de Cahors depuis 16 mois ?
Maire c’est une fonction passionnante et exigeante. Il y a une forme de continuité aussi, puisque j’étais 1er adjoint en charge des grands projets et du personnel. Ma force est d’avoir été représentant de l’État ici (NDLR : préfet du Lot de juin 2009 à juin 2011). Ce qui est nouveau, c’est de travailler avec une équipe d’élus, avec des sensibilités politiques et avec une opposition au sein du conseil.
Quels projets marquants pour la ville, retenez-vous ?
La réalisation du Musée Henri-Martin, le cinéma le Grand Palais, le Théâtre municipal, de nombreux aménagements urbains qualitatifs. Et puis, il y a la reconfiguration de la Route de Toulouse, la réhabilitation des immeubles de Terre-Rouge et le schéma d’alimentation en eau potable avec l’unité d’ultrafiltration. C’est un dossier à 20 M€, le chantier a commencé en septembre, et on la mettra en service moins de deux ans après.
La ville est indissociable de son centre hospitalier, dont vous êtes président du conseil de surveillance…
Pour ce qui est de la santé, nous ne sommes pas le territoire le plus à plaindre. Avec des centres et des maisons de santé. Quant à l’hôpital, nous n’avons pas à procéder à une régulation de l’accès aux urgences. Et dans quelque temps, nous aurons à Cahors-Sud, un centre ophtalmologique grâce à la clinique Honoré Cave.
Le transport collectif est gratuit, il faut étoffer le service
Autre dossier majeur : l’agriculture. Comment voyez-vous l’avenir de l’appellation Cahors ?
La vigne est partout. Mais le vignoble se réduit et ce sont 750 ha qui vont être arrachés. Il faudra replanter en pensant éco-agriculture pour s’adapter au réchauffement climatique. C’est une des raisons de l’aide exceptionnelle votée par le Grand Cahors.
Si vous deviez noter des enjeux pour l’avenir de la ville, ce serait ?
Avoir plus de parcours de formation post-bac. Nous sommes à 1 000 étudiants et ce chiffre stagne. Ensuite, je dirai la mobilité. L’auto est incontournable. Il faut développer les parkings. Nous avons créé 500 places de stationnement en 10 ans. Le transport collectif est gratuit, il faut étoffer le service.
Concernant le train, nous avons deux structurations ferroviaires : POLT et la future LGV Toulouse Bordeaux Paris. Les contribuables lotois doivent donc avoir des connexions efficaces. Reste la mobilité douce, le défi est de terminer la Voie verte, avec Mercuès-Cahors, l’an prochain, puis entre le pont Louis Philippe et la gare de Cabessut, avec le franchissement du Lot à déterminer.
Selon vous, vit-on plutôt bien à Cahors, en termes de sécurité ?
On reste parmi les départements de France avec le taux de criminalité le plus bas. Donc quand on se compare on se rassure… Mais les trafics de drogue deviennent communs. La marginalité et ses désagréments s’installent c’est pourquoi je souhaite donner plus de moyens à notre police municipale.
Quels seront les grands travaux de cette fin de mandat ?
Le permis de construire pour le Palais de Via devrait être déposé début 2025, pour un chantier de deux ans (hôtel-restaurant-logements, etc.). Il y a le projet d’aménagement de la place Chapou. Celui du gymnase de Terre-Rouge, en phase d’études entre réhabilitation/extension ou reconstruction. Un projet à plusieurs millions.
Question économies, quelles marges de manœuvre reste-t-il ?
Nous n’augmentons pas les effectifs ni à la Ville ni au Grand Cahors. Nous essayons de faire de nombreux travaux en régie municipale… Le débat ici, c’est le niveau de taxe foncière structurellement élevé. Les Cadurciens sont toujours tributaires des évaluations des années 70 et des votes des taux d’avant 2008. Depuis, nous ne les avons pas augmentés et ce sera aussi le cas en 2025. Reste le taux d’endettement, avec une dette remboursable en 9 ans. Nous allons le maintenir pour investir et continuer de proposer des marchés publics aux entreprises.
Enfin, serez-vous candidat aux prochaines élections municipales ?
Je déciderai en 2025. Assez rapidement car je sais qu’une élection se prépare et j’ai une forme de devoir vis-à-vis du conseil municipal et de la majorité en place. En tout cas, j’espère continuer à être utile pour la collectivité, peu importe la place que j’occuperai.