“Je pars avec trois mois intenses” mais “ma tâche est inachevée”, affirme François-Noël Buffet qui cède sa place à Manuel Valls à la tête du ministère des Outre-mer, après seulement trois mois en poste.

Le nouveau ministre dit être entré au gouvernement pour “une belle mission”. Selon lui, “nous pensons aux victimes à Mayotte, c’est notre urgence et notre priorité. L’ampleur de la tâche qui m’incombe m’est tout sauf inconnue”.

Et Manuel Valls de confier son émotion face à “l’honneur que lui fait le président de la République”. “Dans ma vie, à chaque fois que je me suis assis dans un conseil municipal, dans un hémicycle, je n’ai jamais été blasé, c’est pour moi toujours un immense honneur, c’est ça être un patriote”, souligne un Manuel Valls bavard et visiblement heureux de se trouver là.

“La tâche est immense” au ministère de la Justice, reconnaît Gérald Darmanin. “Vous aurez compris quels sont mes objectifs, les mêmes que ceux du peuple français et les mêmes que ceux des fonctionnaires de la justice : détermination, sévérité et fermeté. Les Français nous attendent” a-t-il indiqué.

Lors de son discours, Gérald Darmanin a insisté sur les nouvelles “priorités absolues” du ministère de la Justice : “Dans les prochains jours, les procureurs recevront des instructions pour engager des poursuites aux violents faites aux personnes, aux femmes et aux enfants, contre séparatisme islamique, contre le narcobanditisme et trafic de drogue, la priorité absolue”, a-t-il indiqué, ajoutant que “la drogue pourrit tout”. 

Le nouveau ministre de l’Économie Éric Lombard a pris ses fonctions dès lundi, en remplacement d’Antoine Armand. Selon l’AFP, il a été reçu mardi matin à Matignon.

“Je serai celui qui réconciliera la justice et nos concitoyens. (...) Nous sommes là pour les Français, au nom du peuple français. Nous allons travailler main dans la main avec le ministère de l’Intérieur pour la sécurité et le respect des libertés de nos compatriotes” a annoncé Gérald Darmanin lors de la passation de pouvoirs au ministère de la Justice.

Au ministère de la Justice, le nouveau garde des Sceaux a pris la parole après son prédécesseur. “Je mesure la responsabilité qui m’est confiée”, a affirmé Gérald Darmanin. “Etre à la tête de la chancellerie est une grande chance (...) Il était de mon devoir d’accepter cette mission si difficile” a-t-il ajouté.

Initialement annoncée à 11 heures, la passation de pouvoirs au ministère de la Justice a finalement débuté à 11h45. “J’ai aimé ce ministère et je le quitte a regrets” a fait savoir Didier Migaud, avant de laisser la parole à Gérald Darmanin. “ Le 23 septembre dernier (…), je ne savais pas que j’allais passer l’une des périodes les plus courtes et les plus heureuses de ma vie” a-t-il également indiqué.

C’est au tour d’Elisabeth Borne, nouvellement nommée, de prendre la parole. “Une nouvelle page s’ouvre”, indique-t-elle, appelant de ses voeux la “stabilité institutionnelle”, en insistant sur la “nécessité de faire émerger des alliances entre les forces politiques républicaines”. 

Désormais à la tête du ministère de l’Education nationale, elle veut faire de l’école, une “priorité” et le lieu de “l’apprentissage perpétuel de la République, de son respect et de ses valeurs”. “L’école est le socle de la République”, rappelle-t-elle, disant vouloir mettre “un coup d’arrêt” aux violences, menaces et atteintes à la laïcité et affirmant qu’elle sera “toujours du côté des professeurs”. 

“Les résultats ne sont pas encore au rendez-vous, ni pour les élèves, ni pour les étudiants, ni pour les enseignants, ni pour le pays (...) Nous devons faire mieux” a encore indiqué Elisabeth Borne.

Anne Genetet vient de prendre la parole au ministère de l’Education nationale. Avant de laisser sa place à Elisabeth Borne, elle a tenu à remercier “celles et ceux qui font vivre l’école de notre République”. “Vous exercez le plus beau métier, mais vous êtes bien trop souvent critiqués” lance-t-elle à l’adresse des professeurs français.

“En République on ne s’attaque pas à l’école, on la soutient, on la défend”, a encore affirmé Anne Genetet qui se félicite d’avoir commencé à “rétablir l’ordre” dans les écoles. “La persévérance fera désormais la différence”, indique-t-elle, estimant que les mots-clés “travail, persévérance, exigence” permettront de remettre “l’ascenseur scolaire en marche”.

L’éducation à la sexualité, qui a fait l’objet d’une fronde conservatrice sous l’ancien gouvernement Barnier, est une « nécessité absolue », a déclaré mardi la nouvelle ministre chargée de l’Égalité femmes-hommes Aurore Bergé. « J’ai toujours dit […] qu’on avait une nécessité absolue d’avoir une éducation à la vie affective et à la sexualité dès le plus jeune âge », a déclaré la députée des Yvelines sur RTL, au lendemain de sa nomination au sein du gouvernement Bayrou.

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Lors de son discours de passation, la ministre de la Santé démissionnaire Geneviève Darrieussecq a osé l’humour : “Je vous avais dit que je ne ferai pas de miracle (...) J’ai tenu parole” a-t-elle ironisé. 

La passation entre Anne Genetet et Elisabeth Borne à la tête du ministère de l’Education nationale doit avoir lieu dans quelques minutes. L’ancienne Première ministre est arrivée rue de Grenelle et s’entretient actuellement avec Anne Genetet.

Catherine Vautrin, nouvellement nommée ministre de la Santé, a pris ses fonctions mardi matin lors de la passation avec sa prédécesseure Geneviève Darrieussecq. « “Nous avons à travailler sur des défis immenses”, a-t-elle indiqué lors de son discours. “Il est très important que nous puissions donner aux soignants ce pouvoir de construire”, a-t-elle aussi affirmé.

Lors de la passation de pouvoirs au ministère de la Santé, la ministre démissionnaire Geneviève Darrieussecq a réaffirmé que la Santé avait « impérativement besoin » d’un budget, afin de soutenir « nos hôpitaux, nos soignants et l’accès au soin ». « Un budget ne sera jamais idéal, il faudra conseil à des efforts sur la réduction des dépenses publiques », a-t-elle prévenu, appelant la nouvelle ministre Catherine Vautrin, ainsi que son ministre délégué Yannick Neuder à de la « ténacité ».

Sur LCI, le porte-parole du RN Matthieu Valet a affirmé qu’« aucun accord » n’avait été conclu avec François Bayrou sur la non-nomination de Xavier Bertrand. Lundi, ce dernier a affirmé que son entrée au gouvernement avait été empêchée par un veto de Marine Le Pen. « Aucun échange sur ce sujet » n’a eu lieu entre Marine Le Pen et le Premier ministre François Bayrou, assure Matthieu Valet.

Sur France Inter, Manuel Valls assure ne représenter « ni l’aile gauche ni l’aile droite » du gouvernement mais « être attentif à tous les électeurs ». « Il faut agir, il n’y a rien de pire que le sectarisme, que la violence et l’insulte », a-t-il déclaré, après qu’un auditeur l’a insulté de “pire des traîtres” et “pire qu’un étron” en direct.

Annie Genevard, ministre de l’Agriculture reconduite à son poste, est très attendue. Dès lundi soir, la FNSEA a appelé à tenir les promesses, alors que la Confédération paysanne demande des changements structurels.

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Manuel Valls indique qu’il reprendra la « loi spéciale » pour reconstruire Mayotte préparée par le gouvernement démissionnaire de Michel Barnier. « J’espère qu’elle sera présentée très vite en Conseil des ministres en début d’année pour être adoptée ensuite. » 

Invité sur France Inter mardi matin, Manuel Valls, nouvellement nommé ministre des Outre-Mer, affirme qu’il sera « au travail dans quelques heures avec une seule idée : la reconstruction de Mayotte ». « Mon engagement total est entier pour ces territoires d’Outre-mer, c’est peut-être la réponse à cette détresse et à ce scepticisme. C’est un engagement total qui sera long et difficile », ajoute-t-il, affirmant qu’il se rendra à Mayotte avec François Bayrou le « plus vite possible ».

Sur LCI, le nouveau ministre des Transports Philippe Tabarot a indiqué avoir appris sa nomination « à la télévision » lundi soir. « Je vais essayer de prendre le relais,” promet-il désormais, indiquant qu’il en est au stade de la “première étape”.

Interrogé mardi matin sur TF1, le député (Ensemble) Karl Olive se satisfait de la nomination de Gérald Darmanin à la Justice et du maintien de Bruno Retailleau à l’Intérieur. « C’est comparable à un duo d’attaque type Benzema-Mbappé. Cela me satisfait car on a besoin d’être protégés », indique-t-il.

L’une des premières tâches de ce gouvernement, le quatrième de l’année 2024, sera de faire adopter un budget, alors que le gouvernement de Michel Barnier a été renversé par l’Assemblée sur le premier gros texte financier, le budget de la Sécurité sociale.

Sur le sujet épineux du Budget, il a dit vouloir parvenir à un «équilibre» autour de 5% ou «un peu plus de 5%» de déficit public en 2025. En prenant ses fonctions, le nouveau ministre de l’Economie Eric Lombard a appelé à «traité» le déficit qu’il a qualifié de «mal endémique».

Jeudi, sur France 2, François Bayrou avait dit espérer l’adoption d’un budget «à la mi-février», sans être «sûr d’y arriver». Il a alors précisé qu’il repartirait de «la copie qui a été votée» au Parlement avant la censure du gouvernement Barnier.

La passation au ministère de l’Économie entre Antoine Armand et Éric Lombard a eu lieu lundi soir. Les autres se poursuivent ce mardi matin :
- à 10 heures : passation entre Didier Migaud et Gérald Darmanin au ministère de la Justice
- à 10h30 : passation entre Anne Genetet et Élisabeth Borne au ministère de l’Éducation
- à 12h : passation entre François-Noël Buffet Manuel Valls au ministère des outre-mer